Poème:Méditation Poétique

Toute âme humaine est digne de divine noblesse.

Le monde a perdu sa douce sagesse ;
Ceux qui autrefois, illuminaient son front
De leur flambeau, de leur céleste don,
Dans la Cité promise que gouverne leur Père,
Ils s’en sont allé dans leur divine lumière.

Ô divines Lumières ! Ô divins Messagers !
-Venez, avec la céleste armée, dans des cieux plus étoilés,
Délivrer l’âme des Justes opprimés par les damnés,
Venez, brisez les fers qui les tiennent en captivité.

Il n’y à point humain sans souffle divin !

Voyez ! Vous qui sondez les traits humains,
Dans vos études, dans vos entreprises,
Quand vous touchez de vos mains,
Le cœur de l’humain plein de surprises,
En vous-même, quand longuement vous pensez :
-Ne voyez-vous pas ce souffle du ciel émané ?

Que direz-vous, ô illustres docteurs,
Quand l’humain qui n’a point connu une demeure,
Et qui d’une perfection inhumaine, irréelle,
Par la seule puissance des mots
Pareille aux vagues et aux flots,
Décrit ce lieu et toutes ses ruelles ?

Que direz-vous encore, ô respectables devins,
Quand celui qui vient de perdre un proche,
Avant que ne sonne la sinistre cloche
De la ville, voit le triste dessein
De celui qui n’est plus, où qui tend à ne plus être,
Se dérouler à ses pieds comme le fleuve et son spectre.