Poème:La Joute Du Golfe

Je fais appel aux diplomates,

Je requiers des médiateurs,
Car lorsqu’agissent nos hâbleurs leaders,
Sans rien mesurer, sans sagacité,
Qu’ils font pitié ! Qu’ils font outrer !
Déplorables à allonger de peines
Nos anarchies martiales sarrasines.
Nos pays sont rongés par la gangrène,
Et les seules graines sont aux hyènes.
Nos entours d’affluents peu nourriciers
Sont des méandres arables souillées,
Ainsi, la terre meurt drainée, stérilisée.
L’aboulie comme crédo faute d’indemnité.
Que font-ils, à négocier des verres,
Dans nos dos, des fûts d’hydrocarbures ?
Il y a trop de manigances confidentielles
Pour qu’on regagne notre dû légal.
Aridité sans trêve en ce désert anhydre.
Les rivaux nous tenaillent, nous dilapident,
Dénué de blé et réduit aux bols bouillis,
Dans ce violent enfer que la haine aigrit.
En effet, les jeunes périssent morcelés ;
Criant plus que leurs cités bombardées,
Les nourrissons deviennent orphelins
Dû au goût du fossile or d’assassins !
Leur tempête précipite notre fuite,
Je vous en supplie, dite votre verdict !
Fini de méditer, il faut militer !
Marre de végéter dans le grabuge,
Qu’en cette heure la justice les purge !
Nous attendons la paix comme la pluie,
Terrorisés par ces missiles en série !
Notre patrimoine disparaîtra à terme,
Au verso d’une extinction anonyme !
Arbitres, contrez dont ces démons !
Par bonté, épargnez-nous le faux-bond…
Parmi vous, bien des gorges gémissent,
Mais vous n’auscultez que vos caprices !