Slam:Sans Filtre

Quand mes globes oculaires s’inoculent de cet occulte,
Je m’occupe en cette guerre du culte de l’insulte
Et me fais fière catapulte sur les pentes abruptes
De l’adulte à me distraire de vos vaines disputes,
De vos petites luttes de maigres brutes dont l’incult-
Ure repait vos pores qui jutent à chaque minute
Vos peurs chahutant et chuchotant dans cette chute
Imputée dès votre culbute en ce temps de tumultes.

Je m’apitoie, méprisant, méprisable, sur vos maudites
Manies d’humanité médisante à la haine gratuite,
Aux désamours persistants envers mes frères ermites,
Ces fous militants dissonant de ce système qui n’abrite
Que les Sheitans qui sur l’or noir ou vert lévitent
En évitant évidemment notre indigence parasite
Qui ne plébiscite qu’un peu de sec en ses orbites
Avant de se fondre, dans le Néant, en météorite.

Et j’avance maudissant tous ces politiques apôtres
Et leurs paroles ôtant leurs haïssables fautes,
En jouant ma partition en dépit des fausses notes
Car je sais que le temps m’apportera cette autre
Que j’ai fui pourtant à trop vouloir garder en ot-
Age ce cœur désarmant, désarmé face à ces hôt-
Esses n’offrant que des carottes qui firent que mes potes,
Aujourd’hui, se vengent en crachant dans les pom’potes

Dont vos chers chérubins suppliants se déshydratent
Éduqués trop jeunes à n’écouter que leur ire écarlate.
Je plains ces futurs égotistes chouinant, inaptes
A affronter le non-sens existentiel, puérils primates
Dévolus aux évolutions confortables de pure ouate.
Révolues sont les révolutions de la masse renégate,
Alors mieux vaut vivre sur le fil de nos natures ingrates
En cherchant du funambule acrobate l’ivresse délicate.