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Poeme : Le Rêve De Babel



Le Rêve De Babel

Adamar, petit fils du grand architecte
Allait tous les matins sur les grandes terrasses,
Il aimait regarder les milles girouettes,
Entendre des hommes leurs chants pleins d’audaces.

Il admirait au loin les lacets du grand fleuve,
S’enthousiasmait devant les grandes caravanes,
Les bateaux chargés de bois, de marbres étaient la preuve
De la grandeur des Hommes, de la grande Pavane.

Il remonta l’’escalier en colimaçon, vertigineux,
Ils étaient des milliers dans la tour de Babel :
Chaque heures les maçons, les charpentiers, les sculpteurs
Les descendaient, les remontaient, insatiable ribambelle.

Adamar était certain qu’un jour on rejoindrait le ciel,
Tous les Hommes unis par la même ambition :
Montrer au monde la face des Dieux cruels.
Combien avaient perdu leurs familles par la grande inondation.

Essoufflé il arriva enfin au dernier étage,
Ses cheveux étaient battus par le vent,
Il monta sans peur sur l’échafaudage,
Se posa sur la dernière pierre du bâtiment.

- « Oh Dieux, Regardez la grandeur des Hommes
Inutile de vous cacher dans vos Palais,
Bientôt nous en ferons nos Royaumes,
Jamais plus vous nous effacerez d’un coup de balai.

Nos disparus ne pourront sur vous se venger
Mais ce seront leurs fils qui viendront vous hanter,
Plus jamais nous ne nous prosternerons sous vos lumières
A vous de vous agenouiller devant l’Humanité ! »

Adamar se met à rire face aux Dieux
Coburitc

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Poème en Phonétique

adamaʁ, pəti fis dy ɡʁɑ̃t- aʁʃitεktə
alε tus lε matɛ̃ syʁ lε ɡʁɑ̃də teʁasə,
il εmε ʁəɡaʁde lε milə ʒiʁuεtə,
ɑ̃tɑ̃dʁə dεz- ɔmə lœʁ ʃɑ̃ plɛ̃ dodasə.

il admiʁε o lwɛ̃ lε lasε dy ɡʁɑ̃ fləvə,
sɑ̃tuzjasmε dəvɑ̃ lε ɡʁɑ̃də kaʁavanə,
lε bato ʃaʁʒe də bwa, də maʁbʁəz- etε la pʁəvə
də la ɡʁɑ̃dœʁ dεz- ɔmə, də la ɡʁɑ̃də pavanə.

il ʁəmɔ̃ta lεskalje ɑ̃ kɔlimasɔ̃, vεʁtiʒinø,
ilz- etε dε milje dɑ̃ la tuʁ də babεl :
ʃakə œʁ lε masɔ̃, lε ʃaʁpɑ̃tje, lε skylptœʁ
lε desɑ̃dε, lε ʁəmɔ̃tε, ɛ̃sasjablə ʁibɑ̃bεllə.

adamaʁ etε sεʁtɛ̃ kœ̃ ʒuʁ ɔ̃ ʁəʒwɛ̃dʁε lə sjεl,
tus lεz- ɔməz- yni paʁ la mεmə ɑ̃bisjɔ̃ :
mɔ̃tʁe o mɔ̃də la fasə dε djø kʁyεl.
kɔ̃bjɛ̃ avε pεʁdy lœʁ famijə paʁ la ɡʁɑ̃də inɔ̃dasjɔ̃.

esufle il aʁiva ɑ̃fɛ̃ o dεʁnje etaʒə,
sε ʃəvøz- etε batys paʁ lə vɑ̃,
il mɔ̃ta sɑ̃ pœʁ syʁ leʃafodaʒə,
sə poza syʁ la dεʁnjεʁə pjeʁə dy ba=ti=mɑ̃.

« ɔ djø, ʁəɡaʁde la ɡʁɑ̃dœʁ dεz- ɔmə
inytilə də vu kaʃe dɑ̃ vo palε,
bjɛ̃to nuz- ɑ̃ fəʁɔ̃ no ʁwajomə,
ʒamε plys vu nuz- efasəʁe dœ̃ ku də balε.

no dispaʁys nə puʁʁɔ̃ syʁ vu sə vɑ̃ʒe
mε sə səʁɔ̃ lœʁ fis ki vjɛ̃dʁɔ̃ vu-ɑ̃te,
plys ʒamε nu nə nu pʁɔstεʁnəʁɔ̃ su vo lymjεʁə
a vu də vuz- aʒənuje dəvɑ̃ lymanite ! »

adamaʁ sə mεt a ʁiʁə fasə o djø