Poème:La Mustang Rouillée

De ma Mustang décapotée
Je vous avait faits les passager ;
Et nous roulions dans le noir
En direction du vieux port ;

Pour en toute tranquillité s’éclater
Entre les conteneurs bien cachés ;
Nous avions rit toute la nuit
Un motif n’étant point requis ;

De s’émouvoir aux larmes
Et de passer un bon moment ;
Juste pour faire notre vacarme
De jeunes un peu délinquants ;

Les rues accompagnaient
Nos nuits dévergondées ;
Et subtilement je veillait
À ne pas trop me paqueter ;

Pour en un morceau vous ramener
À bon port en toute sécurité ;
Mais comme toute chose à une fin
Et qu’incertains sont les lendemains ;

Le jour fatidique est arrivé
Où l’amour s’est pointé ;
Et d’un triangle a séparé
Le trio, autrefois si lié ;

Depuis dix ans ont passé
… Autant dire une éternité ;

Depuis la Mustang j’ai gardé
Et sur la banquette arrière ;
J’ai également conservé
Le souvenir nos folles soirées ;

… Que je ne conterai pas ici
De peur de trop choquer ;

Évidemment, la Mustang se fait âgée
Et elle commence même a rouiller ;
Mais pièce après pièce, je la fais réparer ;

… Pour qu’un jour peut-être,
Vous en faire à nouveau les passagers ;