Prose:Moby (2Em Rdv)

Ce soir-là,
Aucun bruit ne dérangeait la campagne.
Les sigalous peut-être
Qui chantait en la bémol
Rêve d’amour de Liszt
Accompagné de la ronde des invisibles lutins.
Paysage de conte de fées
Océan de mon imagination.
Sûrement.

Assis sur mon banc, une présence amie,
Envahie ma pensée dans une expansion cosmique
La lumière de son aura recouvrit mon corps
D’un bleu apaisant
Je savais qu’il reviendrait ce soir pour me voir
L’air était doux en ce mois de juillet
Le ciel scintillait d’une humble beauté étoilée
Spectacle grandiose, panoramique.
Une voix très douce chanta à mon oreille
Bonjour petit homme, plein d’amour à toi.
Je t’attendais, Moby.
Oui, je sais, tu as beaucoup de problèmes en ce moment.
Tu as perdu la mémoire, elle a quitté tes souvenirs
Celle de tes ancêtres, des civilisations disparues.
La Lémurie, l’Atlantide perdue au fond de l’océan
Ce n’étaient pas des hommes sans savoir, tu sais
Pour la dernière, des avions volaient aussi à cette époque
Et puis tout s’est arrêter, par cupidité, par décadence
Pour revenir aux cueilleurs chasseurs de ta préhistoire
Beaucoup ET vous ont aidés à repartir
Ce qui a aussi créer des conflits entre nous.
La guerre des étoiles existe bien, tu sais.

N’oublie pas, tu n’es pas né ce matin
Mais d’hier, dans un lointain passé.
Ton histoire moderne a commencé
En Mésopotamie, berceau de la civilisation urbaine
Là, commence ta culture, dans l’écriture cunéiforme
Écrites sur des tablettes sans fil
Entre deux fleuves, le Tigre et l’Euphrate.
Oui, Moby, je sais, ce sont les piliers de notre époque
Mais si vite oublier, comme
Les Égyptiens, les Grecs, les Romains.
Des civilisations qui s’empilent, bagage
Qu’on emporte comme un savoir.
D’où on vient
Apprend qui on est.

Tu as raison petit homme
Du nouveau, du nouveau
Tu pourrais oublier ce passé, et devenir toi-même
Un nouveau départ quoi, tout en gardant tes technologies
Mais, tu n’es pas assez sage pour cela
La sagesse est indispensable.
Tu as raison Moby, je garde les anciens sages comme modèle.
Oui, patience, bien que vous preniez le chemin le plus long
Un jour viendra où les Terriens feront partie du conseil galactique
Le progrès ne peut s’arrêter.
Cette époque que tu vis deviendra de la préhistoire
Ton salut est en toi, n’écoute que toi.
Ton individualité est ta richesse
Tu es une étincelle de la flamme cosmique
Elle brille en toi, ne demande qu’à grandir.

Moby, à notre première rencontre, tu m’as parlé
De la galaxie d’Andromède
Ah oui, petit homme, regarde, nous y sommes déjà.
C’est votre voisine, deux fois plus grande que la Voie l’actée
Et chose possible, elle va percuter celle-ci dans trois milliards d’années
Boum, spectacle unique pour cette fusion.
Qui fera une énorme galaxie de votre Voie lactée
Avec de nouvelles planètes
Habitées, ou non.
Voilà petit homme, je dois partir
Non, attend juste une dernière question
Oui, avant le big bang, il y avait quoi ?
On verra à notre prochaine rencontre, petit homme
Je reviendrai te voir bientôt
Reste dans l’amour et n’aie pas peur
L’ombre a besoin de la lumière pour exister
elle peut disparaitre si celle-ci grandit.
À bientôt.
Un sifflement se fit entendre.