Poème:Solitude

Pas de bras pour consoler ses douleurs,
Pas d’amis pour ses émotions confier,
Pas d’enfant à chérir avec douceur.
À la solitude, elle est abonnée.

Jour après jour, elle occupe ses heures ;
S’acquitter d’ un travail peu apprécié,
Et puis rejoindre un logis sans chaleur,
Un quotidien qu’elle vit, sans larmoyer.

Tout autour d’elle, elle voit des âmes sœurs,
Du brillant dans leurs yeux entrecroisés.
Elle croit que ce serait une gageure,
D’aspirer à cette félicité.

Les yeux rivés sur son téléviseur,
Spectatrice de vies imaginées,
Elle pense son existence sans valeur,
Et revêt d’autres personnalités.

Elle se voudrait plus jolie, sans fadeur,
Elle se rêve riche, et bien entourée.
Être adulée ferait son bonheur.
La plénitude serait d’être aimée.

Son manque de confiance et sa pudeur,
Lui interdisent des contacts aisés.
Elle craint ne pas être à la hauteur,
Et choisie la vie qu’elle s’est inventée.

Son imagination l’emmène ailleurs,
Lui permet, quelques heures, de s’évader
De ses journées, dépourvues de couleur
C’est son expédient pour ne pas sombrer.