Prose:Monologue D’une Naissance
La Prose
J’ai chaud. Il fait noir. C’est douillet. Je me sens bien. J’étouffe, mais je me sens bien. L’obscurité me rassure. J’ai peur de la lumière. La lumière signifie que je dois partir. Partir en laissant tout derrière moi. Je suis forcé, on me force, quelqu’un que je ne connais pas me force à abandonner. C’est Dieu. Dieu s’agrippe à ma tête et la tire vers sa lumière. Mais je ne veux pas, moi ! Ici il fait noir et c’est douillet. Certes ce n’est pas bien spacieux mais ça me convient ! Je ne veux pas ! Je suis claustrophobe, j’ai peur d’être enfermé dehors, au secours, emprisonné dans la lumière, à l’aide ! Personne.
La lumière se fait de plus en plus intense, je ne vois plus rien. J’ai peur du jour ! Mes yeux me brûlent ! Je pleure ! Arrêtez ! Je pleure parce que j’ai peur du jour et en plus il me fait mal à la tête ce con de dieu ! Lâche, déguisé en lumière, je ne peux te voir, et en plus de ça tu éprouves un malin plaisir à me torturer ainsi, à me forcer contre mon gré à quitter pour toujours mon domicile ? Quel genre de dieu es-tu ?
La lumière c’est le néant, je ne peux pas la toucher, je ne peux pas la palper, la sentir, rien.
Mes pieds tentent de s’accrocher à ce petit noir douillet, mais déjà c’est trop tard. La main de Dieu enserre ma tête et mes doigts sont bien trop faible pour ôter cet infâme étau de mon crâne. Ce dieu est un géant, et moi un tout petit. Petit comme ma minuscule expérience de la vie, c’est-à-dire deux minutes. Je suis grand de deux minutes, et vu la taille du type qui m’arrache à mon foyer, il doit bien avoir vécu trente ans de plus. Je ne suis qu’un infime morceau de temps, et de seconde en seconde mon existence se prolonge dans l’éternité.
Ça y est, il n’y a plus de noir douillet. Jamais plus. Je suis entouré de jour, au secours, j’ai mal, je pleure, je respire. Maman.
La lumière se fait de plus en plus intense, je ne vois plus rien. J’ai peur du jour ! Mes yeux me brûlent ! Je pleure ! Arrêtez ! Je pleure parce que j’ai peur du jour et en plus il me fait mal à la tête ce con de dieu ! Lâche, déguisé en lumière, je ne peux te voir, et en plus de ça tu éprouves un malin plaisir à me torturer ainsi, à me forcer contre mon gré à quitter pour toujours mon domicile ? Quel genre de dieu es-tu ?
La lumière c’est le néant, je ne peux pas la toucher, je ne peux pas la palper, la sentir, rien.
Mes pieds tentent de s’accrocher à ce petit noir douillet, mais déjà c’est trop tard. La main de Dieu enserre ma tête et mes doigts sont bien trop faible pour ôter cet infâme étau de mon crâne. Ce dieu est un géant, et moi un tout petit. Petit comme ma minuscule expérience de la vie, c’est-à-dire deux minutes. Je suis grand de deux minutes, et vu la taille du type qui m’arrache à mon foyer, il doit bien avoir vécu trente ans de plus. Je ne suis qu’un infime morceau de temps, et de seconde en seconde mon existence se prolonge dans l’éternité.
Ça y est, il n’y a plus de noir douillet. Jamais plus. Je suis entouré de jour, au secours, j’ai mal, je pleure, je respire. Maman.
Poète Chako Noir
Chako Noir a publié sur le site 2 écrits. Chako Noir est membre du site depuis l'année 2008.Lire le profil du poète Chako NoirSyllabation De L'Écrit
Phonétique : Monologue D’une Naissance
ʒε ʃo. il fε nwaʁ. sε dujε. ʒə mə sɑ̃s bjɛ̃. ʒetufə, mε ʒə mə sɑ̃s bjɛ̃. lɔpskyʁite mə ʁasyʁə. ʒε pœʁ də la lymjεʁə. la lymjεʁə siɲifi kə ʒə dwa paʁtiʁ. paʁtiʁ ɑ̃ lεsɑ̃ tu dəʁjεʁə mwa. ʒə sɥi fɔʁse, ɔ̃ mə fɔʁsə, kεlkœ̃ kə ʒə nə kɔnε pa mə fɔʁsə a abɑ̃dɔne. sε djø. djø saɡʁipə a ma tεtə e la tiʁə vεʁ sa lymjεʁə. mε ʒə nə vø pa, mwa ! isi il fε nwaʁ e sε dujε. sεʁtə- sə nε pa bjɛ̃ spasjø mε sa mə kɔ̃vjɛ̃ ! ʒə nə vø pa ! ʒə sɥi klostʁɔfɔbə, ʒε pœʁ dεtʁə ɑ̃fεʁme dəɔʁ, o səkuʁ, ɑ̃pʁizɔne dɑ̃ la lymjεʁə, a lεdə ! pεʁsɔnə.la lymjεʁə sə fε də plysz- ɑ̃ plysz- ɛ̃tɑ̃sə, ʒə nə vwa plys ʁjɛ̃. ʒε pœʁ dy ʒuʁ ! mεz- iø mə bʁyle ! ʒə plœʁə ! aʁεte ! ʒə plœʁə paʁsə kə ʒε pœʁ dy ʒuʁ e ɑ̃ plysz- il mə fε mal a la tεtə sə kɔ̃ də djø ! laʃə, deɡize ɑ̃ lymjεʁə, ʒə nə pø tə vwaʁ, e ɑ̃ plys də sa ty epʁuvəz- œ̃ malɛ̃ plεziʁ a mə tɔʁtyʁe ɛ̃si, a mə fɔʁse kɔ̃tʁə mɔ̃ ɡʁe a kite puʁ tuʒuʁ mɔ̃ dɔmisilə ? kεl ʒɑ̃ʁə də djø ε ty ?
la lymjεʁə sε lə neɑ̃, ʒə nə pø pa la tuʃe, ʒə nə pø pa la palpe, la sɑ̃tiʁ, ʁjɛ̃.
mε pje tɑ̃te də sakʁoʃe a sə pəti nwaʁ dujε, mε deʒa sε tʁo taʁ. la mɛ̃ də djø ɑ̃seʁə ma tεtə e mε dwa sɔ̃ bjɛ̃ tʁo fεblə puʁ ote sεt ɛ̃famə eto də mɔ̃ kʁanə. sə djø εt- œ̃ ʒeɑ̃, e mwa œ̃ tu pəti. pəti kɔmə ma minyskylə εkspeʁjɑ̃sə də la vi, sεt- a diʁə dø minytə. ʒə sɥi ɡʁɑ̃ də dø minytə, e vy la tajə dy tipə ki maʁaʃə a mɔ̃ fwaje, il dwa bjɛ̃ avwaʁ veky tʁɑ̃tə ɑ̃ də plys. ʒə nə sɥi kœ̃n- ɛ̃fimə mɔʁso də tɑ̃, e də səɡɔ̃də ɑ̃ səɡɔ̃də mɔ̃n- εɡzistɑ̃sə sə pʁɔlɔ̃ʒə dɑ̃ letεʁnite.
sa i ε, il ni a plys də nwaʁ dujε. ʒamε plys. ʒə sɥiz- ɑ̃tuʁe də ʒuʁ, o səkuʁ, ʒε mal, ʒə plœʁə, ʒə ʁεspiʁə. mamɑ̃.
Récompense
Commentaires Sur La Poesie
06/04/2008 23:00Lemmiath
pour une première, BRAVO
lemmiath Thierry MAFFEI
07/04/2008 17:08Sissi266
Quelle joli façon d’exprimer la naissance a laquelle nous avons tous vecus la m^me chose trop booooooooooooo
18/08/2008 22:49Zencope
MA-GNI-FIQUE ! J’adore, c’est vraiment bien décrit. Bravo!
28/05/2011 21:25Dead-Rock
Très bel écrit...
Prose Vie
Du 06/04/2008 16:05
L'écrit contient 374 mots qui sont répartis dans 1 strophes.