Poème:Reviens, Je T’en Pris…

Tout me rappelle ce souvenir irisé ;
Les sapins dardant leur fruit pigmenté.
Les neiges fraîchement arrivées,
Et les écureuils approvisionnés,
Partient se cacher dans leur nid creusé.

Cette saison subséquente nos rendez-vous,
Où les journées se terminaient en nuits enflammées,
Où nos deux âmes pétulantes se liaient,
Avec pour seul limite ce garde-fou,
Comme il m’est regretté, presque même étranger.

Que je me sens bien seul depuis ton départ !
Ne pouvais-tu pas attendre avant de te faire si rare ?
Le royaume des cieux, tu as rejoint,
Et ce n’est pas pour mon plus grand bien.
Comme je te regrette,
Ô tendre bien-aimée.
Tu as pris ta retraite,
Dans cet antre de damné.

Où tu as maintenant,
Lucifer pour seul amant.

Si tu voyais, comme je te pris de revenir,
Tu me manques, j’aimais tellement te chérir,
Te voir, depuis m’est impossible,
Même ton portrait m’est devenu invisible.