Poème:Suicider Notre Amour

La première fois que je t’ai embrassé.
J’ai voulu l’oublier car tu m’as menti !
Ton serment rompu, je t’ai maudit.
Mais le tangage du bateau nous aidait à danser.

Et je me souviens encore de ma fierté
A me laisser bouger devant cette blonde danoise
Mais maintenant de haut je te toise !
Oui, notre amour à jamais renié !
Mais je ne peux rien te reprendre.
Cet amour je ne peux pas le revendre.

C’était un cours de salsa pour jeunes adultes prêts à draguer.
Mais maintenant j’ose oublier et me moquer
De notre histoire si belle, si douce, si dure.
Tu t’es donnée corps et âme
A cet autre. Un petit prof de théâtre, instit
Surtout un grand ondiniste
Qui t’éclaboussa. Mon plus grand drame :
Salir ma belle ! Seul moi le pouvait par tes lunes impures.

Pures merveilles pour lesquelles j’aurais pu crever.
Oui deux fois j’ai essayé de me noyer.
Pour oublier ta peau, repus d’en avoir trop joui.
La jeunesse se fut et je n’attendais pas plus de la vie.

Plonger dans mon trépas, dans ce dernier souvenir
Tu fus tout pour moi, ce n’était que du plaisir.
Et quand j’y pense, comme un trésor englouti
Au fond de ma mémoire, rien n’est sali.
Ta tendresse, ta gentillesse, ton empathie
Et toutes ces découvertes et cette culture
Resteront pour moi des acquis sûrs.

Parce que tu m’as trompé et trahi,
J’ai voulu te savoir m’enterrer pour te faire souffrir une dernière fois.
Toi ma douce, ma promise, je t’ai voulu inconsolable à jamais.
J’ai failli commettre ce forfait.
Mais on m’a repêché de ce fleuve bien malgré moi ;
Alors que d’un lendemain heureux
A en faire comme avant tant d’envieux,
Je ne voulais plus faire le pari.

Mais tu es là dans ces souvenirs que mon cœur réchauffent.
Et la promesse que j’ai fait sur la tombe de ton père
« Je m’occuperai bien d’Isabelle », je ne peux la renier
Car je sais que je brille encore dans ton cœur
Même si ma jalousie construit mes plus grands heurts.
Je sais toujours qu’une flamme au fond de toi
Brûlera à jamais de notre amour éternel.
Tu n’es pas un ange, tu es une fille d’enfer,
De là tu regarderas vers ce ciel
De notre histoire passée si chère.
Rêvant à ce qu’aurait aurait pu fonder
Notre famille avortée et notre futur estropié.