Poème:N’oublie Pas.

N’oublie pas que je t’aime,
Quand tu regarde le ciel.
N’oublie pas mon poème,
Quand meurt la lune de miel.
N’oublie pas, non, ne m’oublie pas…

N’oublie pas que je meurs sans toi,
Je me morfond à la fenêtre
Et je pleure sans fin…
N’oublie pas que je m’éteins,
De plus en plus, de jour en jour,
Ma seule joie était de contempler
Ta si douce personne sous un ciel jovial.
N’oublie pas, non, ne m’oublie pas…

N’oublie pas que je t’aime à m’en faire mourir,
Je me cache sous mon rire.
N’oublie pas qu’un seul mot de toi
M’a changé à jamais, m’a fait t’appartenir…

N’oublie pas ma Taylor,
Tes doux baisers qui m’ont fait frémir
En bas des escaliers, avant de repartir.
Ce temps fleurit mon cœur et me berce de larmes.
Sur tes cheveux ondés perlait la pluie du soir,
Tel des pierres précieuses brillants de leurs facettes,
Tes yeux mi-clos et ton sourire radieux…
N’oublie pas que tes bras, la chaleur de ton cou
Sont les seuls endroits où je me plais d’y vivre.

N’oublie pas nos deux êtres enlacés l’un à l’autre,
Sur un amas de bois aux écorces assoiffées.
N’oublie pas nos frissons à travers la campagne,
Qui assaillaient nos âmes et s’envolaient futiles…
N’oublie pas nos cœurs qui battaient l’un sur l’autre,
Cent fois plus fort qu’une foudre tempétueuse.

N’oublie pas l’escapade,
Ta main dans la mienne et mes yeux dans les tiens,
N’oublie pas, non, ne m’oublie pas.
N’oublie pas mes roses qui te clamaient mon amour,
N’oublie pas mon amour qui te lance des roses…

N’oublie pas que je ne dors plus,
Que je trouve le temps long.
N’oublie pas que j’ai mal,
Que ma vie enchaînée à tes pas
Sans toi m’ai impossible.
N’oublie pas que je t’admire,
Sous ce clair de lune,
Que je contemple tes traits avec mélancolie,
Avec un désespoir qui ravive mes souvenirs,
N’oublie pas, non, ne m’oublie pas…

N’oublie pas nos instants au virage de Fay,
Assis au pied d’un arbre à la cime infini.
N’oublie pas nos baisers sous un ciel de juillet,
Sous le chant des oiseaux qui couvaient dans leur nids.
Et ce rouge Coquelicot qui ornait ton oreille,
Ce rouge Coquelicot que je t’avais cueillit…
N’oublie pas que pour toi je traverserais le monde,
Je couperais l’univers et j’arrêterais le temps,
Sans me soucier du reste mon cœur sera roi,
Sans écouter les autres, l’amour sera ma loi,
Et de mon cœur et de ma loi, tu deviendra ma reine.
N’oublie pas, non, ne m’oublie pas…

N’oublie pas mon craintif chagrin qui arrive jusqu’à toi
Porté par un oiseau et chanté par le vent,
Sous la forme d’une abeille qui admire sa rose,
Ancré sur le soleil couchant ou ce nuage qui passe…
N’oublie pas, non, ne m’oublie pas.
N’oublie pas la clef de mes rêves dont tu est la gardienne,
Ni mon cœur et mon âme, qui de droit te revienne
Car comme mon amour, à toi ils appartienne.
N’oublie pas que je suis ton ombre, ô toi ma frêle clarté,
Que sans toi dans l’obscurité je me perd et je pleurs,
Comme la pâle lune, qui au soleil se meurt…