Poème:Le Prestataire

Vous me verrez parfois dans vos rues,
Dans ces cités dortoirs hostiles aux inconnus,
Je marche d’un pas lent, nonchalant
Sans me préoccuper du tout venant.
Quand une bande traine et m’aperçois
Que le gout du sang monte à leurs minois
Toujours un des minus recule et chuchote :
- « Je connais ce type, c’est le prestataire »

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Je ne sais pas si vous avez l’agréable joie
De voir les trottoirs se vider devant soi,
Mais depuis que j’ai cet emploi
Tout se vide autour de moi.
J’ai toute la journée pour mes affaires,
Mais dés que le Soleil laisse place à la Lune
Je m’habille de mon costume de prestataire,
Si classique avec sa couleur prune.
Dans ma boite aux lettres je prend mes ordres,
Quelques adresses à rejoindre avant l’aurore.
Ils sont toujours étonnés de me voir à leurs portes,
Quand leurs sonnettes tintent tellement fortes,
En tremblant ils me laissent entrer, se courbent
Tremblent comme si c’étaient leurs heures dernières,
Ils ne sont mêmes pas étonnés quand je sors mon révolver.

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Après quelques cadavres, je rentre chez moi,
Je croise les policiers toujours courtois,
Ils me connaissent bien, je suis le Prestataire,
L’ami de la Sécu et des notaires…