Poème:Ce Qu’avait Vu Mon Cœur…

Il était un cœur noyé d’ennui
Qui s’imaginait fuir sa mélancolie,
Tandis que divaguait sa conscience
Un rêve déclencha l’effervescence,
Lui laissant, au sein de sa triste existence
Entrevoir un bonheur immense.

Enivré, étourdi par cet élixir,
Il perçut bien tard le plus terrible,
Car l’émanation de ses désirs
Etait le parfum de l’impossible.
De son idylle plus rien alors ne subsistait
Qu’un mirage d’amour à demi effacé.

Lui-même artisan de ses désillusions
Il devait maintenant en payer le prix,
Tel le soleil s’esquivant sous l’horizon,
La flamme qui l’animait s’éteignit,
Ainsi alla-t-il loin de toute béatitude
S’échouer sur les rivages de l’incertitude.

Toujours erre-t-il, prêt à s’embraser,
N’osant cependant plus espérer
Que ses lubies s’évanouissent un jour,
Il ne souffrira pourtant d’aucun détour
Tant fasciné par cette douce mélodie,
Que celle de l’amour d’une vie.

Lors n’a-t-il plus qu’un seul vœu,
Une scène bousculée par l’émotion,
L’instant où il percevra dans tes yeux
L’éclat scintillant de la passion,
Pour qu’enfin nos cœurs basculent tous deux
Dans une étreinte dénuée d’affliction.