Poème:Maudite Étincelle

Les autres pensent
Que je suis une personne idéale.
Une personne parfaite, et dont on
Se rappelle.
Mais ils ignorent tout
De mon étincelle.
Ils croient que je suis comblé.
Que j’ai la vie à mes pieds.
Que je suis aimé, choyé, désiré.
Ce qui est en partie vrai,
Jusqu’au jour ou l’étincelle
Commence à briller de plus belle.
Mon cœur se serre,
Et l’angoisse tend à m’envahir.
Je devine son issue, et comment elle va finir.
Je laisse échapper un soupir
Sachant que je ne pourrais la retenir.
Elle se transforme en une sombre lueur,
Puis en un feu qui devient pire.
Un gigantesque incendie qui consume mon âme
De désir.
Et qui continue de grandir,
Et de grandir.
Je me retrouve alors dans les rues, à courir.
Cherchant à éteindre ce feu de passion
Et à l’assouvir.
Et je replonge pour la enième fois
Dans ce vile monde.
Là ou l’immonde est permis
Et qu’aucune règle ne peut
L’interdire.
En scrutant les gens d’un regard carnassier.
Je cherche ma proie,
La dévorer… par les yeux
Et l’engloutir.
Mais au plus profond de moi.
Deux êtres se livrent une bataille sans loi.
Une bataille implacable, ultime.
Une bataille dont je suis la seule victime,
Le trophée de guerre qu’ils veulent à tout prix acquérir,
La terre fertile que tout le monde veut conquérir ou…
Démolir.
Mais la guerre n’a pas l’air de finir.
Et ni la culpabilité ni la morale ne peut étouffer ce feu
Ou le faire partir.
Mr. Jeckyll and Mr. Hyde ont décidé de périr.
Avant de débuter cette guerre.
Quitte à tout détruire.
Et dans les brefs moments ou les prétendants
D’épuisement, commencent à s’évanouir.
Je peux enfin redevenir…
Moi-même si ce n’est trop le dire.
La personne qui, à tout le monde, inspire. .
Magnifique présent, sûr avenir.
Mais je me retire avec comme séquèlle.
Ce morbide souvenir
Et le désir de mourir
Pour être condamné à le sentir.
Ainsi que cette maudite étincelle,
Qui sans cesse me rappelle,
Que je serais éternellement un solitaire parmi la foule.
Que pour moi-même je serais infidèle,
Et pour les autres…
Un homosexuel.