Poème:Have A Good Cry, You Will Feel Better

Dis moi tout, le vrai du faux, le douleureux du sensible, la joie, la peine, dépeind moi tout ça avec tes mots, je veux l’entendre sortir de ta bouche, que tu le cries. Mais peut-être encore te faudrait-il la vie… Certes, d’une certaine façon, c’est moi qui te l’ai otée, mais ne l’as-tu pas mérité ? Tu voulais ma perte, tu voulais ma peine, tu n’as que ce cimetière que je te lègue. Bien sûr, moi aussi j’aurai apprécié qu’on s’aime, mais tu voyais les choses trop durement, alors je n’ai pas pu. Je t’ai dit qu’entrre nous c’était fini, bien sûr avant même que cela ne commence, mais que veux-tu, je ne voulais pas c’est tout, je ne pouvais pas. Alors toi tu n’as rien trouvé de mieux que de sauter du haut du toit. C’est vrai, la ville est magnifique de cette hauteur lorsque la nuit tombe. Mais la rougeur du soleil n’avait pas besoin de se mêler à celle de ton sang. Je n’ai pas pleuré. Les passants se sont tous regroupés autour de toi, ils te regardaient avec cette vision d’épouvante et de surprise, tu étais leur nouvelle attraction. Mais ne crois pas que parce que j’ai déposé sur toi ma veste pour recouvrir ton cadavre tu me fais plus pitié. Non, au contraire, ton geste me fais frire. Je n’étais qu’une fille comme une autre, tu crois vraiment que j’en valait la peine ? Tu me plaisais, je t’aimais bien. Pourquoi a-t-il fallu que tu gaches tout ? J’adorais t’écouter parler, tu disais tout ce qu’il fallait pour me faire rire, pleurer, oublier… Etait-il vraiment nécessaire que tu les dises ces trois mots ? On s’amusait bien pourtant, je t’aurais écouté des heures si tu n’avais pas simplement dis : « Je t’aime. ».