Poème:« Elle A Succombé Comme Les Autres… »

Elle a succombé à chaque phrase comme les autres :
« Vous êtes d’une grande beauté et je suis tout votre »,
« Vous êtes l’amour que j’ai toujours rêvé d’avoir »…

On rend pale la beauté à force de la vouloir.
On tue les mots charmants à force de trop les dire.
Les amoureux tuent l’amour à force de mentir.
Et les hommes… Et les femmes… la nature est ainsi faite.
Nul humain n’est dans sa vie totalement honnête.
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On s’acharne à dompter tout ce qui nous dépasse.
On rend ce qui nous avait ébloui, fugace.
Banal, ce qui autrefois nous avait attiré.
L’extase éphémère est cruelle d’être trop désiré.
On cherche, sans le vouloir, constamment, la faille.

Avec elle, j’espérais que ce serait une vraie bataille.
J’étais sur que toujours elle me résisterait.
Qu’elle verrait au delà des mensonges… Je me trompais.

Dès qu’elle a flanché, elle s’est écroulé d’un coup.
Son mystère avait déjà perdu tout son gout.
Je voulais une femme qui soit cause de ma souffrance.
J’en ai fait une femme toute pleine de clémence.

Ses yeux deviendront suppliants, son corps accessible.
Ses mains monotones et ses lèvres prévisibles.
Bientôt, elle me dira que tous les hommes sont fourbes,
Me fera des reproches, déjà son dos se courbe.