Poème:Douce Lilith

Les yeux bandés par la dentelle infernale
De ce charme de ma succube idéale
J’observe ces secrets et fonds sur ces labiales
Quand son corps s’ouvre devant mon miroir brutal

Je cauchemarde une réalité belle et transversale
Durant laquelle tu t’es perdu sur les sentiers de l’encéphale
Qui te convint, comédienne oubliée des mœurs sentimentales
Qu’il faudrait t’offrir ou te détruire pour apaiser ton mal

Douce beauté à la chevelure écarlate
Quand reviendras-tu parmi les automates
Où j’attends ton retour dans la foule qui s’éclate
Sans comprendre l’analogie des psaumes morales
Je me convins de cette hypothèse nuptiale
Alors que le monde normalise ton absence totale
Ma chère morte, vivant devant les limites sociétales
Hantant tes pas comme des absurdités bestiales

Quand reviendras-tu avec ta belle gueule cassée ?
On se retrouvera peut-être autour d’une table enfumée
Ou je te mettrais à à nu avec mes lames à jouer
Puis je te prendrais sur ce portant illusoire
Ou nos sangs vont couler emportant nos espoirs

Si jamais tu t’enfuis, rappelle-toi de m’oublier
Quand ton chemin se souviendra d’avoir été
Respire de nouveau, ton train vas bientôt arriver

Quand reviendras-tu ma chère excentrique ?
Dois-je préparer tes funérailles lubriques
Au creux de tes seins ou se trouve l’empirique
Qui m’empêche de te montrer l’angélique
Qui se cache parmi les figures décrépites
Où tu te tiens, défiant les lois de l’organique
On se retrouvera au jugement biologique
Je t’attends dans notre enfer idyllique