Prose:« Et Nous Chante L’amour Qu’il Appelle La Baise » Re

Bien sur, je pourrais écrire une histoire d’amour mais ça se terminerait dans le meilleur des cas par une rupture douloureuse. Dans le pire par un mariage réussis. J’entends par là un divorce quelques années après l’union sacrée. L’amour m’inspire peu, probablement parce que ce que je ne connais pas ne m’a jamais réellement inspirée. L’amour se résume, à mon avis, à quelques nuits de sexe, enflammées. Je suis une amoureuse étrange. Aime moi et je te quitterai. Détruis-moi et je t’aimerai. La meilleure preuve d’amour réside, à mes yeux, dans la souffrance. Si je souffre, n’en doute plus, tu ne m’es pas indifférent. Si tu souffres, je veux que tu ne m’oublies pas. Je te quitterai si jamais je perds le contrôle, si je sens que tu peux m’atteindre, t’approcher de mon cœur. Je suis une masochiste, je n’aime que si je souffre. Certains diront que je suis folle, d’autres que je suis étrange. Je me moque de ce que les gens peuvent penser, je suis différente, voila tout. Je suis prête à tout pour que jamais tu ne m’oublies. Je te quitterai quand tes sentiments pour moi seront les plus forts, quand ils seront à leur zénith. Et je te regarderai souffrir. Je suis comme les tueurs en série qui prennent du plaisir à regarder leurs victimes agoniser. Je souffre de te voir souffrir. Plus je souffre, plus je t’appartiens. Mais je ne te laisserai pas mourir, si tu meurs je n’aurai plus de raison de souffrir, je ne me sentirai donc pas vraiment en vie. Non, j’attendrai que tu aies repris des forces pour remuer le couteau dans la plaie. Je viendrai, quand tu seras sur le point de m’oublier, passer une nuit dans tes draps. Et le matin je partirai, sans te le dire, histoire que l’agonie reprenne de plus belle. Je pourrais jouer à ce jeu malsain toute une vie si tu ne te relèves pas de ta souffrance. Montre-moi que tu ne m’appartiens plus et je me battrai pour te garder. Appartiens-moi et je te quitterai. Je suis de ces femmes qui aiment la difficulté, le challenge. Je suis une guerrière. Ce qui est facile à avoir ne m’intéresse plus, ce qui est inaccessible me passionne. Je pourrais conclure par cette phrase si connue « suis-moi je te fuis, fuis-moi je te suis », elle me colle à la peau…