Texte:Instinct De Survie

Je suis en voiture et je roule.
J’ai des idées noires et je me sens seule.
Je n’ai rien à faire sur cette planète. Je suis trop sensible et trop faible.
Trop atteinte et peut-être folle.
Alors je continue de rouler en pensant que je ne suis rien, que je me fous de tout et que je ne manquerai à personne.
La colère monte contre tous mes amis est multipliée par mille contre moi-même de n’être qu’un morceau de viande pourri.
Un cadavre en décomposition qui déambule, fantomatique, putréfactique et qui rase les murs parce que guidée par la peur et la fatigue.

Je crie dans ma voiture.
Je hurle jusqu’à men briser les cordes vocales.
Ça me brûle dans la gorge et je pleure.
Je pleure avec mon ventre et je pleure tous les morceaux brisés de mon cœur.
Tous ces bouts de moi qui ont été détruit avant même que je ne puisse exister, avant que je ne devienne quelqu’un.
Je ne suis qu’un corps, un objet de plaisir pour ces messieurs les rois du monde. Je ne veux pas me battre, je ne veux plus.

Alors je roule, je pleure et je crie encore plus fort.
Je pose ma poitrine sur le volant et je crie encore, encore et encore.
Puis j’accélère, je sens que je suis prête.
Un virage droit devant. C’est parfait. Pied au plancher, et la vitesse ne cesse d’augmenter. C’est la fin ca y est.
Je ne pense à rien, c’est là juste dans ce virage que la douleur va s’arrêter.
Je fonce tout droit et ne tourne pas et puis…
Deux, trois dérapages, la voiture s’en va, je ne la maîtrise plus.
Ma coordination est nulle, je vais y arriver.
Mais putain de frein qui marche trop bien et putain d’instinct de survie !

Ce sera pour la prochaine fois !