Texte:Moby (3Em Rdv)

Ce soir, je suis un peu triste
J’attends la visite de mon ami Moby
Je m’inquiète, allait-il revenir ?
Cela fait des mois sans nouvelle, pas un signe
Je sais que pour lui, le temps n’existe pas
Aujourd’hui, demain, un an, dix ans, reste un éternel présent.
Je lui avais quand même donné un réveil avant qu’il parte
ça la fait marrer.
Ses aiguilles ne vont pas tourner rond, m’avait il dit.
Le temps est relatif, surtout quand on voyage à la vitesse de la lumière
Einstein, vous l’a expliqué.

Je sentis que mon manque de patience
Provoquait des vagues d’ondes au-dessus du sol
Il arrive, j’en étais sûr
J’avais raison, tout à coup, je vis son vaisseau
Magnifique, entouré d’une lumière blanche translucide
D’une taille de six mètres environs.
Je voulais un souvenir, une photo, vite mon portable
Quand une voix ferme, autoritaire, me dit
Non, petit homme ne prend pas de photo
Ni de moi, ni du vaisseau, nous serions obligés
De rompre notre relation, la supprimer de ta mémoire.
Alors pas de photos, mon ami.
Je le vis s’approcher de moi.
Eh bien, me voilà, petit homme
Plein d’amour pour toi.

D’abord, je voudrais te dire.
Que vous, les Terriens, deviez croire en notre existence
Avant un contact possible avec nous.
Vos moqueries sur nous ne nous amusent pas.
Quant à vos attaques parfois physiques,
Sachez que si nous avions voulu vous détruire,
Cela serait fait depuis longtemps, donc nous sommes pacifiques
Dites–vous que vous ne savez qu’un centième de la vérité
De la réalité des mondes, de qui les dirige.
Voilà, je t’aime, petit homme, nous pouvons parler maintenant.

Le vaisseau que tu as vu est un peu comme vos bus
Qui vous emmènent à l’aéroport
Notre grand vaisseau-mère, est sur une base pas loin de la terre
Caché dans une autre dimension, invisible à vos yeux.
Tu as remarqué dans le mien, je n’étais pas seul.
A notre dernier rendez-vous tu m’as posé cette question avant le big bang
Il y avait quoi ?
Eh bien, une information, petit homme, un souffle de vie
Venue de l’être de lumière, pour créer le plan cosmique.
Tu sais, il a fallu moins de trois minutes pour que,
L’espace, le temps et la matière se mettent à exister dans la matière primordiale
Trois minutes avant, il n’y avait rien, puis
Il prononça le Verbe créateur, d’où jaillit le big-bang
Créant tout ce qui nous entoure, les étoiles, les galaxies, nos maisons, les hommes, le cosmos, etc. .
L’univers continue son expansion encore maintenant
Une fois le plan terminé, tout retournera à l’être de lumière
Avec de nouvelles informations, pour une nouvelle manifestation,
Et un autre big-bang encore plus merveilleux.
Maintenant, treize milliard d’années sont passés
A peine une seconde pour lui
Je te laisse réfléchir, petit homme, mais tu sais, nous ne savons pas tout non plus.
Restons humbles devant tant de beauté et de sagesse.

Voilà, petit homme, sache que les mots ont un pouvoir
Qui peut rendre heureux ou tuer aussi.
Il faut être prudent avec son langage, ce qu’on écrit
Imagine le pouvoir que tu aurais, si tes mots pouvaient créer tes désirs
Le bien, mais aussi le mal, que ta pensée se matérialise
Il faudra être très sage avant que tu possèdes ce pouvoir
Sage comme le créateur du big-bang, qui est tout amour.
Si la parole se perd, les mots tombent dans l’oubli
Et il ne restera plus que la violence pour communiquer.

Au commencement, était le verbe, garde le précieusement en toi.
Celui de la sagesse, de l’amour.
Remplace la parole blessante, par un baiser, un je t’aime
L’imbécile se lassera vite, prend courage, oublie-le vite.
C’est lui qu’il blesse, il devra en souffrir un jour
Souri à la tristesse, elle t’oubliera.
Ce n’est pas facile, Moby.
Écoute.
Le bien voyage dans l’espace, il lui faut des messagers pour exister
Quand tu souris à un passant, un enfant reçoit un baiser à trois mille km de là.
Pareil pour le mal, il se répand de la même façon.
Pense à cela, fais le bien quoi qu’il arrive, il se rependra partout.

Oui, je comprends Moby, parfois, je t’entends, mais tu ne bouges pas les lèvres.
Je sais, petit homme, je communique aussi par la pensée
Dans un futur, vous en serez capable, cela formera aussi l’image de votre pensée
Plus de tricherie, un mot, une image de celle-ci.
Oui, Moby, en attendant, à nous les efforts pour nous élever
Tu sais, petit homme, l’évolution est lente.
Alors, laissez vos couteaux dans les cuisines
Et préparer des bons repas pour les gens que vous aimez.
Par la pensée envoyer des cœurs plein d’amour dans les coins d’ombres.

Voilà mes amis qui arrive, je dois repartir petit homme
Je reviendrais te voir, nous parlerons de choses et d’autres
Et pas de photos, hein.
Promis Moby.