Univers de poésie d'un auteur

Prose:Soldat De 2Éme Classe

A Propos de cette Prose

NOUVELLE

La Prose

Depuis plus d’une semaine, la pluie ne cesse de tout détremper. Mon uniforme boueux me colle à la peau, et sa forte odeur d’humidité me donne presque la nausée.

Je m’appelle Pierre Richaud, soldat de 2éme classe de l’armée Française, appelé dans cette sale guerre qui n’en finit jamais.

J’ai laissé derrière moi ma douce Julia et mes jumeaux Octave et Barnabé, que je ne vois plus grandir depuis quatre longues années, coincé dans de sordides tranchées. La peur au ventre en permanence, je vis entouré d’hommes venus de toutes les régions de France, aussi désemparés que moi face ce combat que nous subissons. Chacun de nous s’est créé un espace personnel, dans les galeries creusées sous la terre. Sombres et humides ; nos petits coins décorés de photographies de famille ou d’images pieuses, restent les seuls endroits un peu intimes. Souvent je rêve devant le portrait de mes deux fils, les imaginant parler, courir, rire dans la prairie, sous la surveillance de leur jolie maman ou devant le cliché de la palombière, à côté de mon atelier de reliure. Comme il me manque ces livres que je manipule avec respect pour leur donner une seconde vie, et dans lesquels je me plonge, pour seulement quelques lignes, laissant ensuite libre cours à mon imagination. Des courriers de ma tendre moitié me parviennent régulièrement me narrant les progrès de nos enfants, créant un lien auquel je m’accroche désespérément pour accepter cette vie de termite que je n’ai pas choisi et qui me ronge.

Le soir, les conversations entre conscrits tournent autour des informations qui nous arrivent de l’arrière garde. Nous avons le sentiment de combattre et mourir pour rien, tandis que l’ « arrière » vit comme si la guerre n’existait pas ! Des alliés sont arrivés du monde entier, et nous nous croupissons toujours dans nos tranchées en première ligne.

Au matin du 11 Novembre mon copain de chambrée vient me chercher. Le caporal Cornin me demande de le rejoindre dans l’allée 18, au niveau des latrines. J’enfile ma veste humide, et me dirige plié en deux, dans le dédale des tranchées, vers le lieu de rendez-vous. Les bombardements n’ont pas cessé depuis la veille au soir et leurs bruits assourdissants résonnent dans mes tympans. Le sol tremble sous mes pas et la peur monte alors que je m’avance vers mon Caporal.
- « Mon Caporal »
- « Bonjour 2éme classe Richaud, me dit-il me montrant une enveloppe, Le haut commandement demande un coursier pour remettre, en main propre ce pli capital, au Lieutenant Firmio. Tout leur matériel radio est en panne. On ne peut plus les joindre. Comme vous connaissez parfaitement le trajet, je vous ai désigné. Nous vous adjoindrons trois soldats pour vous couvrir. »
- « A vos ordres, Mon Caporal. A quelle heure dois-je partir ? »
- « A 10h00. Point de ralliement repère N°6. »
- « Bien mon Caporal. »

Je le regarde s’éloigner tandis que je me remémore le parcours, avec son passage à découvert sur une quarantaine de mètres, face aux positions ennemies. Et puis à 10h00, même s’il pleut je risque de me faire repérer. La panique me fait frissonner de tous mes membres. Un vertige m’oblige à m’asseoir, le dos collé contre la boue qui ruisselle sur les parois.

Je hurle à qui veut l’entendre « Il fallait que ça tombe sur moi, comme si j’étais le seul à connaître ce putain d’itinéraire. Peuvent pas y aller ceux de là-haut ! ! ! »

Je rejoins mon secteur découragé et l’estomac au bord des lèvres. Trente minutes à attendre et à tourner en rond ne font qu’augmenter mon angoisse. Je relis les courriers de mon épouse, m’attarde sur le peu de photographies de ma petite famille, que je macule de mes larmes. Les jambes flageolantes je me dirige vers le repère N°6. Trois compagnons d’armes aux visages fermés se dirigent vers moi. L’un me tape sur l’épaule, l’autre m’écrase contre sa poitrine, le troisième me serre la main en me souhaitant bon courage, mon gars. Il est 10h00, il faut y aller.

Je vérifie pour la énième fois que le message est toujours dans la poche de ma veste. J’adresse une prière à ma Julia chérie, pour lui demander de me protéger et me soutenir, lui rappelant que je l’aime de tout mon cœur, ainsi que les garçons. Pendant que nous avançons accroupis vers le passage qui me laissera à découvert, j’entends derrière moi le son des bottes de mes camarades et le bruit rassurant des fusils que l’on arme.

Un regard en arrière sur mes compagnons et j’allonge mon corps long et maigre sur le sol. Tel un ver de terre, je rampe dans le goulet qui me mène sur la prairie, enfin ce qu’il en reste. Il faut que j’avance… Je rassemble le peu de courage qu’il me reste, vide ma tête et tente de me concentrer sur ma mission. Mon coude droit avance, mon coude gauche glisse sur l’herbe gluante. Je me traîne sur cent cinquante mètres, à l’abri de bosquets miraculeusement épargnés par les bombes. L’angoisse monte… je dois passer à découvert. Je m’enfonce littéralement dans la terre pour franchir les quarante mètres de passage à découvert.

Avec soulagement, j’arrive presque à couvert… plus qu’un mètre… lorsque résonnent des coups de feu derrière moi, et qu’une balle me cueille au niveau de l’abdomen, quand je bascule lourdement dans la tranchée. Ma tête heurte mollement le sol collant.

Des hommes se précipitent sur moi, et me traînent à l’abri. Mon corps en entier souffre.
Ma conscience se révolte à l’idée d’être arrivé jusque-là, pour me faire descendre comme un lapin, et que peut-être je ne reverrai plus jamais ma douce Julia, Octave et Barnabé. Je trouve la force d’annoncer que je suis porteur d’un pli capital pour le Lieutenant Firmio que je dois lui remettre en main propre. Comme dans un brouillard je vois un homme se pencher sur moi

- « T’inquiète pas mon gars, on va le chercher immédiatement. Tiens le coup. On va s’occuper de toi »
Il me redresse, et j’attrape en tremblant l’enveloppe intacte. Je sens ma conscience s’éloigner, tandis que le lieutenant attrape le pli que je lui tends.
Dans le lointain j’entends sa voix qui annonce triomphalement que l’armistice a été signé, ce matin à 5h15. Cette saloperie de guerre est enfin terminée. Tandis que s’élèvent des cris de joie et des hourras qui résonnent et se répercutent de tranchées en tranchées, je pousse seul, mon dernier soupir.
13/11/2018
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PostScriptum

Texte écrit dans le cadre d’un atelier d’écriture
« Le personnage »

Poeme de Départbis

Poète Départbis

Départbis a publié sur le site 272 écrits. Départbis est membre du site depuis l'année 2008.

Syllabation De L'Écrit

Syllabes Hyphénique: Soldat De 2Éme Classede=puis=plus=dune=se=mai=ne=la=pluie=ne=ces=se=de=tout=dé=trem=per=mon=u=ni=for=me=boueux=me=col=le=à=la=peau=et=sa=for=te=o=deur=d=hu=mi=di=té=me=don=ne=pres=que=la=nau=sée 48

je=map=pel=le=pi=er=re=ri=chaud=sol=dat=de=deux=é=me=clas=se=de=lar=mée=fran=çai=se=ap=pe=lé=dans=cet=te=sa=le=guer=re=qui=nen=fi=nit=ja=mais 39

jai=lais=sé=der=rière=moi=ma=douce=ju=lia=et=mes=ju=meaux=oc=ta=veet=bar=na=bé=que=je=ne=vois=plus=gran=dir=de=puis=quatre=lon=gues=an=nées=coin=cé=dans=de=sor=di=des=tran=chées=la=peur=au=ven=treen=per=ma=nen=ce=je=vis=en=tou=ré=dhom=mes=ve=nus=de=tou=tes=les=ré=gions=de=fran=ce=aus=si=dé=sem=pa=rés=que=moi=fa=ce=ce=com=bat=que=nous=su=bis=sons=cha=cun=de=nous=sest=créé=un=es=pa=ce=per=son=nel=dans=les=ga=le=ries=creu=sées=sous=la=terre=som=bres=et=hu=mi=des=nos=pe=tits=coins=dé=co=rés=de=pho=to=gra=phies=de=fa=milleou=di=ma=ges=pieu=ses=res=tent=les=seuls=en=droits=un=peu=in=times=sou=vent=je=rê=ve=de=vant=le=por=trait=de=mes=deux=fils=les=i=ma=gi=nant=par=ler=cou=rir=ri=re=dans=la=prai=rie=sous=la=sur=veillan=ce=de=leur=jo=lie=ma=man=ou=de=vant=le=cli=ché=de=la=pa=lom=biè=re=à=cô=té=de=mon=a=te=lier=de=re=liu=re=com=me=il=me=man=que=ces=li=vres=que=je=ma=ni=pu=le=a=vec=res=pect=pour=leur=don=ner=u=ne=se=con=de=vie=et=dans=les=quels=je=me=plon=ge=pour=seu=le=ment=quel=ques=li=gnes=lais=sant=en=sui=te=li=bre=cours=à=mon=i=ma=gi=na=tion=des=cour=riers=de=ma=ten=dre=moi=tié=me=par=vien=nent=ré=gu=liè=re=ment=me=nar=rant=les=pro=grès=de=nos=en=fants=cré=ant=un=lien=au=quel=je=mac=cro=che=dé=ses=pé=ré=ment=pour=ac=cep=ter=cet=te=vie=de=ter=mi=te=que=je=nai=pas=choi=si=et=qui=me=ronge 335

le=soir=les=con=ver=sa=tions=entre=cons=crits=tournent=au=tour=des=in=for=ma=tions=qui=nous=ar=rivent=de=lar=riè=re=garde=nous=a=vons=le=sen=ti=ment=de=com=bat=treet=mou=rir=pour=rien=tan=dis=que=l=ar=riè=re=vit=com=me=si=la=guer=re=nexis=tait=pas=des=al=liés=sont=ar=ri=vés=du=mon=deen=tier=et=nous=nous=crou=pis=sons=tou=jours=dans=nos=tran=chées=en=pre=miè=re=ligne 87

au=ma=tin=du=onze=no=vem=bre=mon=co=pain=de=cham=brée=vient=me=cher=cher=le=ca=po=ral=cor=nin=me=de=mande=de=le=re=joindre=dans=lal=lée=dix=hu=it=au=ni=veau=des=la=trines=jen=fi=le=ma=ves=te=hu=mi=de=et=me=di=ri=ge=plié=en=deux=dans=le=dé=da=le=des=tran=chées=vers=le=lieu=de=ren=dez=vous=les=bom=bar=de=ments=nont=pas=ces=sé=de=puis=la=vei=lleau=soir=et=leurs=bruits=as=sour=dis=sants=ré=son=nent=dans=mes=tym=pans=le=sol=trem=ble=sous=mes=pas=et=la=peur=mon=tea=lors=que=je=ma=van=ce=vers=mon=ca=po=ral 127
mon=ca=po=ral 5
bon=jour=deux=éme=classe=ri=chaud=me=dit=til=me=mon=trant=u=neenve=lop=pe=le=haut=com=man=de=ment=de=man=deun=cour=sier=pour=re=met=tre=en=main=pro=pre=ce=pli=ca=pi=tal=au=lieu=te=nant=fir=mio=tout=leur=ma=té=riel=ra=dio=est=en=panne=on=ne=peut=plus=les=joindre=com=me=vous=con=nais=sez=par=fai=te=ment=le=tra=jet=je=vous=ai=dé=si=gné=nous=vous=ad=join=drons=trois=sol=dats=pour=vous=cou=vrir 95
a=vos=or=dres=mon=ca=po=ral=a=quel=le=heu=re=dois=je=par=tir 18
a=dix=h=zé=ro=zé=ro=point=de=ral=lie=ment=re=pè=re=n=de=gré=six 20
bien=mon=ca=po=ral 6

je=le=re=gar=de=sé=loi=gner=tan=dis=que=je=me=re=mé=more=le=par=cours=a=vec=son=pas=sa=geà=dé=cou=vert=sur=une=qua=ran=taine=de=mè=tres=fa=ceaux=po=si=tions=en=ne=mies=et=puis=à=dix=h=zé=ro=zé=ro=mê=me=sil=pleut=je=ris=que=de=me=fai=re=re=pé=rer=la=pa=ni=que=me=fait=fris=son=ner=de=tous=mes=membres=un=ver=ti=ge=mo=bli=ge=à=mas=seoir=le=dos=col=lé=con=tre=la=boue=qui=ruis=sel=le=sur=les=pa=rois 106

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je=vé=ri=fie=pour=la=é=nième=fois=que=le=mes=sa=geest=tou=jours=dans=la=poche=de=ma=veste=jadres=seu=ne=priè=reà=ma=ju=lia=ché=rie=pour=lui=de=man=der=de=me=pro=té=ger=et=me=sou=te=nir=lui=rap=pe=lant=que=je=lai=me=de=tout=mon=cœur=ain=si=que=les=gar=çons=pen=dant=que=nous=a=van=çons=ac=crou=pis=vers=le=pas=sa=ge=qui=me=lais=se=ra=à=dé=cou=vert=jen=tends=der=riè=re=moi=le=son=des=bot=tes=de=mes=ca=ma=ra=des=et=le=bruit=ras=su=rant=des=fu=sils=que=lon=arme 118

un=re=gard=en=ar=rière=sur=mes=com=pa=gnons=et=jal=longe=mon=corps=long=et=maigre=sur=le=sol=tel=un=ver=de=ter=re=je=ram=pe=dans=le=gou=let=qui=me=mè=ne=sur=la=prai=rie=en=fin=ce=quil=en=reste=il=faut=que=ja=van=ce=je=ras=sem=ble=le=peu=de=cou=ra=ge=quil=me=res=te=vi=de=ma=tê=teet=ten=te=de=me=con=cen=trer=sur=ma=mis=sion=mon=cou=de=droit=a=van=ce=mon=cou=de=gau=che=glis=se=sur=lher=be=gluante=je=me=traî=ne=sur=cent=cin=quan=te=mè=tres=à=la=bri=de=bos=quets=mi=ra=cu=leu=se=ment=é=par=gnés=par=les=bombes=lan=gois=se=mon=te=je=dois=pas=ser=à=dé=cou=vert=je=men=fon=ce=lit=té=ra=le=ment=dans=la=ter=re=pour=fran=chir=les=qua=ran=te=mè=tres=de=pas=sa=geà=dé=cou=vert 174

a=vec=sou=la=ge=ment=jar=ri=ve=pres=queà=cou=vert=plus=quun=mè=tre=lors=que=ré=son=nent=des=coups=de=feu=der=ri=è=re=moi=et=quu=ne=bal=le=me=cuei=lle=au=ni=veau=de=lab=do=men=quand=je=bas=cu=le=lour=de=ment=dans=la=tran=chée=ma=tê=te=heur=te=mol=le=ment=le=sol=col=lant 70

des=hom=mes=se=pré=ci=pi=tent=sur=moi=et=me=traî=nent=à=la=bri=mon=corps=en=en=ti=er=sou=ffre 25
ma=cons=cience=se=ré=vol=teà=li=dée=dê=tre=ar=ri=vé=jus=que=là=pour=me=fai=re=des=cen=dre=com=me=un=la=pin=et=que=peut=tê=tre=je=ne=re=ver=rai=plus=ja=mais=ma=dou=ce=ju=lia=oc=ta=ve=et=bar=na=bé=je=trou=ve=la=for=ce=dan=non=cer=que=je=suis=por=teur=dun=pli=ca=pi=tal=pour=le=lieu=te=nant=fir=mio=que=je=dois=lui=re=met=tre=en=main=propre=com=me=dans=un=brouil=lard=je=vois=un=hom=me=se=pen=cher=sur=moi 106

tin=qui=è=te=pas=mon=gars=on=va=le=cher=cher=im=mé=di=a=te=ment=tiens=le=coup=on=va=soc=cu=per=de=toi 29
il=me=re=dres=se=et=jat=tra=pe=en=trem=blant=len=ve=lop=pe=in=ta=cte=je=sens=ma=cons=cien=ce=sé=loi=gner=tan=dis=que=le=lieu=te=nant=at=tra=pe=le=pli=que=je=lui=tends 44
dans=le=loin=tain=jen=tends=sa=voix=qui=an=non=ce=tri=om=pha=le=ment=que=lar=mis=ti=cea=é=té=si=gné=ce=ma=tin=à=cinq=h=quin=ze=cet=te=sa=lo=pe=rie=de=guer=re=est=en=fin=ter=mi=née=tan=dis=que=sé=lè=vent=des=cris=de=joie=et=des=hour=ras=qui=ré=son=nent=et=se=ré=per=cu=tent=de=tran=chées=en=tran=chées=je=pous=se=seul=mon=der=ni=er=sou=pir 89
trei=ze=s=la=sh=on=ze=s=la=sh=deux=mil=le=dix=hu=it 16
Phonétique : Soldat De 2Éme Classedəpɥi plys dynə səmεnə, la plɥi nə sεsə də tu detʁɑ̃pe. mɔ̃n- ynifɔʁmə buø mə kɔlə a la po, e sa fɔʁtə ɔdœʁ dymidite mə dɔnə pʁεskə la noze.

ʒə mapεllə pjeʁə ʁiʃo, sɔlda də døz- emə klasə də laʁme fʁɑ̃sεzə, apəle dɑ̃ sεtə salə ɡeʁə ki nɑ̃ fini ʒamε.

ʒε lεse dəʁjεʁə mwa ma dusə ʒylja e mε ʒymoz- ɔktavə e baʁnabe, kə ʒə nə vwa plys ɡʁɑ̃diʁ dəpɥi katʁə lɔ̃ɡz- ane, kwɛ̃se dɑ̃ də sɔʁdidə tʁɑ̃ʃe. la pœʁ o vɑ̃tʁə ɑ̃ pεʁmanɑ̃sə, ʒə vis ɑ̃tuʁe dɔmə vənys də tutə lε ʁeʒjɔ̃ də fʁɑ̃sə, osi dezɑ̃paʁe kə mwa fasə sə kɔ̃ba kə nu sybisɔ̃. ʃakœ̃ də nu sε kʁee œ̃n- εspasə pεʁsɔnεl, dɑ̃ lε ɡaləʁi kʁøze su la teʁə. sɔ̃bʁəz- e ymidə, no pəti kwɛ̃ dekɔʁe də fɔtɔɡʁafi də famijə u dimaʒə pjøzə, ʁεste lε səlz- ɑ̃dʁwaz- œ̃ pø ɛ̃timə. suvɑ̃ ʒə ʁεvə dəvɑ̃ lə pɔʁtʁε də mε dø fis, lεz- imaʒinɑ̃ paʁle, kuʁiʁ, ʁiʁə dɑ̃ la pʁεʁi, su la syʁvεjɑ̃sə də lœʁ ʒɔli mamɑ̃ u dəvɑ̃ lə kliʃe də la palɔ̃bjεʁə, a kote də mɔ̃n- atəlje də ʁəljyʁə. kɔmə il mə mɑ̃kə sε livʁə- kə ʒə manipylə avεk ʁεspε puʁ lœʁ dɔne ynə səɡɔ̃də vi, e dɑ̃ lekεl ʒə mə plɔ̃ʒə, puʁ sələmɑ̃ kεlk liɲə, lεsɑ̃ ɑ̃sɥitə libʁə kuʁz- a mɔ̃n- imaʒinasjɔ̃. dε kuʁʁje də ma tɑ̃dʁə mwatje mə paʁvjεne ʁeɡyljεʁəmɑ̃ mə naʁɑ̃ lε pʁɔɡʁε də noz- ɑ̃fɑ̃, kʁeɑ̃ œ̃ ljɛ̃ okεl ʒə makʁoʃə dezεspeʁemɑ̃ puʁ aksεpte sεtə vi də tεʁmitə kə ʒə nε pa ʃwazi e ki mə ʁɔ̃ʒə.

lə swaʁ, lε kɔ̃vεʁsasjɔ̃z- ɑ̃tʁə kɔ̃skʁi tuʁne otuʁ dεz- ɛ̃fɔʁmasjɔ̃ ki nuz- aʁive də laʁjεʁə ɡaʁdə. nuz- avɔ̃ lə sɑ̃timɑ̃ də kɔ̃batʁə e muʁiʁ puʁ ʁjɛ̃, tɑ̃di kə l « aʁjεʁə » vit kɔmə si la ɡeʁə nεɡzistε pa ! dεz- alje sɔ̃t- aʁive dy mɔ̃də ɑ̃tje, e nu nu kʁupisɔ̃ tuʒuʁ dɑ̃ no tʁɑ̃ʃez- ɑ̃ pʁəmjεʁə liɲə.

o matɛ̃ dy ɔ̃zə nɔvɑ̃bʁə mɔ̃ kɔpɛ̃ də ʃɑ̃bʁe vjɛ̃ mə ʃεʁʃe. lə kapɔʁal kɔʁnɛ̃ mə dəmɑ̃də də lə ʁəʒwɛ̃dʁə dɑ̃ lale diz- ɥit, o nivo dε latʁinə. ʒɑ̃filə ma vεstə ymidə, e mə diʁiʒə plje ɑ̃ dø, dɑ̃ lə dedalə dε tʁɑ̃ʃe, vεʁ lə ljø də ʁɑ̃de vu. lε bɔ̃baʁdəmɑ̃ nɔ̃ pa sese dəpɥi la vεjə o swaʁ e lœʁ bʁɥiz- asuʁdisɑ̃ ʁezɔne dɑ̃ mε tɛ̃pɑ̃. lə sɔl tʁɑ̃blə su mε pa e la pœʁ mɔ̃tə alɔʁ kə ʒə mavɑ̃sə vεʁ mɔ̃ kapɔʁal.
« mɔ̃ kapɔʁal »
« bɔ̃ʒuʁ døz- emə klasə ʁiʃo, mə di til mə mɔ̃tʁɑ̃ ynə ɑ̃vəlɔpə, lə-o kɔmɑ̃dəmɑ̃ dəmɑ̃də œ̃ kuʁsje puʁ ʁəmεtʁə, ɑ̃ mɛ̃ pʁɔpʁə sə pli kapital, o ljøtənɑ̃ fiʁmjo. tu lœʁ mateʁjεl ʁadjo εt- ɑ̃ panə. ɔ̃ nə pø plys lε ʒwɛ̃dʁə. kɔmə vu kɔnεse paʁfεtəmɑ̃ lə tʁaʒε, ʒə vuz- ε deziɲe. nu vuz- adʒwɛ̃dʁɔ̃ tʁwa sɔlda puʁ vu kuvʁiʁ. »
« a voz- ɔʁdʁə, mɔ̃ kapɔʁal. a kεllə œʁ dwa ʒə paʁtiʁ ? »
« a diz- aʃ zeʁo zeʁo. pwɛ̃ də ʁalimɑ̃ ʁəpεʁə εn dəɡʁe sis. »
« bjɛ̃ mɔ̃ kapɔʁal. »

ʒə lə ʁəɡaʁdə selwaɲe tɑ̃di kə ʒə mə ʁəmemɔʁə lə paʁkuʁ, avεk sɔ̃ pasaʒə a dekuvεʁ syʁ ynə kaʁɑ̃tεnə də mεtʁə, fasə o pozisjɔ̃z- εnəmi. e pɥiz- a diz- aʃ zeʁo zeʁo, mεmə sil plø ʒə ʁiskə də mə fεʁə ʁəpeʁe. la panikə mə fε fʁisɔne də tus mε mɑ̃bʁə. œ̃ vεʁtiʒə mɔbliʒə a masəwaʁ, lə do kɔle kɔ̃tʁə la bu ki ʁɥisεllə syʁ lε paʁwa.

ʒə yʁlə a ki vø lɑ̃tɑ̃dʁə « il falε kə sa tɔ̃bə syʁ mwa, kɔmə si ʒetε lə səl a kɔnεtʁə sə pytɛ̃ ditineʁεʁə. pəve pa i ale sø də la-o ! ! ! »

ʒə ʁəʒwɛ̃ mɔ̃ sεktœʁ dekuʁaʒe e lεstɔmak o bɔʁ dε lεvʁə. tʁɑ̃tə minytəz- a atɑ̃dʁə e a tuʁne ɑ̃ ʁɔ̃ nə fɔ̃ koɡmɑ̃te mɔ̃n- ɑ̃ɡwasə. ʒə ʁəli lε kuʁʁje də mɔ̃n- epuzə, mataʁdə syʁ lə pø də fɔtɔɡʁafi də ma pətitə famijə, kə ʒə makylə də mε laʁmə. lε ʒɑ̃bə flaʒɔlɑ̃tə ʒə mə diʁiʒə vεʁ lə ʁəpεʁə εn dəɡʁe sis. tʁwa kɔ̃paɲɔ̃ daʁməz- o vizaʒə fεʁme sə diʁiʒe vεʁ mwa. lœ̃ mə tapə syʁ lepolə, lotʁə mekʁazə kɔ̃tʁə sa pwatʁinə, lə tʁwazjεmə mə seʁə la mɛ̃ ɑ̃ mə suεtɑ̃ bɔ̃ kuʁaʒə, mɔ̃ ɡaʁ. il ε diz- aʃ zeʁo zeʁo, il fo i ale.

ʒə veʁifi puʁ la enjεmə fwa kə lə mesaʒə ε tuʒuʁ dɑ̃ la poʃə də ma vεstə. ʒadʁεsə ynə pʁjεʁə a ma ʒylja ʃeʁi, puʁ lɥi dəmɑ̃de də mə pʁɔteʒe e mə sutəniʁ, lɥi ʁapəlɑ̃ kə ʒə lεmə də tu mɔ̃ kœʁ, ɛ̃si kə lε ɡaʁsɔ̃. pɑ̃dɑ̃ kə nuz- avɑ̃sɔ̃z- akʁupi vεʁ lə pasaʒə ki mə lεsəʁa a dekuvεʁ, ʒɑ̃tɑ̃ dəʁjεʁə mwa lə sɔ̃ dε bɔtə də mε kamaʁadəz- e lə bʁɥi ʁasyʁɑ̃ dε fyzil kə lɔ̃n- aʁmə.

œ̃ ʁəɡaʁ ɑ̃n- aʁjεʁə syʁ mε kɔ̃paɲɔ̃z- e ʒalɔ̃ʒə mɔ̃ kɔʁ lɔ̃ e mεɡʁə syʁ lə sɔl. tεl œ̃ vεʁ də teʁə, ʒə ʁɑ̃pə dɑ̃ lə ɡulε ki mə mεnə syʁ la pʁεʁi, ɑ̃fɛ̃ sə kil ɑ̃ ʁεstə. il fo kə ʒavɑ̃sə… ʒə ʁasɑ̃blə lə pø də kuʁaʒə kil mə ʁεstə, vidə ma tεtə e tɑ̃tə də mə kɔ̃sɑ̃tʁe syʁ ma misjɔ̃. mɔ̃ kudə dʁwa avɑ̃sə, mɔ̃ kudə ɡoʃə ɡlisə syʁ lεʁbə ɡlɥɑ̃tə. ʒə mə tʁεnə syʁ sɑ̃ sɛ̃kɑ̃tə mεtʁə, a labʁi də bɔskε miʁakyløzəmɑ̃ epaʁɲe paʁ lε bɔ̃bə. lɑ̃ɡwasə mɔ̃tə… ʒə dwa pase a dekuvεʁ. ʒə mɑ̃fɔ̃sə liteʁaləmɑ̃ dɑ̃ la teʁə puʁ fʁɑ̃ʃiʁ lε kaʁɑ̃tə mεtʁə- də pasaʒə a dekuvεʁ.

avεk sulaʒəmɑ̃, ʒaʁivə pʁεskə a kuvεʁ… plys kœ̃ mεtʁə… lɔʁskə ʁezɔne dε ku də fø dəʁjεʁə mwa, e kynə balə mə kœjə o nivo də labdɔmɛ̃, kɑ̃ ʒə baskylə luʁdəmɑ̃ dɑ̃ la tʁɑ̃ʃe. ma tεtə œʁtə mɔlmɑ̃ lə sɔl kɔlɑ̃.

dεz- ɔmə sə pʁesipite syʁ mwa, e mə tʁεne a labʁi. mɔ̃ kɔʁz- ɑ̃n- ɑ̃tje sufʁə.
ma kɔ̃sjɑ̃sə sə ʁevɔltə a lide dεtʁə aʁive ʒyskə la, puʁ mə fεʁə desɑ̃dʁə kɔmə œ̃ lapɛ̃, e kə pø tεtʁə ʒə nə ʁəveʁε plys ʒamε ma dusə ʒylja, ɔktavə e baʁnabe. ʒə tʁuvə la fɔʁsə danɔ̃se kə ʒə sɥi pɔʁtœʁ dœ̃ pli kapital puʁ lə ljøtənɑ̃ fiʁmjo kə ʒə dwa lɥi ʁəmεtʁə ɑ̃ mɛ̃ pʁɔpʁə. kɔmə dɑ̃z- œ̃ bʁujaʁ ʒə vwaz- œ̃n- ɔmə sə pɑ̃ʃe syʁ mwa

« tɛ̃kjεtə pa mɔ̃ ɡaʁ, ɔ̃ va lə ʃεʁʃe imedjatəmɑ̃. tjɛ̃ lə ku. ɔ̃ va sɔkype də twa »
il mə ʁədʁεsə, e ʒatʁapə ɑ̃ tʁɑ̃blɑ̃ lɑ̃vəlɔpə ɛ̃taktə. ʒə sɑ̃s ma kɔ̃sjɑ̃sə selwaɲe, tɑ̃di kə lə ljøtənɑ̃ atʁapə lə pli kə ʒə lɥi tɑ̃.
dɑ̃ lə lwɛ̃tɛ̃ ʒɑ̃tɑ̃ sa vwa ki anɔ̃sə tʁjɔ̃faləmɑ̃ kə laʁmistisə a ete siɲe, sə matɛ̃ a sɛ̃k aʃ kɛ̃zə. sεtə salɔpəʁi də ɡeʁə εt- ɑ̃fɛ̃ tεʁmine. tɑ̃di kə selεve dε kʁi də ʒwa e dεz- uʁʁa ki ʁezɔne e sə ʁepεʁkyte də tʁɑ̃ʃez- ɑ̃ tʁɑ̃ʃe, ʒə pusə səl, mɔ̃ dεʁnje supiʁ.
tʁεzə slaʃ ɔ̃zə slaʃ dø milə diz- ɥit
Syllabes Phonétique : Soldat De 2Éme Classedəp=ɥi=plys=dynə=sə=mε=nə=la=plɥi=nə=sε=sə=də=tu=de=tʁɑ̃=pe=mɔ̃=ny=ni=fɔʁ=mə=bu=ø=mə=kɔ=lə=a=la=po=e=sa=fɔʁ=tə=ɔ=dœʁ=dy=mi=di=te=mə=dɔ=nə=pʁεs=kə=la=no=ze 48

ʒə=ma=pεl=lə=pj=e=ʁə=ʁi=ʃo=sɔl=da=də=dø=ze=mə=kla=sə=də=laʁ=me=fʁɑ̃=sε=zə=a=pə=le=dɑ̃=sε=tə=sa=lə=ɡe=ʁə=ki=nɑ̃=fi=ni=ʒa=mε 39

ʒε=lεse=də=ʁjεʁə=mwa=ma=dusə=ʒy=lja=e=mε=ʒy=mo=zɔk=ta=vəe=baʁ=na=be=kə=ʒə=nə=vwa=plys=ɡʁɑ̃=diʁ=dəp=ɥi=ka=tʁə=lɔ̃ɡ=za=ne=kwɛ̃=se=dɑ̃=də=sɔʁ=di=də=tʁɑ̃=ʃe=la=pœʁ=o=vɑ̃=tʁəɑ̃=pεʁ=ma=nɑ̃=sə=ʒə=vis=ɑ̃=tu=ʁe=dɔ=mə=və=nys=də=tu=tə=lε=ʁe=ʒjɔ̃=də=fʁɑ̃=sə=o=si=de=zɑ̃=pa=ʁe=kə=mwa=fa=sə=sə=kɔ̃=ba=kə=nu=sy=bi=sɔ̃=ʃa=kœ̃=də=nu=sε=kʁe=e=œ̃=nεs=pa=sə=pεʁ=sɔ=nεl=dɑ̃=lε=ɡa=lə=ʁi=kʁø=ze=su=la=te=ʁə=sɔ̃=bʁə=ze=y=mi=də=no=pə=ti=kwɛ̃=de=kɔ=ʁe=də=fɔ=tɔ=ɡʁa=fi=də=fa=mi=jəu=di=ma=ʒə=pjø=zə=ʁεs=te=lε=səl=zɑ̃=dʁwa=zœ̃=pø=ɛ̃=ti=mə=su=vɑ̃=ʒə=ʁε=və=də=vɑ̃=lə=pɔʁ=tʁε=də=mε=dø=fis=lε=zi=ma=ʒi=nɑ̃=paʁ=le=ku=ʁiʁ=ʁi=ʁə=dɑ̃=la=pʁε=ʁi=su=la=syʁ=vε=jɑ̃=sə=də=lœʁ=ʒɔ=li=ma=mɑ̃=u=də=vɑ̃=lə=kli=ʃe=də=la=pa=lɔ̃=bjε=ʁə=a=ko=te=də=mɔ̃=na=tə=lje=də=ʁə=ljy=ʁə=kɔ=mə=il=mə=mɑ̃=kə=sε=li=vʁə=kə=ʒə=ma=ni=py=lə=a=vεk=ʁεs=pε=puʁ=lœʁ=dɔ=ne=y=nə=sə=ɡɔ̃=də=vi=e=dɑ̃=le=kεl=ʒə=mə=plɔ̃=ʒə=puʁ=sə=lə=mɑ̃=kεl=kə=li=ɲə=lε=sɑ̃=ɑ̃s=ɥi=tə=li=bʁə=kuʁ=za=mɔ̃=ni=ma=ʒi=na=sjɔ̃=dε=kuʁ=ʁje=də=ma=tɑ̃=dʁə=mwa=tje=mə=paʁ=vjε=ne=ʁe=ɡy=ljε=ʁə=mɑ̃=mə=na=ʁɑ̃=lε=pʁɔ=ɡʁε=də=no=zɑ̃=fɑ̃=kʁe=ɑ̃=œ̃=ljɛ̃=o=kεl=ʒə=ma=kʁo=ʃə=de=zεs=pe=ʁe=mɑ̃=puʁ=ak=sεp=te=sε=tə=vi=də=tεʁ=mi=tə=kə=ʒə=nε=pa=ʃwa=zi=e=ki=mə=ʁɔ̃ʒə 339

lə=swaʁ=lε=kɔ̃=vεʁ=sa=sjɔ̃zɑ̃tʁə=kɔ̃s=kʁi=tuʁ=ne=o=tuʁ=dε=zɛ̃=fɔʁ=ma=sjɔ̃=ki=nu=za=ʁi=ve=də=la=ʁjεʁə=ɡaʁ=də=nu=za=vɔ̃=lə=sɑ̃=ti=mɑ̃=də=kɔ̃=ba=tʁəe=mu=ʁiʁ=puʁ=ʁjɛ̃=tɑ̃=di=kə=l=a=ʁjε=ʁə=vit=kɔ=mə=si=la=ɡe=ʁə=nεɡ=zis=tε=pa=dε=za=lje=sɔ̃=ta=ʁi=ve=dy=mɔ̃=dəɑ̃=tje=e=nu=nu=kʁu=pi=sɔ̃=tu=ʒuʁ=dɑ̃=no=tʁɑ̃=ʃe=zɑ̃=pʁə=mjε=ʁə=liɲə 89

o=ma=tɛ̃dyɔ̃zə=nɔ=vɑ̃=bʁə=mɔ̃=kɔ=pɛ̃=də=ʃɑ̃=bʁe=vjɛ̃=mə=ʃεʁ=ʃe=lə=ka=pɔ=ʁal=kɔʁ=nɛ̃=mə=də=mɑ̃=də=də=lə=ʁə=ʒwɛ̃=dʁə=dɑ̃=la=le=diz=ɥ=it=o=ni=vo=dε=la=tʁi=nə=ʒɑ̃=fi=lə=ma=vεs=təy=mi=də=e=mə=di=ʁi=ʒə=plje=ɑ̃=dø=dɑ̃=lə=de=da=lə=dε=tʁɑ̃=ʃe=vεʁ=lə=ljø=də=ʁɑ̃=de=vu=lε=bɔ̃=baʁ=də=mɑ̃=nɔ̃=pa=se=se=dəp=ɥi=la=vεjəo=swaʁ=e=lœʁ=bʁɥi=za=suʁ=di=sɑ̃=ʁe=zɔ=ne=dɑ̃=mε=tɛ̃=pɑ̃=lə=sɔl=tʁɑ̃=blə=su=mε=pa=e=la=pœʁ=mɔ̃=təa=lɔʁ=kə=ʒə=ma=vɑ̃=sə=vεʁ=mɔ̃=ka=pɔ=ʁal 126
mɔ̃=ka=pɔ=ʁal 5
bɔ̃=ʒuʁ=dø=ze=mə=klasə=ʁi=ʃo=mə=di=til=mə=mɔ̃=tʁɑ̃=ynəɑ̃və=lɔ=pə=lə-o=kɔ=mɑ̃=də=mɑ̃=də=mɑ̃=dəœ̃=kuʁ=sje=puʁ=ʁə=mε=tʁə=ɑ̃=mɛ̃=pʁɔ=pʁə=sə=pli=ka=pi=tal=o=ljø=tə=nɑ̃=fiʁ=mjo=tu=lœʁ=ma=te=ʁjεl=ʁa=djo=ε=tɑ̃=pa=nə=ɔ̃=nə=pø=plys=lε=ʒwɛ̃=dʁə=kɔ=mə=vu=kɔ=nε=se=paʁ=fε=tə=mɑ̃=lə=tʁa=ʒε=ʒə=vu=zε=de=zi=ɲe=nu=vu=zad=ʒwɛ̃=dʁɔ̃=tʁwa=sɔl=da=puʁ=vu=ku=vʁiʁ 97
a=vo=zɔʁ=dʁə=mɔ̃=ka=pɔ=ʁal=a=kεl=lə=œ=ʁə=dwa=ʒə=paʁ=tiʁ 18
a=di=zaʃ=ze=ʁo=ze=ʁo=pwɛ̃=də=ʁa=li=mɑ̃=ʁə=pε=ʁə=εn=də=ɡʁe=sis 20
bj=ɛ̃=mɔ̃=ka=pɔ=ʁal 7

ʒə=lə=ʁə=ɡaʁdə=se=lwa=ɲe=tɑ̃dikə=ʒə=mə=ʁə=me=mɔ=ʁə=lə=paʁ=kuʁ=a=vεk=sɔ̃=pa=sa=ʒəa=de=ku=vεʁ=syʁ=y=nə=ka=ʁɑ̃=tε=nə=də=mε=tʁə=fa=səo=po=zi=sjɔ̃=zε=nə=mi=e=pɥi=za=di=zaʃ=ze=ʁo=ze=ʁo=mε=mə=sil=plø=ʒə=ʁis=kə=də=mə=fε=ʁə=ʁə=pe=ʁe=la=pa=ni=kə=mə=fε=fʁi=sɔ=ne=də=tus=mε=mɑ̃=bʁə=œ̃=vεʁ=ti=ʒə=mɔ=bli=ʒəa=ma=sə=waʁ=lə=do=kɔ=le=kɔ̃=tʁə=la=bu=ki=ʁɥi=sεllə=syʁ=lε=pa=ʁwa 106

ʒə=yʁ=lə=a=ki=vø=lɑ̃=tɑ̃=dʁə=il=fa=lε=kə=sa=tɔ̃=bə=syʁ=mwa=kɔ=mə=si=ʒe=tε=lə=səl=a=kɔ=nε=tʁə=sə=py=tɛ̃=di=ti=ne=ʁε=ʁə=pə=ve=pa=i=a=le=sø=də=la-o 47

ʒə=ʁə=ʒwɛ̃=mɔ̃=sεk=tœʁ=de=ku=ʁa=ʒe=e=lεs=tɔ=mak=o=bɔʁdεlεvʁə=tʁɑ̃=tə=mi=ny=tə=za=a=tɑ̃=dʁəe=a=tuʁ=ne=ɑ̃=ʁɔ̃=nə=fɔ̃=koɡ=mɑ̃=te=mɔ̃=nɑ̃=ɡwa=sə=ʒə=ʁə=li=lε=kuʁ=ʁje=də=mɔ̃=ne=pu=zə=ma=taʁ=də=syʁ=lə=pø=də=fɔ=tɔ=ɡʁa=fi=də=ma=pə=ti=tə=fa=mi=jə=kə=ʒə=ma=ky=lə=də=mε=laʁ=mə=lε=ʒɑ̃=bə=fla=ʒɔ=lɑ̃=tə=ʒə=mə=di=ʁi=ʒə=vεʁ=lə=ʁə=pε=ʁəεn=də=ɡʁe=sis=tʁwa=kɔ̃=pa=ɲɔ̃=daʁ=mə=zo=vi=za=ʒə=fεʁ=me=sə=di=ʁi=ʒe=vεʁ=mwa=lœ̃=mə=ta=pə=syʁ=le=po=lə=lo=tʁə=me=kʁa=zə=kɔ̃=tʁə=sa=pwa=tʁi=nə=lə=tʁwa=zjε=mə=mə=se=ʁə=la=mɛ̃=ɑ̃=mə=su=ε=tɑ̃=bɔ̃=ku=ʁa=ʒə=mɔ̃=ɡaʁ=il=ε=di=zaʃ=ze=ʁo=ze=ʁo=il=fo=i=a=le 168

ʒə=ve=ʁi=fi=puʁ=la=e=njεmə=fwakə=lə=me=sa=ʒəε=tu=ʒuʁ=dɑ̃=la=poʃə=də=ma=vεs=tə=ʒa=dʁε=səy=nə=pʁi=jεʁ=a=ma=ʒy=lja=ʃe=ʁi=puʁ=lɥi=də=mɑ̃=de=də=mə=pʁɔ=te=ʒe=e=mə=su=tə=niʁ=lɥi=ʁa=pə=lɑ̃=kə=ʒə=lε=mə=də=tu=mɔ̃=kœʁ=ɛ̃=si=kə=lε=ɡaʁ=sɔ̃=pɑ̃=dɑ̃=kə=nu=za=vɑ̃=sɔ̃=za=kʁu=pi=vεʁ=lə=pa=sa=ʒə=ki=mə=lε=sə=ʁa=a=de=ku=vεʁ=ʒɑ̃=tɑ̃=də=ʁjε=ʁə=mwa=lə=sɔ̃=dε=bɔ=tə=də=mε=ka=ma=ʁa=də=ze=lə=bʁɥi=ʁa=sy=ʁɑ̃=dε=fy=zil=kə=lɔ̃naʁmə 119

œ̃=ʁə=ɡaʁ=ɑ̃=na=ʁjεʁə=syʁ=mε=kɔ̃=pa=ɲɔ̃=ze=ʒalɔ̃ʒə=mɔ̃=kɔʁ=lɔ̃=e=mε=ɡʁə=syʁ=lə=sɔl=tεl=œ̃=vεʁ=də=te=ʁə=ʒə=ʁɑ̃=pə=dɑ̃=lə=ɡu=lε=ki=mə=mε=nə=syʁ=la=pʁε=ʁi=ɑ̃=fɛ̃=sə=kil=ɑ̃=ʁεs=tə=il=fo=kə=ʒa=vɑ̃=sə=ʒə=ʁa=sɑ̃=blə=lə=pø=də=ku=ʁa=ʒə=kil=mə=ʁεs=tə=vi=də=ma=tε=təe=tɑ̃=tə=də=mə=kɔ̃=sɑ̃=tʁe=syʁ=ma=mi=sjɔ̃=mɔ̃=ku=də=dʁwa=a=vɑ̃=sə=mɔ̃=ku=də=ɡo=ʃə=ɡli=sə=syʁ=lεʁ=bə=ɡlɥɑ̃=tə=ʒə=mə=tʁε=nə=syʁ=sɑ̃=sɛ̃=kɑ̃=tə=mε=tʁə=a=la=bʁi=də=bɔs=kε=mi=ʁa=ky=lø=zə=mɑ̃=e=pa=ʁɲe=paʁ=lε=bɔ̃=bə=lɑ̃=ɡwa=sə=mɔ̃=tə=ʒə=dwa=pa=se=a=de=ku=vεʁ=ʒə=mɑ̃=fɔ̃=sə=li=te=ʁa=lə=mɑ̃=dɑ̃=la=te=ʁə=puʁ=fʁɑ̃=ʃiʁ=lε=ka=ʁɑ̃=tə=mε=tʁə=də=pa=sa=ʒəa=de=ku=vεʁ 177

a=vεk=sulaʒə=mɑ̃=ʒa=ʁivə=pʁεs=kəa=ku=vεʁ=plys=kœ̃=mε=tʁə=lɔʁ=skə=ʁe=zɔ=ne=dε=ku=də=fø=də=ʁjε=ʁə=mwa=e=ky=nə=ba=lə=mə=kœjəo=ni=vo=də=lab=dɔ=mɛ̃=kɑ̃=ʒə=bas=ky=lə=luʁ=də=mɑ̃=dɑ̃=la=tʁɑ̃=ʃe=ma=tε=tə=œʁ=tə=mɔl=mɑ̃=lə=sɔl=kɔ=lɑ̃ 63

dε=zɔ=mə=sə=pʁe=si=pi=te=syʁ=mwa=e=mə=tʁε=ne=a=la=bʁi=mɔ̃=kɔʁ=zɑ̃=nɑ̃=tj=e=su=fʁə 25
ma=kɔ̃=sjɑ̃sə=sə=ʁe=vɔl=təa=li=de=dεtʁə=a=ʁi=ve=ʒys=kə=la=puʁ=mə=fε=ʁə=de=sɑ̃=dʁə=kɔ=mə=œ̃=la=pɛ̃=e=kə=pø=tε=tʁə=ʒə=nə=ʁə=ve=ʁε=plys=ʒa=mε=ma=du=sə=ʒy=lja=ɔk=ta=və=e=baʁ=na=be=ʒə=tʁu=və=la=fɔʁ=sə=da=nɔ̃=se=kə=ʒə=sɥi=pɔʁ=tœʁ=dœ̃=pli=ka=pi=tal=puʁ=lə=ljø=tə=nɑ̃=fiʁ=mjo=kə=ʒə=dwa=lɥi=ʁə=mε=tʁə=ɑ̃=mɛ̃=pʁɔ=pʁə=kɔ=mə=dɑ̃=zœ̃=bʁu=jaʁ=ʒə=vwa=zœ̃=nɔ=mə=sə=pɑ̃=ʃe=syʁ=mwa 106

tɛ̃=kj=ε=tə=pa=mɔ̃=ɡaʁ=ɔ̃=va=lə=ʃεʁ=ʃe=i=me=dj=a=tə=mɑ̃=tj=ɛ̃=lə=ku=ɔ̃=va=sɔ=ky=pe=də=twa 30
il=mə=ʁə=dʁε=sə=e=ʒa=tʁa=pə=ɑ̃=tʁɑ̃=blɑ̃=lɑ̃=və=lɔ=pə=ɛ̃=tak=tə=ʒə=sɑ̃s=ma=kɔ̃=sj=ɑ̃=sə=se=lwa=ɲe=tɑ̃=di=kə=lə=lj=ø=tə=nɑ̃=a=tʁa=pə=lə=pli=kə=ʒə=lɥi=tɑ̃ 46
dɑ̃=lə=lwɛ̃=tɛ̃=ʒɑ̃=tɑ̃=sa=vwa=ki=a=nɔ̃=sə=tʁj=ɔ̃=fa=lə=mɑ̃=kə=laʁ=mis=ti=səa=e=te=si=ɲe=sə=ma=tɛ̃=a=sɛ̃k=aʃ=kɛ̃=zə=sε=tə=sa=lɔ=pə=ʁi=də=ɡe=ʁə=ε=tɑ̃=fɛ̃=tεʁ=mi=ne=tɑ̃=di=kə=se=lε=ve=dε=kʁi=də=ʒwa=e=dε=zuʁ=ʁa=ki=ʁe=zɔ=ne=e=sə=ʁe=pεʁ=ky=te=də=tʁɑ̃=ʃe=zɑ̃=tʁɑ̃=ʃe=ʒə=pu=sə=səl=mɔ̃=dεʁ=nj=e=su=piʁ 89
tʁε=zə=slaʃ=ɔ̃=zə=slaʃ=dø=mi=lə=diz=ɥ=it 12

Historique des Modifications

24/11/2018 17:20
22/11/2018 16:51

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29/03/2024Poeme-France
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Prose Guerre
Du 22/11/2018 16:39

L'écrit contient 1134 mots qui sont répartis dans 13 strophes.