Poème:L’envolée

Si votre plume devient sèche, vos rêves pleins de paresse
Si vos doigts sont gourds après vos écritures
Je vous conseille de quémander aux neuf enchanteresses
Un brin de génie, d’inspiration pour votre littérature.

Ces neufs déesses se nomment les Muses,
Elles ne sont pas comme Méduse
Ne craignez pas leurs regards
Pour les poètes doux sont leurs égards.

Calliope, vous donnera l’éloquence,
Comme Hugo vous deviendrez épique
La légende des siècles deviendra votre expérience
Aux sons des trompettes Olympiques.

Clio, cygne sur un lac miroir
Vous racontera l’Histoire
De la fin des temps jusqu’au commencement
Mémoire d’outre-tombe comme Chateaubriand.

Erato, aux sons des lyres et tambourins
Vous donnera complaintes et ritournelles,
De l’Olympia vous serez souverain
Comme Brassens, Ferré ou Brel.

Euterpe, au son de sa flute
De la musique vous donnera les clefs
Accordez donc votre luth
Pour composer sans renâcler.

Melpomène, sous son masque tragique
Fera de vous Racine ou Corneille,
A vous les alexandrins épiques
Les hymens brisés à leurs éveils.

Polymnie, sous ses orgues majestueux
Fera de vos discours grandes rhétoriques.
De tous les tribuns, le plus talentueux,
Maitre de la foule et de la politique

Terpsichore, au son des violes
Vous fera danser les plus grands ballets,
Petits pas, entrechats, cabrioles
Toutes les scènes votre palais.

Thalie, sous son masque riant
Fera de vous un grand humoriste
Molière, Alphonse Allais, esprits brillants
Comme eux sur la même liste.

Uranie, la tête couronnée d’étoiles
Vous donnera l’Astrologie,
Le destin des hommes réunit
Dans l’espace primordial.

Poète, si le cœur t’en dit
Viens rejoindre les Muses
Dans leur doux Paradis
Où l’esprit s’amuse