Poème:Passion

Je te hais, comme je hais cette passion qui est seule à animer mon corps, corps qui n’a plus aucune raison d’être habité, je te hais pour tout le bonheur que tu m’as apporté et dont tu me prive à présent, cette famine qui m’enivre, j’ai faim et toi tu me donne à boire, les films se déroulant lentement dans ma tête sont comme des poignards transperçant lentement ce corps meurtri, je te hais car tu a le droit aux choix, au choix qui décident de l’avenir, ces choix auxquels je n’ai pas droit, je vis dépends des décisions des autres, tel un pantin, qu’on peut remplacer par n’importe quelle poupée, tous ces regards me pénétrants, dévoilant mes secrets apparents, me perforent jusqu’au hurlement déchirant la solitude, cette unique étincelle qui m’anime tu en es seul responsable, je te le prie disparaît et éteint la, je ne veux plus voir cette fausse lueur au bout de tunnel, je veux qu’elle s’éteigne pour laisser place au noir le plus absolu, au froid intense m’engourdissant, et au silence de mort.