Poème:La Vieille A La Canne

Sous l’ombre de la nature fanant, se murmure rime de nouvelle saison.
Comme par habitude annuelle s’alignent moins longues les journées depuis.
De source vulnérable, faible et ne rebute, l’été timidement s’éclipse, puis s’enfuit.
L’automne reluit, se languit à l’arrivée de l’hiver, l’impatient se prépare avec passion.

Assise au coin d’un jardin, la vieille, sur un banc attire les pigeons avec croûtons.
De l’autre coté, jeunes éclatants, rayonnants et débordants, au ballon s’expriment.
Lui ravivant souvenirs, parfois d’entre guerres, secouée souvent, elle se sentait victime.
Réjouissante merveilleuse, épargnée pour partager souvenirs inoubliés, avec cognition.

Rayons de soleil s’amenuisent, l’automne approche à grands pas et répand partout cela.
L’automne est là ! Feuilles mortes prédisant, fleurs s’effaçant, la pluie s’épaissit…
Se prépare à accueillir la nuit. Peu à peu le froid au pied de nos portes s’invite, hardi.
Les saisons se jouent de nous et s’imposent. Sans mot dire elles reprennent leurs droits…

Toutes ces années passées à s’accrocher face au temps, parfois fatiguée, de luttes inespérées.
Autopsie inachevée d’une vie bien gâtée, la vieille se lève timidement, tremblante, de son banc.
Canne à la main s’éloigne au lointain lentement, direction le chemin de la demi-pension.
Rêvassant seulement à son dîner du lendemain, comme par habitude, dépendante de son destin.