Texte:Le Beau Et Le Fou

Devant moi, dévalait la pente comme un svelte évadé, cet enfant à la peau douce et claire. Sa beauté attirait les papillons, aux fils de ses cheveux dégageaient l’âme du soleil à l’essence des tropiques.

À sa candeur, à sa beauté, je suis fou…

Je n’avais jamais vu personne d’aussi beau, beau à vivre, beau à revivre, beau simplement. Moi qui l’avais perdue, moi qui l’eus retrouvé, moi qui l’eus admiré. Son visage fiévreux m’enivrait de jalousie qui contre mon cœur, lui offrait la chaleur de juillet.

À sa candeur, à sa beauté, je suis fou…

Voilà que ses soupirs, comme la grande houle hawaïenne, m’iodaient les lèvres, esquissant un jouissif sourire. Ses yeux, comme deux billes occultes rendaient à l’azur des cieux, une sombre lumière. Je crus planer, je crus rêver.

À sa candeur, à sa beauté, je suis fou…

Moi qui songeais dans la folie, moi qui étais déjà si haut, porté par la plume de ses ailes, il était le beau et j’étais le fou…