Poème:Cinema D’italie

De tout le cinéma Européen, je fus le plus grand
Avant que Berlusconi, l’ horrible cavaliéri
Avec sa télévision, le réduisit au néant :
De ce clown, une des ses plus grandes infamies.
Profitons du Festival de Cannes, pour se souvenir
De ce cinéma merveilleux qui sur les écrans,
Un plaisir renouvelé pendant prés de quarante ans,
Offrit Tragédies, Comédies, Œuvres sociales et satires.
Les années d’or commencent à la chute de Mussolini
Rosselini et De Sica inventent un nouveau cinéma :
Le Néo-Réalisme. « Rome, ville ouverte », « Berlin, année Zéro »
Décrivent la guerre et ses horribles fruits.
« Le voleur de bicyclette » drame social de De Sica
Nous montre une Italie en prise avec des problèmes sociaux.
Fellini arrive ensuite, des premiers films dans leurs pas
« Il Bidone », puis une tragédie « La Strada » :
Un hercule de foire abandonne la pauvre trompettiste
Son unique amour, accompagné par la musique
De Nino Rota.
Puis Fellini bouleverse tout, « La Dolce Vita »
Arrive, transforme tout le cinéma :
Marcello Mastroianni devient un comédien de génie :
Dans une Rome enfiévrée il promène son indolence
Mettant à nue l’inutilité de son existence
Dans la fureur de la vie.
Luchino Visconti, en quelques films, devient un maitre :
« Rocco et ses frères » avec Delon comme soleil,
« Le Guépard » avec sa fin de règne,
« Les damnés » sombre tragédie,
« Mort à Venise » un amour interdit.
Mais ne sombrez pas dans la mélancolie,
Le cinéma Italien est également Comédie.
Des acteurs incroyables, Toto, Nino Manfredi,
Gassman, Ugo Tognazzi.
De grands Réalisateurs, Scola, Dino Risi,
« Affreux, sales et méchants » dans les bidonvilles,
« Les monstres » et son cortège d’imbéciles.
Dans les années soixante dix, le cinéma se fait politique :
Face aux brigades rouges et aux scandales de la Mafia
On oublie le rire, Gian Maria Volonte en est l’incarnation
Son « Enquête sur un citoyen au dessus de tout soupçon »
Dévoile la folie des dirigeants, la corruption sans morale.
Fellini devient un maitre, réinvente un autre Univers :
« Satyricon » et son antiquité dévoilée,
« Amarcord » un film sur sa jeunesse
« Fellini Roma » Rome racontée avec tendresse.
N’oublions pas les grandes actrices, des déesses cinématographiques :
Sophia Loren et sa Terrasse,
Laura Antonelli est Malizia,
Des icones fantasmés célébrées jusqu’en Amérique.
Je finis cet inventaire
Avec le cinéma populaire :
Le fantastique avec Bava et Argento,
Le péplum, Maciste et Hercule,
Le westen, Corbucci et Léone
L’erotisme, Brass et d’Amato.
Le tour est fini, Cannes et son tapis rouge
Est sur toutes les télévisions.
Pour moi, La Palme d’or, je l’offre à l’Italie.