Poème:La Mort D’un Geant
A Propos du Poeme
Combat de titans en forêt…
Le Poème
A grandes enjambées sur le sentier forestier,
Tu marchais déjà, que le jour n’étais pas né.
Tu avais hâte de commencer ta dure journée.
Au pied du tronc tu t’es reposé un instant.
Même toi, le bûcheron le plus fort du Morvan
Pèse l’effort surhumain exigé maintenant,
Hisser ta force à la hauteur de l’évènement.
De la cognée tu vas user et battre le fer
Contre le bois dur pour en entailler les chairs.
L’arbre allait résister, ne pas se laisser faire,
Tu le maudis et veux l’envoyer en enfer.
La scie tranchante, comme une lente guillotine
Creuse un sillon, une fine gorge assassine
Jusqu’à la perte d’équilibre ; à l’instant ultime
Un dernier tremblement tout en haut de la cime.
Dans la même seconde, au sommet de la ramure
Une branche sèche, dans une silencieuse brisure,
Acérée comme un glaive tombe depuis l’azur,
Droit vers une silhouette courbée à forte carrure.
Dans la clairière, l’énorme fracas des branches brisées
Etouffe le cri de l’homme à la poitrine percée.
Et le silence revient dans cette étrange clarté,
Rendre hommage au dernier géant de la forêt.
Et le silence revient dans cette étrange clarté,
Rendre hommage au dernier grand chêne de la forêt.

Poète Gilbo
Gilbo a publié sur le site 40 écrits. Gilbo est membre du site depuis l'année 2024.Lire le profil du poète GilboSyllabation De L'Écrit
Syllabes Hyphénique: La Mort D’un Geant
por=tant=sans=peine=ton=lourd=at=ti=rail=af=fû=té 12a=grandes=en=jam=bées=sur=le=sen=tier=fo=res=tier 12
tu=mar=chais=dé=jà=que=le=jour=né=tais=pas=né 12
tu=a=vais=hâ=te=de=commen=cer=ta=dure=jour=née 12
au=pied=du=tronc=tu=tes=re=po=sé=un=ins=tant 12
même=toi=le=bû=che=ron=le=plus=fort=du=mor=van 12
pè=se=lef=fort=su=rhu=main=exi=gé=main=te=nant 12
his=ser=ta=forceà=la=hau=teur=de=lé=vè=ne=ment 12
de=la=co=gnée=tu=vas=u=ser=et=bat=tre=le=fer 13
con=tre=le=bois=dur=pour=en=en=tail=ler=les=chairs 12
lar=breal=lait=ré=sis=ter=ne=pas=se=lais=ser=faire 12
tu=le=mau=dis=et=veux=len=voy=er=en=en=fer 12
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jus=quà=la=perte=dé=qui=libre=à=lins=tant=ul=time 12
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et=le=silence=re=vient=dans=cet=teé=tran=ge=clar=té 12
rendre=hom=ma=geau=der=nier=gé=ant=de=la=fo=rêt 12
et=le=silence=re=vient=dans=cet=teé=tran=ge=clar=té 12
rendre=hom=ma=geau=der=nier=grand=chêne=de=la=fo=rêt 12
Phonétique : La Mort D’un Geant
pɔʁtɑ̃ sɑ̃ pεnə tɔ̃ luʁ atiʁaj afyte,a ɡʁɑ̃dəz- ɑ̃ʒɑ̃be syʁ lə sɑ̃tje fɔʁεstje,
ty maʁʃε deʒa, kə lə ʒuʁ netε pa ne.
ty avεz- atə də kɔmɑ̃se ta dyʁə ʒuʁne.
o pje dy tʁɔ̃k ty tε ʁəpoze œ̃n- ɛ̃stɑ̃.
mεmə twa, lə byʃəʁɔ̃ lə plys fɔʁ dy mɔʁvɑ̃
pεzə lefɔʁ syʁymɛ̃ εɡziʒe mɛ̃tənɑ̃,
ise ta fɔʁsə a la-otœʁ də levεnəmɑ̃.
də la kɔɲe ty va yze e batʁə lə fεʁ
kɔ̃tʁə lə bwa dyʁ puʁ ɑ̃n- ɑ̃taje lε ʃεʁ.
laʁbʁə alε ʁeziste, nə pa sə lεse fεʁə,
ty lə modiz- e vø lɑ̃vwaje ɑ̃n- ɑ̃fe.
la si tʁɑ̃ʃɑ̃tə, kɔmə ynə lɑ̃tə ɡjɔtinə
kʁøzə œ̃ sijɔ̃, ynə finə ɡɔʁʒə asasinə
ʒyska la pεʁtə dekilibʁə, a lɛ̃stɑ̃ yltimə
œ̃ dεʁnje tʁɑ̃bləmɑ̃ tut- ɑ̃-o də la simə.
dɑ̃ la mεmə səɡɔ̃də, o sɔmε də la ʁamyʁə
ynə bʁɑ̃ʃə sεʃə, dɑ̃z- ynə silɑ̃sjøzə bʁizyʁə,
aseʁe kɔmə œ̃ ɡlεvə tɔ̃bə dəpɥi lazyʁ,
dʁwa vεʁz- ynə siluεtə kuʁbe a fɔʁtə kaʁyʁə.
dɑ̃ la klεʁjεʁə, lenɔʁmə fʁaka dε bʁɑ̃ʃə bʁize
ətufə lə kʁi də lɔmə a la pwatʁinə pεʁse.
e lə silɑ̃sə ʁəvjɛ̃ dɑ̃ sεtə etʁɑ̃ʒə klaʁte,
ʁɑ̃dʁə ɔmaʒə o dεʁnje ʒeɑ̃ də la fɔʁε.
e lə silɑ̃sə ʁəvjɛ̃ dɑ̃ sεtə etʁɑ̃ʒə klaʁte,
ʁɑ̃dʁə ɔmaʒə o dεʁnje ɡʁɑ̃ ʃεnə də la fɔʁε.
Syllabes Phonétique : La Mort D’un Geant
pɔʁ=tɑ̃=sɑ̃=pε=nə=tɔ̃=luʁ=a=ti=ʁaj=a=fy=te 13a=ɡʁɑ̃=də=zɑ̃=ʒɑ̃=be=syʁ=lə=sɑ̃=tje=fɔ=ʁεs=tj=e 14
ty=maʁ=ʃε=de=ʒa=kə=lə=ʒuʁ=ne=tε=pa=ne 12
ty=a=vε=za=tə=də=kɔ=mɑ̃=se=ta=dy=ʁə=ʒuʁ=ne 14
o=pj=e=dy=tʁɔ̃k=ty=tε=ʁə=po=ze=œ̃=nɛ̃s=tɑ̃ 13
mε=mə=twa=lə=by=ʃə=ʁɔ̃=lə=plys=fɔʁ=dy=mɔʁ=vɑ̃ 13
pε=zə=le=fɔʁ=sy=ʁy=mɛ̃=εɡ=zi=ʒe=mɛ̃=tə=nɑ̃ 13
i=se=ta=fɔʁ=sə=a=la-o=tœʁ=də=le=vε=nə=mɑ̃ 14
də=la=kɔ=ɲe=ty=va=y=ze=e=ba=tʁə=lə=fεʁ 13
kɔ̃=tʁə=lə=bwa=dyʁ=puʁ=ɑ̃=nɑ̃=ta=j=e=lε=ʃεʁ 13
laʁ=bʁə=a=lε=ʁe=zis=te=nə=pa=sə=lε=se=fε=ʁə 14
ty=lə=mo=di=ze=vø=lɑ̃=vwa=j=e=ɑ̃=nɑ̃=fe 13
la=si=tʁɑ̃=ʃɑ̃=tə=kɔ=mə=y=nə=lɑ̃=tə=ɡjɔ=ti=nə 14
kʁø=zə=œ̃=si=jɔ̃=y=nə=fi=nə=ɡɔʁ=ʒə=a=sa=sinə 14
ʒys=ka=la=pεʁ=tə=de=ki=li=bʁə=a=lɛ̃s=tɑ̃=yl=timə 14
œ̃=dεʁ=nj=e=tʁɑ̃=blə=mɑ̃=tu=tɑ̃-o=də=la=si=mə 14
dɑ̃=la=mε=mə=sə=ɡɔ̃=də=o=sɔ=mε=də=la=ʁa=myʁə 14
ynə=bʁɑ̃=ʃə=sε=ʃə=dɑ̃=zy=nə=si=lɑ̃=sjø=zə=bʁi=zyʁə 14
a=se=ʁe=kɔ=mə=œ̃=ɡlε=və=tɔ̃=bə=dəp=ɥi=la=zyʁ 14
dʁwa=vεʁ=zy=nə=si=lu=εtə=kuʁ=be=a=fɔʁ=tə=ka=ʁyʁə 14
dɑ̃=la=klε=ʁjε=ʁə=le=nɔʁmə=fʁa=ka=dε=bʁɑ̃=ʃə=bʁi=ze 14
ə=tu=fə=lə=kʁi=də=lɔmə=a=la=pwa=tʁi=nə=pεʁ=se 14
e=lə=si=lɑ̃sə=ʁə=vjɛ̃=dɑ̃=sε=tə=e=tʁɑ̃=ʒə=klaʁ=te 14
ʁɑ̃=dʁə=ɔ=ma=ʒə=o=dεʁ=nje=ʒe=ɑ̃=də=la=fɔ=ʁε 14
e=lə=si=lɑ̃sə=ʁə=vjɛ̃=dɑ̃=sε=tə=e=tʁɑ̃=ʒə=klaʁ=te 14
ʁɑ̃dʁə=ɔ=ma=ʒə=o=dεʁ=nje=ɡʁɑ̃=ʃε=nə=də=la=fɔ=ʁε 14
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Commentaires Sur La Poesie

Le symbolisme de ce géant de la forêt sciant les arbres et éventuellement puni par la nature elle-même est bien raconté dans ce poème.

Gilbo, ton poème "La Mort d’un Géant" est une œuvre puissante et évocatrice qui explore la lutte tragique entre l’homme et la nature. Dès les premiers vers, tu installes une atmosphère de tension et de détermination avec l’image du bûcheron, ce personnage à la fois fort et vulnérable, qui s’apprête à abattre un arbre majestueux. La description de son " lourd attirail affûté" et de ses "grandes enjambées" souligne sa force physique, mais aussi l’importance de l’acte qu’il s’apprête à accomplir.
L’interaction entre le bûcheron et l’arbre est le cœur de ton poème. Tu réussis à transmettre une véritable lutte, où l’arbre, symbole de la nature, résiste à la force humaine. La phrase "L’arbre allait résister, ne pas se laisser faire" révèle cette tension, et l’idée que même la plus grande force humaine peut être confrontée à un obstacle. La métaphore de la scie comme une "lente guillotine" renforce cette idée de violence et de fatalité, transformant l’acte de couper un arbre en une véritable exécution.
Le moment décisif, lorsque la branche tombe et touche le bûcheron, est particulièrement saisissant. Ce retournement de situation, où la force de la nature reprend ses droits, illustre la fragilité de la vie humaine face à la puissance de la nature. Le contraste entre le fracas des branches brisées et le silence qui suit crée une atmosphère de respect et de tristesse, comme si la forêt elle-même faisait le deuil de son "dernier géant".
Enfin, la répétition de l’idée de silence à la fin du poème est profondément touchante. Ce silence, que tu décris comme "étrange clarté", devient un hommage au grand chêne abattu, mais aussi à toutes les pertes que nous infligeons à la nature. Ton poème invite à la réflexion sur notre rapport à l’environnement et sur les conséquences de nos actions, tout en rendant hommage à la beauté et à la majesté des arbres qui peuplent les forêts.
En somme, Gilbo, ton poème nous touche et nous interpelle, nous poussant à reconsidérer notre place dans la nature. Ta plume parvient à capturer l’essence de cette lutte tragique, riche en émotions et en significations. Bravo pour cette magnifique création qui résonne avec force et profondeur
Bonus un CDC

Un très beau poème , avec un vocabulaire très bien choisi , qui décrit un bûcheron allant abattre un chêne .
Le poème apparaît plus en faveur du chêne, mais il faut aussi rendre hommage à tous ceux qui sont morts pour abattre des arbres , quoique le bûcheron du poème meurt aussi à la fin .
Un poème de circonstance , quand on sait les milliers d’arbres , sans doute , qui ont péri dans les incendies de Los Angeles .
Je découvre un nouveau poète ayant un grand talent . Principalement parce-que j’ai bien aimé vous lire .
Avec mon coup de cœur.