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Prose : Mauvaise Surprise Pour Monsieur Barbaroux.



A Propos

NOUVELLE

Mauvaise Surprise Pour Monsieur Barbaroux.

Bernadette complétement épuisée, et dégoulinante de sueur, regarde « sa » vallée, assise au côté de sa sœur Anne. La nuit maintenant bien noire, amène un peu de fraîcheur et son esprit apaisé remonte le fil des mois précédents.

Il y a de cela trois mois, une annonce sur internet attira son attention : Homme 45 ans, tendre et calme, propriétaire terrien, recherche femme aimante et douce appréciant la campagne. Le portrait d’un homme chauve, à la peau laiteuse et pas spécialement souriant, accompagnait le texte. La curiosité, plus que l’envie de se mettre en couple, la poussa à prendre rendez-vous sur Bucarest, un soir de Mai. Par sécurité elle demanda à sa sœur de l’accompagner. On ne sait jamais à qui on a à faire.

Un homme petit, à la voix de crécelle, se présenta humblement comme propriétaire de milliers d’hectares de vignes et d’un château somptueux dans les Carpates, niché sur un piton rocheux, et dominant toute la vallée. « Non, je ne m’appelle pas le Comte Dracula, avait-il dit en riant, mais Monsieur Barbaroux, viticulteur mondialement reconnu. » D’abord effrayées par la réalité de son physique, elles acceptèrent cependant un petit voyage tous frais payés, dans les Carpates. Par honnêteté, elles lui avouèrent souffrir, toutes deux, d’une maladie génétique dénommée « maladie des enfants de la lune ». Celle-ci ne leur autorisant aucune exposition au soleil. Monsieur Barbaroux de son petit nom Arthur, ne semblant nullement dérangé par cet aveu, les invitèrent à passer une semaine sur son domaine, pour faire connaissance.
L’accueil fut au-delà de ce qu’elles avaient pu imaginer. Tout n’était que luxe. Le maître des lieux se révélait prévenant et fort bien éduqué, loin des attitudes des hommes de leur quartier Nord. Le château quant à lui, se révélait immense, parfaitement conservé, et effrayant à souhait. Sa sœur et elle, succombèrent au charme de l’homme et de son domaine.

Anne n’était pas vraiment intéressée par le nabot. Elle prit la décision de déclarer sa flamme à cet homme si délicat et au final attendrissant et pas si laid que ça. Le mariage eut lieu en grande pompe. Arthur avait même fini par accepter qu’Anne reste au château pour lui tenir compagnie.

Les jours passants, des découvertes peu ragoutantes ou surprenantes n’eurent de cesse de la perturber et de l’intriguer.

Certains matins, Arthur se levait avec un immense poil roux sur le menton. A ses dires, Il avait tout essayé, même l’épilation au laser n’avait pu venir à bout de ce poil récalcitrant et de croissance ultra-rapide. Beurk… Pour masquer son teint de plus en plus blafard, à force de vivre dans la pénombre, il passait des heures devant le miroir, à s’appliquer patiemment des crèmes et autres onguents. C’était plutôt touchant. Mais plus inquiétant, son époux, l’air abattu, parlait régulièrement de ses quatre épouses disparues mystérieusement, et de leurs corps, si parfaits évaporés dans la nature. Il prenait aussi, un malin plaisir à raconter qu’il existait, quelque part… dans un chai du domaine un espace secret, connu de lui seul, et qu’il mettait quiconque au défi de le découvrir.

La veille, son mari, obligé de s’absenter une quinzaine de jours, pour affaire, lui avait confié l’ensemble des clés du domaine, en la priant de ne pas s’évertuer à chercher la pièce secrète. Cela aurait été du temps et de l’énergie perdus.
Mais que cherchait-il à faire ? La tester ? La narguer ? Mettre à l’épreuve son Amour ? Sa conscience lui soufflait bien de ne pas entrer dans son jeu malsain, mais sa curiosité plus forte que tout la mena le soir même, à inspecter les immenses chais du domaine. Elle passa la nuit, torche à la main, à inspecter les moindres interstices sur les murs ou sous les plinthes, humant l’air, se glissant derrière chaque foudre, vérifiant les bureaux, les toilettes… . Avant l’aube, dans le chai 3, une odeur douceâtre émanant d’une fissure dans le sol attira son attention. Après moult tâtonnements, elle enfonça son doigt dans un trou et une trappe dérobée s’ouvrit. Le spectacle qui s’offrit alors à ses yeux, ne l’étonna pas plus que ça. Quatre corps de femmes égorgées et enchaînées au mur ne faisaient que confirmer ses certitudes. Son mari était un tordu de première et cela quelque part, lui plaisait.

Son époux venant juste de partir, elle décida de s’octroyer quelques jours de réflexion. Rien ne pressait. A son corps défendant, elle s’attachait, à ce petit homme dangereux et énigmatique. Fallait-il lui laisser une chance ?

Deux heures plus tôt, elle avait entendu les pas pressés de son mari, gravir l’escalier monumental de leur demeure.
- « Bonsoir mon Amour, j’ai oublié un dossier. Je repars tout de suite. Je t’ai manqué ? »
D’un air bravache, et lui tendant son trousseau de clés, elle se rappelle lui avoir dit que son secret bien gardé, n’en était plus un, et qu’il risquait d’avoir de très gros ennuis. «
- » Tu as donc relevé mon défi, qui n’avait pour but que de tester ta loyauté et ta confiance en moi. Visiblement tu vas me dénoncer aux autorités. Je ne t’en laisserai pas le loisir. Tu es comme les autres. «

Tandis qu’elle lui hurlait qu’elle l’aimait et voulait le protéger, dans une rage décuplant ses moyens, il l’empoigna violemment par surprise, la traîna par les cheveux jusque dans leur chambre, l’enferma à double tour et dévala l’escalier comme un fou. Anne qui avait tout entendu, se précipita à la porte de sa chambre.

Elle se souvient parfaitement de leur conversation… .
- » J’appelle du renfort, ne t’inquiète pas lui dit Anne. Je vais chercher mon téléphone et je guetterai leur arrivée par la fenêtre de ma chambre. «
Impatiente d’être libérée, elle se rappelle l’avoir questionné sans discontinuer au travers de la cloison.

- » Anne, ma sœur Anne ne vois-tu rien venir ?
- Non… juste le chien qui fait son tour de jardin !
- Anne, ma sœur Anne ne vois-tu rien venir ?
- Non… juste la camionnette du boucher, en bas dans la vallée, et personne ne réponds au bout du fil.
- Anne, ma sœur Anne ne vois-tu rien venir ?
- Non… tout est calme
- Anne, ma sœur Anne, laisse tomber les renforts et pulvérise-moi cette porte. On va s’occuper de lui. «

D’un coup de pied bien ajusté la serrure vola, en éclats. En descendant l’escalier, elle donna les consignes : Trouver Arthur, l’assommer, le ficeler, l’emmener jusqu’au chai 3. Vu sa petite taille cela ne devrait pas être trop difficile.

Alerté par le son de la voix des deux femmes, le monstre sanguinaire, armé d’un couteau, fut cueilli à la sortie de la cuisine par un coup de heaume sur son crâne chauve, sanglé par de la ficelle à rôti et traîné tant bien que mal jusqu’au chai.

Dans un frisson de plaisir, elle revoyait la pièce secrète, et Anne qui endormait un peu plus son mari d’un Yoko-Geri, digne d’un champion du monde de karaté. Puis, elle, qui se penchait sur le cou fin et laiteux de son Arthur, en lui murmurant : » j’aurais tellement aimé t’épargner" et qui le mordait fougueusement. Monsieur Barbaroux est désormais un vampire, comme elles. Leur château des Carpates reprend du service.

29/10/2018
Départbis

PostScriptum

Texte écrit dans le cadre d’un atelier d’écriture
« Réécrire un conte »


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Poème en Phonétique

bεʁnadεtə kɔ̃pletəmɑ̃ epɥize, e deɡulinɑ̃tə də sɥœʁ, ʁəɡaʁdə « sa » vale, asizə o kote də sa sœʁ anə. la nɥi mɛ̃tənɑ̃ bjɛ̃ nwaʁə, amεnə œ̃ pø də fʁεʃœʁ e sɔ̃n- εspʁi apεze ʁəmɔ̃tə lə fil dε mwa pʁesedɑ̃.

il i a də səla tʁwa mwa, ynə anɔ̃sə syʁ ɛ̃tεʁnεt atiʁa sɔ̃n- atɑ̃sjɔ̃ : ɔmə kaʁɑ̃tə sɛ̃k ɑ̃, tɑ̃dʁə e kalmə, pʁɔpʁjetεʁə teʁjɛ̃, ʁəʃεʁʃə famə εmɑ̃tə e dusə apʁesjɑ̃ la kɑ̃paɲə. lə pɔʁtʁε dœ̃n- ɔmə ʃovə, a la po lεtøzə e pa spesjaləmɑ̃ suʁjɑ̃, akɔ̃paɲε lə tεkstə. la kyʁjozite, plys kə lɑ̃vi də sə mεtʁə ɑ̃ kuplə, la pusa a pʁɑ̃dʁə ʁɑ̃de vu syʁ bykaʁεst, œ̃ swaʁ də mε. paʁ sekyʁite εllə dəmɑ̃da a sa sœʁ də lakɔ̃paɲe. ɔ̃ nə sε ʒamεz- a ki ɔ̃n- a a fεʁə.

œ̃n- ɔmə pəti, a la vwa də kʁesεllə, sə pʁezɑ̃ta œ̃bləmɑ̃ kɔmə pʁɔpʁjetεʁə də milje dεktaʁə də viɲəz- e dœ̃ ʃato sɔ̃ptɥø dɑ̃ lε kaʁpatə, niʃe syʁ œ̃ pitɔ̃ ʁoʃø, e dɔminɑ̃ tutə la vale. « nɔ̃, ʒə nə mapεllə pa lə kɔmtə dʁakyla, avε til di ɑ̃ ʁjɑ̃, mε məsjø baʁbaʁu, vitikyltœʁ mɔ̃djaləmɑ̃ ʁəkɔny. » dabɔʁ efʁεje paʁ la ʁealite də sɔ̃ fizikə, εlləz- aksεptεʁe səpɑ̃dɑ̃ œ̃ pəti vwajaʒə tus fʁε pεje, dɑ̃ lε kaʁpatə. paʁ ɔnεtəte, εllə lɥi avuεʁe sufʁiʁ, tutə dø, dynə maladi ʒenetikə denɔmeə « maladi dεz- ɑ̃fɑ̃ də la lynə ». sεllə si nə lœʁ otɔʁizɑ̃ okynə εkspozisjɔ̃ o sɔlεj. məsjø baʁbaʁu də sɔ̃ pəti nɔ̃ aʁtyʁ, nə sɑ̃blɑ̃ nylmɑ̃ deʁɑ̃ʒe paʁ sεt avø, lεz- ɛ̃vitεʁe a pase ynə səmεnə syʁ sɔ̃ dɔmεnə, puʁ fεʁə kɔnεsɑ̃sə.
lakœj fy o dəla də sə kεlləz- avε py imaʒine. tu netε kə lyksə. lə mεtʁə dε ljø sə ʁevelε pʁevənɑ̃ e fɔʁ bjɛ̃ edyke, lwɛ̃ dεz- atitydə dεz- ɔmə də lœʁ kaʁtje nɔʁ. lə ʃato kɑ̃ a lɥi, sə ʁevelε imɑ̃sə, paʁfεtəmɑ̃ kɔ̃sεʁve, e efʁεjɑ̃ a suε. sa sœʁ e εllə, sykɔ̃bεʁe o ʃaʁmə də lɔmə e də sɔ̃ dɔmεnə.

anə netε pa vʁεmɑ̃ ɛ̃teʁese paʁ lə nabo. εllə pʁi la desizjɔ̃ də deklaʁe sa flamə a sεt ɔmə si delika e o final atɑ̃dʁisɑ̃ e pa si lε kə sa. lə maʁjaʒə y ljø ɑ̃ ɡʁɑ̃də pɔ̃pə. aʁtyʁ avε mεmə fini paʁ aksεpte kanə ʁεstə o ʃato puʁ lɥi təniʁ kɔ̃paɲi.

lε ʒuʁ pasɑ̃, dε dekuvεʁtə- pø ʁaɡutɑ̃təz- u syʁpʁənɑ̃tə nəʁe də sεsə də la pεʁtyʁbe e də lɛ̃tʁiɡe.

sεʁtɛ̃ matɛ̃, aʁtyʁ sə ləvε avεk œ̃n- imɑ̃sə pwal ʁu syʁ lə mɑ̃tɔ̃. a sε diʁə, il avε tut- esεje, mεmə lepilasjɔ̃ o laze navε py vəniʁ a bu də sə pwal ʁekalsitʁɑ̃ e də kʁwasɑ̃sə yltʁa ʁapidə. bəʁk… puʁ maske sɔ̃ tɛ̃ də plysz- ɑ̃ plys blafaʁ, a fɔʁsə də vivʁə dɑ̃ la penɔ̃bʁə, il pasε dεz- œʁ dəvɑ̃ lə miʁwaʁ, a saplike pasjamɑ̃ dε kʁεməz- e otʁəz- ɔ̃ɡɑ̃. setε plyto tuʃɑ̃. mε plysz- ɛ̃kjetɑ̃, sɔ̃n- epu, lεʁ abaty, paʁlε ʁeɡyljεʁəmɑ̃ də sε katʁə epuzə dispaʁy misteʁjøzəmɑ̃, e də lœʁ kɔʁ, si paʁfεz- evapɔʁe dɑ̃ la natyʁə. il pʁənε osi, œ̃ malɛ̃ plεziʁ a ʁakɔ̃te kil εɡzistε, kεlkə paʁ… dɑ̃z- œ̃ ʃε dy dɔmεnə œ̃n- εspasə sεkʁε, kɔny də lɥi səl, e kil mεtε kikɔ̃kə o defi də lə dekuvʁiʁ.

la vεjə, sɔ̃ maʁi, ɔbliʒe də sabsɑ̃te ynə kɛ̃zεnə də ʒuʁ, puʁ afεʁə, lɥi avε kɔ̃fje lɑ̃sɑ̃blə dε kle dy dɔmεnə, ɑ̃ la pʁjɑ̃ də nə pa sevεʁtɥe a ʃεʁʃe la pjεsə sεkʁεtə. səla oʁε ete dy tɑ̃z- e də lenεʁʒi pεʁdys.
mε kə ʃεʁʃε til a fεʁə ? la tεste ? la naʁɡe ? mεtʁə a lepʁəvə sɔ̃n- amuʁ ? sa kɔ̃sjɑ̃sə lɥi suflε bjɛ̃ də nə pa ɑ̃tʁe dɑ̃ sɔ̃ ʒø malsɛ̃, mε sa kyʁjozite plys fɔʁtə kə tu la məna lə swaʁ mεmə, a ɛ̃spεkte lεz- imɑ̃sə ʃε dy dɔmεnə. εllə pasa la nɥi, tɔʁʃə a la mɛ̃, a ɛ̃spεkte lε mwɛ̃dʁəz- ɛ̃tεʁstisə syʁ lε myʁz- u su lε plɛ̃tə, ymɑ̃ lεʁ, sə ɡlisɑ̃ dəʁjεʁə ʃakə fudʁə, veʁifjɑ̃ lε byʁo, lε twalεtə… avɑ̃ lobə, dɑ̃ lə ʃε tʁwa, ynə ɔdœʁ dusəatʁə emanɑ̃ dynə fisyʁə dɑ̃ lə sɔl atiʁa sɔ̃n- atɑ̃sjɔ̃. apʁε mult tatɔnəmɑ̃, εllə ɑ̃fɔ̃sa sɔ̃ dwa dɑ̃z- œ̃ tʁu e ynə tʁapə deʁɔbe suvʁi. lə spεktaklə ki sɔfʁi alɔʁz- a sεz- iø, nə letɔna pa plys kə sa. katʁə kɔʁ də faməz- eɡɔʁʒez- e ɑ̃ʃεnez- o myʁ nə fəzε kə kɔ̃fiʁme sε sεʁtitydə. sɔ̃ maʁi etε œ̃ tɔʁdy də pʁəmjεʁə e səla kεlkə paʁ, lɥi plεzε.

sɔ̃n- epu vənɑ̃ ʒystə də paʁtiʁ, εllə desida də sɔktʁwaje kεlk ʒuʁ də ʁeflεksjɔ̃. ʁjɛ̃ nə pʁesε. a sɔ̃ kɔʁ defɑ̃dɑ̃, εllə sataʃε, a sə pəti ɔmə dɑ̃ʒəʁøz- e eniɡmatikə. falε til lɥi lεse ynə ʃɑ̃sə ?

dø œʁ plys to, εllə avε ɑ̃tɑ̃dy lε pa pʁese də sɔ̃ maʁi, ɡʁaviʁ lεskalje mɔnymɑ̃tal də lœʁ dəməʁə.
« bɔ̃swaʁ mɔ̃n- amuʁ, ʒε ublje œ̃ dɔsje. ʒə ʁəpaʁ tu də sɥitə. ʒə tε mɑ̃ke ? »
dœ̃n- εʁ bʁavaʃə, e lɥi tɑ̃dɑ̃ sɔ̃ tʁuso də kle, εllə sə ʁapεllə lɥi avwaʁ di kə sɔ̃ sεkʁε bjɛ̃ ɡaʁde, nɑ̃n- etε plysz- œ̃, e kil ʁiskε davwaʁ də tʁε ɡʁoz- ɑ̃nɥi. «
» ty a dɔ̃k ʁələve mɔ̃ defi, ki navε puʁ byt kə də tεste ta lwajote e ta kɔ̃fjɑ̃sə ɑ̃ mwa. vizibləmɑ̃ ty va mə denɔ̃se oz- otɔʁite. ʒə nə tɑ̃ lεsəʁε pa lə lwaziʁ. ty ε kɔmə lεz- otʁə. «

tɑ̃di kεllə lɥi yʁlε kεllə lεmε e vulε lə pʁɔteʒe, dɑ̃z- ynə ʁaʒə dekyplɑ̃ sε mwajɛ̃, il lɑ̃pwaɲa vjɔlamɑ̃ paʁ syʁpʁizə, la tʁεna paʁ lε ʃəvø ʒyskə dɑ̃ lœʁ ʃɑ̃bʁə, lɑ̃fεʁma a dublə tuʁ e devala lεskalje kɔmə œ̃ fu. anə ki avε tut- ɑ̃tɑ̃dy, sə pʁesipita a la pɔʁtə də sa ʃɑ̃bʁə.

εllə sə suvjɛ̃ paʁfεtəmɑ̃ də lœʁ kɔ̃vεʁsasjɔ̃…
» ʒapεllə dy ʁɑ̃fɔʁ, nə tɛ̃kjεtə pa lɥi di anə. ʒə vε ʃεʁʃe mɔ̃ telefɔnə e ʒə ɡεtəʁε lœʁ aʁive paʁ la fənεtʁə də ma ʃɑ̃bʁə. «
ɛ̃pasjɑ̃tə dεtʁə libeʁe, εllə sə ʁapεllə lavwaʁ kεstjɔne sɑ̃ diskɔ̃tinɥe o tʁavεʁ də la klwazɔ̃.

» anə, ma sœʁ anə nə vwa ty ʁjɛ̃ vəniʁ ?
nɔ̃… ʒystə lə ʃjɛ̃ ki fε sɔ̃ tuʁ də ʒaʁdɛ̃ !
anə, ma sœʁ anə nə vwa ty ʁjɛ̃ vəniʁ ?
nɔ̃… ʒystə la kamjɔnεtə dy buʃe, ɑ̃ ba dɑ̃ la vale, e pεʁsɔnə nə ʁepɔ̃z- o bu dy fil.
anə, ma sœʁ anə nə vwa ty ʁjɛ̃ vəniʁ ?
nɔ̃… tut- ε kalmə
anə, ma sœʁ anə, lεsə tɔ̃be lε ʁɑ̃fɔʁz- e pylveʁizə mwa sεtə pɔʁtə. ɔ̃ va sɔkype də lɥi. «

dœ̃ ku də pje bjɛ̃ aʒyste la seʁyʁə vɔla, ɑ̃n- ekla. ɑ̃ desɑ̃dɑ̃ lεskalje, εllə dɔna lε kɔ̃siɲə : tʁuve aʁtyʁ, lasɔme, lə fisəle, laməne ʒysko ʃε tʁwa. vy sa pətitə tajə səla nə dəvʁε pa εtʁə tʁo difisilə.

alεʁte paʁ lə sɔ̃ də la vwa dε dø famə, lə mɔ̃stʁə sɑ̃ɡinεʁə, aʁme dœ̃ kuto, fy kœji a la sɔʁti də la kɥizinə paʁ œ̃ ku də omə syʁ sɔ̃ kʁanə ʃovə, sɑ̃ɡle paʁ də la fisεllə a ʁoti e tʁεne tɑ̃ bjɛ̃ kə mal ʒysko ʃε.

dɑ̃z- œ̃ fʁisɔ̃ də plεziʁ, εllə ʁəvwajε la pjεsə sεkʁεtə, e anə ki ɑ̃dɔʁmε œ̃ pø plys sɔ̃ maʁi dœ̃n- iɔko ʒəʁi, diɲə dœ̃ ʃɑ̃pjɔ̃ dy mɔ̃də də kaʁate. pɥi, εllə, ki sə pɑ̃ʃε syʁ lə ku fɛ̃ e lεtø də sɔ̃n- aʁtyʁ, ɑ̃ lɥi myʁmyʁɑ̃ : » ʒoʁε tεllmɑ̃ εme tepaʁɲəʁ"εt ki lə mɔʁdε fuɡøzəmɑ̃. məsjø baʁbaʁuz- ε dezɔʁmεz- œ̃ vɑ̃piʁə, kɔmə εllə. lœʁ ʃato dε kaʁpatə ʁəpʁɑ̃ dy sεʁvisə.

vɛ̃t- nəf slaʃ di- slaʃ dø milə diz- ɥit