Poème:A Ma Mere

Dans la brume du soir, le cœur serré d’amour
Je devine son visage, soleil de mes jours
Immobile sans voix, mon regard accroché
Au cortège sidéral dans le ciel argenté
Tentant d’apercevoir à travers les nuages
Celle que j’ai tant aimé depuis mon plus jeune âge !

S’enfuyant comme un songe au détour du temps
Le monde s’est emparé de mes rêves d’enfant.
Je m’avance confondu, suspendu aux étoiles
Comme un peintre esquissant amoureusement sa toile…
Je trace de mes doigts l’ébauche d’un visage,
Son empreinte s’évanouit volée par les nuages

Dans ma tête résonne la cadence de ses pas
Je ne peux oublier le murmure de sa voix
Le cœur transi d’émoi j’interpelle la lune,
Emportant avec elle sa frêle silhouette brune…
Dans mon jardin secret son parfum m’envahit
Puis s’étiole soudain pailletant l’infini !

Poursuivre son fantôme qui hante mon désespoir,
J’aimerai pénétrer derrière le grand miroir
Où naissent sémillantes les fleurs et les saisons
Impalpable lumière rythmée par des violons
Réfléchissant son âme au fond de l’horizon
Je l’appelle sans la voir, ce n’est qu’un papillon !

Laissez- moi écouter ses chansons, ses histoires !
Laissez- moi me glisser dans la brume du soir
Laissez- moi divaguer et être fou de croire
Qu’il fera jour demain, qu’il me reste de l’espoir
Et comme un grand enfant, attendre sur le rivage
Que reviennent les vagues ramenant son visage !