Poème:Du Cœur Au Nombril.

Soudain, les flammes hissées sur la voûte d’un plateau de mille bougies s’échauffent
Excitées comme des étoiles sur le rebord d’un firmament au-delà des horizons ornant les confins
Prêtes à jeter leurs luisances au sein d’une nappe de ténèbres dépourvue de galaxies

Au-dessus du toit du monde, les ampoules inclinées vers le foyer de l’univers
Comme autant de stalagmites qui forment le casque de l’astronaute suprême
Inclinant le regard vers le foyer solaire d’un cosmos trop tiède
Pour sa quête d’un pôle sans limite de température
Commencent à laisser s’écouler les gouttes de foudre
Attisant les flambeaux culminant sur l’estrade arborant
Le Cierge d’une prière adressée au voyageur prudent du sommet sans pic

La nature s’électrise parée de dizaines de milliers de scintillements frénétiques
Les sols s’ensorcèlent comme animés de flammèches passionnément envoûtées
Les cieux se sertissent de myriades de petits diamants incrustés dans la soie de ses nuages
Les galaxies bousculées par cette fournaise font jaillir des faisceaux de secousses
Faisant frémir les éléments qui relient le centre du monde au Nombril de son éclipse interdite
Comme un défilé de transes enchantées irradiant d’un bout à l’autre la Substance cosmique
Spasme vigoureux convulsionnant l’univers en forme de Geyser Divin

Les Dieux s’agitent, se consultent, s’inquiètent : est-ce la fin de notre monde ?

Non. Il s’agit juste d’une poussière dans l’œil qui s’entraînait à tout dévaster sur son passage, d’un tesson de comète de cristal parcourant la surface d’une rétine pétillante, d’un résidu de braise semant les traces d’une danse de prodiges, d’une étincelle de cendre qui faisait une répétition d’embrasement final dans ma pupille…