Poème:Papa

Je ne sais pas quoi penser, je suis terrifiée.
Je ne sais pas à qui je pourrais me fier.

Je n’ai jamais su où était la vérité,
Ni si tout ces mensonges je les ai mérité.
Et je mettais habitué à t’imaginer,
Ton orgueil ta fierté je peux les deviner.

C’est un des héritages que tu m’as laissé :
Nous ne devons jamais avoir les yeux baissés
Ça pourrait laisser voir notre fragilité.
J’ai suivi ta leçon avec agilité.

Tu vois papa, jusqu’ici je t’ai écouté.
Mais sans empêcher la vie de me dégoûter.
J’ai su voir ce que la rancœur a fait de toi :
Elle a tout détruit, elle t’a éloigné de moi.

J’avais l’habitude de te savoir absent
Je n’avais pas le choix, je me suis débrouillée sans.
Durant six années, j’ai tenté d’oublier
Tous les moments qui pouvaient nous lier.

Maintenant si je te revois c’est pour nos proches
A qui on ne doit pas faire subir nos reproches.
Et dans mon regard, on pourra voir la rancœur
Qui te fermes pour l’instant l’accès à mon cœur.

Mais dire que c’est la seule chose que tu m’inspires
J’avoue faiblement que ce serait me mentir.
Je regrettes le père tendre que tu savais être.
Mais chut ! ma fragilité pourrait t’apparaître.

Maintenant je ne veux plus t’écouter mais vivre.
Je vais croquer le bonheur pour qu’il m’enivre.
Et je bâtirais ma vie telle un grand empire
Où régneront la paix, le pardon et le rire.

Et lorsque les colonnes seront mûres et fortes,
Je viendrais moi-même pour t’en ouvrir les portes.