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Poeme : Pluies, Mers, Vents (5-7-5 Haïkus)



Pluies, Mers, Vents (5-7-5 Haïkus)

Pluies
Les pluies de printemps,
Crépitent joyeusement,
Sur l’herbe impatiente.
Les pluies en été,
Quand leur moiteur disparaît,
Laissant la fraîcheur.
Les pluies de l’automne,
Au bruissement inlassable
De spleen mordoré.
Les pluies en hiver,
Couleurs de fers et de brumes,
Se perdent en mer.
Les pluies de Bretagne,
Dans les embruns, les marins
Regardent au large.
Mers
Un iceberg,
Comme le bateau fantôme
Secoué de larmes.
Il ne reste là,
Rien qu’un infini brumeux
- Qui disparaîtra -
Une vague danse,
A son sommet, vient l’écume,
Tournée vers le ciel.
Reflets de la lune,
Aux facettes éclatées
- Lumière liquide -
Lorsqu’elles grondent,
Les montagnes de liquide
N’écoutent personne.
Au loin, quand les îles,
S’endorment au crépuscule.
Le chenal attend.
Petit bateau tangue,
Quand la rouille le démange.
Non loin du rocher.

Vents
Caressant ma peau,
Le doux zéphyr qui se lève ;
Alors je respire.
Humide, le sable,
Abandonné au soleil,
Il se désagrège.
Nuages solides,
Tourbillonnant dans le froid ;
Danse de la neige.
Allongé sur l’eau,
Je les vois se déchirer,
Les flocons de vent.
A peine levé,
L’Alizé tourne les pages
Du livre de bord.
Patrice.truffot

PostScriptum

Il m’a paru intéressant de regrouper 3 groupes de 5-7-5 Haïkus (ce qui en redouble la structure) sur 3 thèmes complémentaires et cohérents. Reste à savoir si l’exercice est convaincant…
NB : quelques Haïkus ont déjà été publié ici sous les titre ’Pluies’ et ’Brumes marines’… certains ont aussi été modifiés.


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Poème en Phonétique

plɥi
lε plɥi də pʁɛ̃tɑ̃,
kʁepite ʒwajøzəmɑ̃,
syʁ lεʁbə ɛ̃pasjɑ̃tə.
lε plɥiz- ɑ̃n- ete,
kɑ̃ lœʁ mwatœʁ dispaʁε,
lεsɑ̃ la fʁεʃœʁ.
lε plɥi də lotɔmnə,
o bʁɥisəmɑ̃ ɛ̃lasablə
də splin mɔʁdɔʁe.
lε plɥiz- ɑ̃n- ivεʁ,
kulœʁ də fεʁz- e də bʁymə,
sə pεʁde ɑ̃ mεʁ.
lε plɥi də bʁətaɲə,
dɑ̃ lεz- ɑ̃bʁœ̃, lε maʁɛ̃
ʁəɡaʁde o laʁʒə.
mεʁ
œ̃n- isəbεʁɡ,
kɔmə lə bato fɑ̃tomə
səkue də laʁmə.
il nə ʁεstə la,
ʁjɛ̃ kœ̃n- ɛ̃fini bʁymø
ki dispaʁεtʁa
ynə vaɡ dɑ̃sə,
a sɔ̃ sɔmε, vjɛ̃ lekymə,
tuʁne vεʁ lə sjεl.
ʁəflε də la lynə,
o fasεtəz- eklate
lymjεʁə likidə
lɔʁskεllə ɡʁɔ̃de,
lε mɔ̃taɲə də likidə
nekute pεʁsɔnə.
o lwɛ̃, kɑ̃ lεz- ilə,
sɑ̃dɔʁme o kʁepyskylə.
lə ʃənal atɑ̃.
pəti bato tɑ̃ɡ,
kɑ̃ la ʁujə lə demɑ̃ʒə.
nɔ̃ lwɛ̃ dy ʁoʃe.

vɑ̃
kaʁesɑ̃ ma po,
lə du zefiʁ ki sə lεvə,
alɔʁ ʒə ʁεspiʁə.
ymidə, lə sablə,
abɑ̃dɔne o sɔlεj,
il sə dezaɡʁεʒə.
nɥaʒə sɔlidə,
tuʁbijɔnɑ̃ dɑ̃ lə fʁwa,
dɑ̃sə də la nεʒə.
alɔ̃ʒe syʁ lo,
ʒə lε vwa sə deʃiʁe,
lε flɔkɔ̃ də vɑ̃.
a pεnə ləve,
lalize tuʁnə lε paʒə
dy livʁə də bɔʁ.