Prose:Roche Ecrite

Il est parti un matin
entre les peurs des lumières
avec l’eau en bandoulière,
viatique qui allait nourrir
les mousses oubliées
que l’été avait frangées
aux tamarins et fanjans.
Il a suivi les rêves
des racines peignant
le sol dans un désordre
d’ombres en érosion glissées.
Il a renversé des flaques
dans un prudent progressé
sur des échelles de boues.
Il a accroché quelques pierres
au passage de ses respirations
puis dépassé les inclinaisons
recroquevillées par les alizés
avant de redresser le ciel
effiloché d’inscriptions
comme en souvenirs
d’un point de vue
qui agrandit l’immense
pour le faire sien dans son cœur.
Reposé il est redescendu
précédé par déjà l’impatience
qui se comble d’un recommencé
en progression plein air
sur les pentes augmentées
d’un temps qui se coince
entre l’épaisseur d’un calme
et les rides d’un planèze.
Les nuages ont mûri
à peine dans l’imperceptible
de ce ciel poli par l’obsession
de sa saison maladroite.
Il a rajouté aux ravines
qui découpent l’itinéraire
des nuances humides
qui partagent la luxuriance
de ce silence plein vert.

Il est revenu un après-midi
dans la ville fripée de chaleur
en bas d’une émotion en nature de retour.