Poème:Emprisonnée

Elle est là, seule, repliée sur elle même, la tête baissée, le regard vide, accroupie dans une marre formé par ses pleurs, elle ne peut plus les dissimuler, elle ne peut plus les empêcher de couler depuis longtemps… cachée derrière ses long cheveux noirs d’ébène collé contre son visage, elle se cache de sa honte…
Elle aimerais être comme ces princesse dans les contes, elle aimerais que son Prince vienne la délivrer… malheureusement elle ne vie pas dans un conte de fée mais plutôt dans une misère qu’elle ne mérite pas… et personne ne viendra la chercher… elle est seule…
Entendant un bruit, elle se redresse mais rien n’a changé, les quatre murs de pierre glacée qui l’emprisonnaient n’ont pas bougé…
Tiens ! Le soleil a du se lever, un mince rayon de lumière traversant une pierre fissurée l’aveugle…
Il l’avait prévenu du danger qu’elle courait, mais elle était quand même venue, le voulant, le désirant… elle n’avait pas écouter ses conseils et c’était laisser guider par la voix de son cœur qui n’était pas forcément la meilleur…
Lui aussi l’aimait, mais étant fils de roi il ne pouvait se permettre d’épouser une fille de la rue, rien ne pouvait soulagé sa peine, encor moins quand il appris que sa bien aimé avait été envoyé aux cachots…
Elle, elle lui avait demander de partir sans bruits, par amour pour elle, de tout abandonné, ses amis, ses parents, sa famille, son royaume, son trône ; évidemment il avait tout de suite refusé… A présent il s’en veut, il voit l’importance qu’elle a pour lui, il se rend compte qu’elle vaut bien plus que n’importe quel royaume… Mais c’est trop tard pour elle… elle, elle n’espère même plus qu’il vienne la chercher, elle ne trouve même plus la force de crier…
Désespérée, elle se rassure avec les prières d’un Dieu inconnu, tourne la tête vers les rayon lumineux… et c’est à ce moment qu’elle le voie… porter par une légère brise matinale, un papillon aussi bleu que les yeux de son prince s’était faufilé dans la mince fissure…
Elle le contemple, émerveillé par ce papillon qui virevolte autour d’elle avant de se poser sur son épaule et de lui murmurer ceci au creux de son oreille :
« A la tombée de la nuit
Je serais là ma chérie,
Je viendrais te délivrer
Et tu deviendras ma femme pour l’éternité…
Sous le déclin du jour
Je te prouverais mon amour,
Les étoiles seront nos témoins,
Car cette nuit je te demanderais tes mains…
Et rien que tous les deux,
Main dans la main nous partirons en amoureux »
Le papillon ensuite s’envola de nouveaux et partis aussi vite qu’il était venu…
Une larme coule le long de sa joue, une larme de joie, une larme d’espoir, une dernière larme avant que commence réellement sa vie de femme heureuse !