Poème:La Douleur

La douleur,
Celle qui nous use et nous fait peur,
Parfois disparaît mais nous leurre,
Pour mieux resurgir pour des heures.
Quand elle s’annonce les premiers temps,
Elle vient et s’en va discrètement,
Sans qu’on apprécie vraiment ses absences,
Jusqu’à ce qu’elle réveille tous nos sens.
Puis un jour elle ne s’absente plus,
Comme un signal interrompu,
Elle s’installe à toutes les issues,
Pour qu’aucun remède ne soit vu.
Étant jusque-là notre ennemie,
Tout comme sa mère Pathologie,
Elle devient comme une concubine,
Qu’on déteste mais qui nous domine.
Et on perd toute notion du temps
Les jours, les heures, c’est quoi, c’est quand ?
On sait juste ce que veut dire « maintenant »,
Car la douleur, c’est le présent.
Et bizarrement on reste debout,
Sur le point de devenir fou,
À pleurer parce qu’on est à bout,
Comme sur un ring à prendre des coups.
On est sur ce ring depuis si longtemps,
Parfois je me dis « je suis KO, fin du combat »,
Pourtant je continue, je me défends,
Malgré les claques et les dégâts.
Cette douleur, je ne peux l’accepter,
Je dois juste me faire à l’idée
Que je ne peux l’éradiquer,
Mais jamais elle ne pourra me tuer.