Poème:Sombre Rêve

Encore ce rêve. .
Depuis quelques jours ça n’arrête pas, je le revis sans cesse.
Je monte ces escaliers sombres et je me retrouve devant cette porte.
Elle est blanche, éclatante. Légèrement ouverte, elle laisse échapper un flot de lumière étincelante. Ma main se colle sur la porte. Elle s’ouvre seule, comme pour m’accueillir alors qu’il ne reste personne. Toutes les pièces sont blanches. Mais je reconnais son appartement.
Elle, la vie de mes rêves. Je m’approche du salon et regarde déjà la couleur sanglante apparaître sur le sol… les murs… des traces de mains… un bain de sang…
Les canapés tachés de rouge me présente deux corps. Son père et sa mère je pense.
Mais je n’ai pas peur.
Un souffle et des pleurs me font retourner…
Elle est là, un couteau à la main. Elle me regarde les larmes aux yeux : « Pardon… je ne voulais pas ».
Sa lame approche son bras gauche. Je ne sais pas pourquoi, je ne peux pas bouger. Elle la fait glisser sur son bras… mais rien ne coule, comme vide.
Un picotement me fait lever mon bras. Il saigne, comme si un rasoir l’avait tranché.
Mais elle s’effondre. Je me libère de se qui m’empêchait de bouger et la porte dans mes bras.
Je marche le plus vite possible vers la porte d’entrée et la pousse d’un coup de pied…
Mais tout est encore blanc. Nous sommes dans un hôpital. Les bras légers je m’aperçois qu’elle a disparut. Des gens passent devant moi, circulent tout autour. J’avance lentement vers une vitre au fond… La fille est à nouveau là, allongée dans des draps blancs.
A son chevet je m’approche de son visage. Je pleurs, je pleurs encore, comme toutes les nuits entre son cou et son épaule ; là où mes larmes retrouve la sincérité d’un ange perdu.
Alors j’écris cette lettre auprès d’elle, ne sachant distinguer le rêve de la réalité. Je ne comprend rien, mais les seules choses que je perçois me donne envie de la serrer dans mes bras et pleurer…
Mais je me réveille et il ne me reste que mes yeux bleus et une larme rouge qui coule…