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Poème:Les Deux Coeurs (Extrait 3)

Le Poème

Seconde conclusion
Clermont-sur-Lauquet, le 23 mars 1993
Voilà bientôt deux ans que, près de Carcassonne,
Les devoirs de ma charge, un jour, m’ont appelé
Pour desservir un lieu que la foi abandonne
Mais où Dieu m’a conduit par pure charité
Car, dans ce lieu perdu, ce village maudit
Oublié par chacun et inconnu de tous,
La solitude pèse au cœur comme à l’esprit
Quand peu de paroissiens ont besoin d’être absous.
Exilé en ce coin, au fond d’une vallée
Engoncée dans des monts couverts de chênes-verts,
De sapins et de buis aux feuilles boursouflées
Où nichent les faucons ainsi que les piverts,
Il m’arrive souvent d’aller à la fenêtre
Pour y jouir d’un décor sauvage, naturel,
Car ces lieux désertés savent donner au prêtre
De longs temps de repos pour contempler le ciel.
De ma fenêtre donc, j’aperçois le torrent
Qui roule ses eaux claires où évoluent les truites,
Là, mon regard se perd, un peu indifférent
Du monde pernicieux aux actes hypocrites.
Mes pensées vont et viennent au rythme régulier
Des nuages qui passent portés par le marin ;
Elles errent, sans but, dans le long sablier
Du temps qui, insolent, continue son chemin.
Un soir calme et serein, en cette fin d’automne,
Mon regard s’est porté sur un vieux manuscrit
Qu’une épaisse poussière ornait d’une couronne
Lui donnant quelque peu la couleur du granit.
Une main me poussa à prendre le volume,
A souffler largement sur la grise poussière
Qui s’envola à flot, pareille à de l’écume
Emportée par un vent devenu délétère.
J’allais, paisiblement, avec cette relique
M’installer près du feu, devant la cheminée
Où les flammes formaient comme une mosaïque
En dévorant le bois qui partait en fumée.
Je serrais longuement l’ouvrage sur mon cœur
N’osant, avec le doigt, tourner la page blanche ;
Je ressentais en moi une étrange pudeur
A poser mon regard sur ce vieux témoignage
Car j’avais tant souffert à dévoiler l’histoire
Des amants déchirés, dans ma prime jeunesse,
Mais qui restait toujours gravée dans ma mémoire
Et que j’ai conservée au seuil de la vieillesse.
Comment aurais-je pu oublier leur amour
Eux qui m’ont tant donné dans cette vie ingrate ?
Oui, comment oublier qu’ils furent tour à tour
Séparés et unis ? Pour ma part, je constate
Qu’ils sont encor’ présents dans mon esprit, mon cœur,
Car les ans qui s’enfuient ne peuvent effacer
La blessure restée qui répand sa langueur
Et qui, jusqu’à ma mort, viendra me tourmenter.
J’ai prié très souvent pour rechercher la paix,
Pour que mon pauvre esprit retrouve tout son calme ;
J’ai connu quelques pauses, oui, je le reconnais,
Mais c’était fugitif attendu que mon âme
Me ramenait vers eux, comme pour m’obliger
A subir le martyre chaque jour un peu plus.
Dieu m’a fait leur témoin afin de m’éprouver,
Pour porter ce fardeau dans ma vie de reclus.
Je ne regrette rien, car ces pauvres enfants
M’ont donné tant et tant de si beaux souvenirs ;
Si certains m’ont paru quelquefois terrifiants
Il en est quelques-uns qui m’ont fait réfléchir.
Leur histoire, trop brève, est toujours si présente
Qu’une larme insidieuse échappe sur ma joue ;
Coulant en contrebas, je la sens qui serpente
Tandis que ma vision brusquement devient floue.
Mon cœur, trop déchiré, presse sur lui l’ouvrage
Tel un précieux trésor qu’il voudrait protéger
D’un quelconque fripon, qui porterait l’outrage,
Inconscient de son geste à le vouloir toucher.
J’ai tenté d’oublier, mais à quoi bon le dire ?
Chaque instant de ma vie j’étais auprès de vous
Comme un fidèle chien qui, tendrement soupire
Couché près de son maître, en craignant son courroux.
Non, je n’ai jamais pu, or c’est là tout mon drame,
Apaiser mon esprit, ma raison et mon cœur ;
Je vous savais présents chaque instant. ma pauvre âme
Se déchirait pour vous d’une atroce douleur.
Le ciel m’en est témoin que, très souvent, mes bras
Se sont ouverts en grand, croyant vous accueillir,
Ma raison s’embrouillait dans un galimatias
Qui m’ôtait toute envie de pouvoir réagir.
Je restais là, inerte, et sans aucun ressort,
Les deux bras étendus vers l’horizon lointain.
Quand je me reprenais, par un violent effort,
Du mal qui me tenait je sentais le regain.
Las ! … J’implorais le ciel que sa miséricorde
Aie pitié de celui qui n’a que trop vécu
Portant un tel fardeau, pour qu’enfin il accorde
Un peu de compassion à mon cœur éperdu.
Il ne m’a apporté pas la moindre indulgence,
Le moindre des repos, même un brin de pitié ;
Ma prière, égarée, n’a pu avoir audience
Et je portais ma croix pareil au supplicié.
Je vous ai tant aimés, doux enfants qui, un jour,
Avez su triompher d’un destin pernicieux,
Vous qui avez si bien sublimé votre amour
Osant braver les hommes ainsi que tous les cieux.
Qui oserait douter que votre récompense
Était fort méritoire après votre combat
Ferait preuve, aussitôt, d’une grande impudence
Et d’un esprit borné, sinon indélicat.
Je sais combien profonde a été votre peine
Et son ressouvenir me ronge au fil des ans
Car je l’ai partagée dans mon sang, dans ma veine,
Comme si tout, hier, s’était passé céans.
A présent, je l’avoue, je n’ai pas eu la force
D’entrouvrir le volume auquel je tenais tant,
Ma pensée subissant un dilemme, un divorce
Qui retenaient ma main, me rendaient hésitant.
Je suis resté longtemps à subir la tourmente
Opposant à la fois la sagesse et l’envie ;
La raison prit le pas sur cette soif ardente
Et me laissa prostré, sans la moindre énergie.
Les larmes qui coulaient ont maculé l’ouvrage
Que mes lèvres ont baisé dans un ultime adieu,
Désirant saluer votre vaillant courage
Avant de vous revoir, unis auprès de Dieu.
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Poeme de Jackharris

Poète Jackharris

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Syllabation De L'Écrit

Syllabes Hyphénique: Les Deux Coeurs (Extrait 3)se=con=de=con=clu=si=on 7
cler=mont=sur=lau=quet=le=vingt=trois=mars=mille=neuf=cent=quatre=vingt=treize 15
voi=là=bien=tôt=deux=ans=que=près=de=car=cas=sonne 12
les=de=voirs=de=ma=char=ge=un=jour=mont=ap=pe=lé 13
pour=des=ser=vir=un=lieu=que=la=foi=a=ban=donne 12
mais=où=dieu=ma=con=duit=par=pu=re=cha=ri=té 12
car=dans=ce=lieu=per=du=ce=vil=la=ge=mau=dit 12
ou=bli=é=par=cha=cun=et=in=con=nu=de=tous 12
la=so=li=tude=pè=seau=cœur=com=me=à=les=prit 12
quand=peu=de=pa=rois=siens=ont=be=soin=dêtre=ab=sous 12
exi=lé=en=ce=coin=au=fond=du=ne=val=lée 11
en=gon=cée=dans=des=monts=cou=verts=de=chê=nes=verts 12
de=sa=pins=et=de=buis=aux=feu=illes=bour=sou=flées 12
où=ni=chent=les=fau=cons=ain=si=que=les=pi=verts 12
il=mar=ri=ve=sou=vent=dal=ler=à=la=fe=nêtre 12
pour=y=jouir=dun=dé=cor=sau=va=ge=na=tu=rel 12
car=ces=lieux=dé=ser=tés=sa=vent=don=ner=au=prêtre 12
de=longs=temps=de=re=pos=pour=con=tem=pler=le=ciel 12
de=ma=fe=nê=tre=donc=ja=per=çois=le=tor=rent 12
qui=rou=le=ses=eaux=claires=où=é=vo=luent=les=truites 12
là=mon=re=gard=se=perd=un=peu=in=dif=fé=rent 12
du=mon=de=per=ni=cieux=aux=ac=tes=hy=po=crites 12
mes=pen=sées=vont=et=viennent=au=ryth=me=ré=gu=lier 12
des=nu=ages=qui=pas=sent=por=tés=par=le=ma=rin 12
el=les=er=rent=sans=but=dans=le=long=sa=bli=er 12
du=temps=qui=in=so=lent=con=ti=nue=son=che=min 12
un=soir=cal=me=et=se=rein=en=cette=fin=dau=tomne 12
mon=re=gard=sest=por=té=sur=un=vieux=ma=nus=crit 12
quuneé=pais=se=pous=siè=re=or=nait=du=ne=cou=ronne 12
lui=don=nant=quel=que=peu=la=cou=leur=du=gra=nit 12
u=ne=main=me=pous=sa=à=pren=dre=le=vo=lume 12
a=souf=fler=lar=ge=ment=sur=la=gri=se=pous=sière 12
qui=sen=vo=la=à=flot=pa=reille=à=de=lé=cume 12
em=por=tée=par=un=vent=de=ve=nu=dé=lé=tère 12
jal=lais=pai=si=ble=ment=a=vec=cet=te=re=lique 12
mins=tal=ler=près=du=feu=de=vant=la=che=mi=née 12
où=les=flam=mes=for=maient=com=me=u=ne=mo=saïque 12
en=dé=vo=rant=le=bois=qui=par=tait=en=fu=mée 12
je=ser=rais=lon=gue=ment=lou=vra=ge=sur=mon=cœur 12
no=sant=a=vec=le=doigt=tour=ner=la=pa=ge=blanche 12
je=res=sen=tais=en=moi=une=é=tran=ge=pu=deur 12
a=po=ser=mon=re=gard=sur=ce=vieux=té=moi=gnage 12
car=ja=vais=tant=souf=fert=à=dé=voi=ler=lhis=toire 12
des=a=mants=dé=chi=rés=dans=ma=prime=jeu=nes=se 12
mais=qui=res=tait=tou=jours=gra=vée=dans=ma=mé=moire 12
et=que=jai=con=ser=vée=au=seuil=de=la=vieil=lesse 12
com=ment=au=rais=je=pu=ou=bli=er=leur=a=mour 12
eux=qui=mont=tant=don=né=dans=cet=te=vie=in=grate 12
oui=com=ment=ou=bli=er=quils=fu=rent=tour=à=tour 12
sé=pa=rés=et=u=nis=pour=ma=part=je=cons=tate 12
quils=sont=en=cor=pré=sents=dans=mon=es=prit=mon=cœur 12
car=les=ans=qui=sen=fuient=ne=peu=vent=ef=fa=cer 12
la=bles=su=re=res=tée=qui=ré=pand=sa=lan=gueur 12
et=qui=jus=quà=ma=mort=vien=dra=me=tour=men=ter 12
jai=pri=é=très=sou=vent=pour=re=cher=cher=la=paix 12
pour=que=mon=pauvrees=prit=re=trou=ve=tout=son=cal=me 12
jai=con=nu=quel=ques=pauses=oui=je=le=re=con=nais 12
mais=cé=tait=fu=gi=tif=at=ten=du=que=mon=âme 12
me=ra=me=nait=vers=eux=com=me=pour=mo=bli=ger 12
a=su=bir=le=mar=ty=re=cha=que=jour=un=peu=plus 13
dieu=ma=fait=leur=té=moin=a=fin=de=mé=prou=ver 12
pour=por=ter=ce=far=deau=dans=ma=vie=de=re=clus 12
je=ne=re=gret=te=rien=car=ces=pau=vres=en=fants 12
mont=don=né=tant=et=tant=de=si=beaux=sou=ve=nirs 12
si=cer=tains=mont=pa=ru=quel=que=fois=ter=ri=fiants 12
il=en=est=quel=ques=uns=qui=mont=fait=ré=flé=chir 12
leur=his=toi=re=trop=brève=est=tou=jours=si=pré=sente 12
quune=lar=mein=si=dieu=se=é=chap=pe=sur=ma=joue 12
cou=lant=en=con=tre=bas=je=la=sens=qui=ser=pente 12
tan=dis=que=ma=vi=sion=brus=que=ment=de=vient=floue 12
mon=cœur=trop=dé=chi=ré=pres=se=sur=lui=lou=vrage 12
tel=un=pré=cieux=tré=sor=quil=vou=drait=pro=té=ger 12
dun=quel=con=que=fri=pon=qui=por=te=rait=lou=trage 12
in=cons=cient=de=son=ges=teà=le=vou=loir=tou=cher 12
jai=ten=té=dou=blier=mais=à=quoi=bon=le=di=re 12
cha=queins=tant=de=ma=vie=jé=tais=au=près=de=vous 12
comme=un=fi=dè=le=chien=qui=ten=dre=ment=sou=pire 12
cou=ché=près=de=son=maître=en=crai=gnant=son=cour=roux 12
non=je=nai=ja=mais=pu=or=cest=là=tout=mon=drame 12
apai=ser=mon=es=prit=ma=rai=son=et=mon=cœur 11
je=vous=sa=vais=présents=cha=queins=tant=ma=pau=vre=âme 12
se=dé=chi=rait=pour=vous=dune=a=tro=ce=dou=leur 12
le=ciel=men=est=té=moin=que=très=sou=vent=mes=bras 12
se=sont=ou=verts=en=grand=croy=ant=vous=ac=cueil=lir 12
ma=rai=son=sem=brouillait=dans=un=ga=li=ma=ti=as 12
qui=mô=tait=toute=en=vie=de=pou=voir=ré=a=gir 12
je=res=tais=là=i=nerte=et=sans=au=cun=res=sort 12
les=deux=bras=éten=dus=vers=l=ho=ri=zon=loin=tain 12
quand=je=me=re=pre=nais=par=un=vio=lent=ef=fort 12
du=mal=qui=me=te=nait=je=sen=tais=le=re=gain 12
las=jim=plo=rais=le=ciel=que=sa=mi=sé=ri=corde 12
aie=pi=tié=de=ce=lui=qui=na=que=trop=vé=cu 12
por=tant=un=tel=far=deau=pour=quen=fin=il=ac=corde 12
un=peu=de=com=pas=sion=à=mon=cœur=é=per=du 12
il=ne=ma=ap=por=té=pas=la=moindre=in=dul=gence 12
le=moindre=des=re=pos=mê=me=un=brin=de=pi=tié 12
ma=priè=re=é=ga=rée=na=pu=a=voir=au=dience 12
et=je=por=tais=ma=croix=pa=reil=au=sup=pli=cié 12
je=vous=ai=tant=ai=més=doux=en=fants=qui=un=jour 12
avez=su=tri=om=pher=dun=des=tin=per=ni=cieux 11
vous=qui=a=vez=si=bien=su=bli=mé=votre=a=mour 12
osant=bra=ver=les=hom=mes=ain=si=que=tous=les=cieux 12
qui=o=se=rait=dou=ter=que=vo=tre=ré=com=pense 12
était=fort=mé=ri=toi=re=a=près=vo=tre=com=bat 12
fe=rait=preuve=aus=si=tôt=du=ne=gran=deim=pu=dence 12
et=dun=es=prit=bor=né=si=non=in=dé=li=cat 12
je=sais=com=bien=pro=fonde=a=é=té=vo=tre=peine 12
et=son=res=souve=nir=me=ron=ge=au=fil=des=ans 12
car=je=lai=par=ta=gée=dans=mon=sang=dans=ma=veine 12
com=me=si=tout=hi=er=sé=tait=pas=sé=cé=ans 12
a=pré=sent=je=la=voue=je=nai=pas=eu=la=force 12
den=trou=vrir=le=vo=lume=au=quel=je=te=nais=tant 12
ma=pen=sée=su=bis=sant=un=di=lem=me=un=di=vorce 13
qui=re=te=naient=ma=main=me=ren=daient=hé=si=tant 12
je=suis=res=té=long=temps=à=su=bir=la=tour=mente 12
op=po=sant=à=la=fois=la=sages=se=et=len=vie 12
la=rai=son=prit=le=pas=sur=cet=te=soif=ar=dente 12
et=me=lais=sa=pros=tré=sans=la=moin=dre=éner=gie 12
les=lar=mes=qui=cou=laient=ont=ma=cu=lé=lou=vrage 12
que=mes=lèvres=ont=bai=sé=dans=un=ul=ti=mea=dieu 12
dé=si=rant=sa=luer=vo=tre=vaillant=cou=ra=ge 11
avant=de=vous=re=voir=u=nis=au=près=de=dieu 11
Phonétique : Les Deux Coeurs (Extrait 3)səɡɔ̃də kɔ̃klyzjɔ̃
klεʁmɔ̃ syʁ lokε, lə vɛ̃t- tʁwa maʁs milə nəf sɑ̃ katʁə vɛ̃- tʁεzə
vwala bjɛ̃to døz- ɑ̃ kə, pʁε də kaʁkasɔnə,
lε dəvwaʁ də ma ʃaʁʒə, œ̃ ʒuʁ, mɔ̃ apəle
puʁ desεʁviʁ œ̃ ljø kə la fwa abɑ̃dɔnə
mεz- u djø ma kɔ̃dɥi paʁ pyʁə ʃaʁite
kaʁ, dɑ̃ sə ljø pεʁdy, sə vilaʒə modi
ublje paʁ ʃakœ̃ e ɛ̃kɔny də tus,
la sɔlitydə pεzə o kœʁ kɔmə a lεspʁi
kɑ̃ pø də paʁwasjɛ̃z- ɔ̃ bəzwɛ̃ dεtʁə absus.
εɡzile ɑ̃ sə kwɛ̃, o fɔ̃ dynə vale
ɑ̃ɡɔ̃se dɑ̃ dε mɔ̃ kuvεʁ də ʃεnə vεʁ,
də sapɛ̃z- e də bɥiz- o fœjə buʁsufle
u niʃe lε fokɔ̃z- ɛ̃si kə lε pivεʁ,
il maʁivə suvɑ̃ dale a la fənεtʁə
puʁ i ʒuiʁ dœ̃ dekɔʁ sovaʒə, natyʁεl,
kaʁ sε ljø dezεʁte save dɔne o pʁεtʁə
də lɔ̃ɡ tɑ̃ də ʁəpo puʁ kɔ̃tɑ̃ple lə sjεl.
də ma fənεtʁə dɔ̃k, ʒapεʁswa lə tɔʁe
ki ʁulə sεz- o klεʁəz- u evɔlɥe lε tʁɥitə,
la, mɔ̃ ʁəɡaʁ sə pεʁ, œ̃ pø ɛ̃difeʁɑ̃
dy mɔ̃də pεʁnisjøz- oz- aktəz- ipɔkʁitə.
mε pɑ̃se vɔ̃ e vjεne o ʁitmə ʁeɡylje
dε nɥaʒə ki pase pɔʁte paʁ lə maʁɛ̃,
εlləz- eʁe, sɑ̃ byt, dɑ̃ lə lɔ̃ sablje
dy tɑ̃ ki, ɛ̃sɔle, kɔ̃tinɥ sɔ̃ ʃəmɛ̃.
œ̃ swaʁ kalmə e səʁɛ̃, ɑ̃ sεtə fɛ̃ dotɔmnə,
mɔ̃ ʁəɡaʁ sε pɔʁte syʁ œ̃ vjø manyskʁi
kynə epεsə pusjεʁə ɔʁnε dynə kuʁɔnə
lɥi dɔnɑ̃ kεlkə pø la kulœʁ dy ɡʁani.
ynə mɛ̃ mə pusa a pʁɑ̃dʁə lə vɔlymə,
a sufle laʁʒəmɑ̃ syʁ la ɡʁizə pusjεʁə
ki sɑ̃vɔla a flo, paʁεjə a də lekymə
ɑ̃pɔʁte paʁ œ̃ vɑ̃ dəvəny deletεʁə.
ʒalε, pεzibləmɑ̃, avεk sεtə ʁəlikə
mɛ̃stale pʁε dy fø, dəvɑ̃ la ʃəmine
u lε flamə fɔʁmε kɔmə ynə mozajkə
ɑ̃ devɔʁɑ̃ lə bwa ki paʁtε ɑ̃ fyme.
ʒə seʁε lɔ̃ɡəmɑ̃ luvʁaʒə syʁ mɔ̃ kœʁ
nozɑ̃, avεk lə dwa, tuʁne la paʒə blɑ̃ʃə,
ʒə ʁəsɑ̃tεz- ɑ̃ mwa ynə etʁɑ̃ʒə pydœʁ
a poze mɔ̃ ʁəɡaʁ syʁ sə vjø temwaɲaʒə
kaʁ ʒavε tɑ̃ sufεʁ a devwale listwaʁə
dεz- amɑ̃ deʃiʁe, dɑ̃ ma pʁimə ʒənεsə,
mε ki ʁεstε tuʒuʁ ɡʁave dɑ̃ ma memwaʁə
e kə ʒε kɔ̃sεʁve o səj də la vjεjεsə.
kɔmɑ̃ oʁε ʒə py ublje lœʁ amuʁ
ø ki mɔ̃ tɑ̃ dɔne dɑ̃ sεtə vi ɛ̃ɡʁatə ?
ui, kɔmɑ̃ ublje kil fyʁe tuʁ a tuʁ
sepaʁez- e yni ? puʁ ma paʁ, ʒə kɔ̃statə
kil sɔ̃t- ɑ̃kɔʁpʁezɑ̃ dɑ̃ mɔ̃n- εspʁi, mɔ̃ kœʁ,
kaʁ lεz- ɑ̃ ki sɑ̃fɥje nə pəve efase
la blesyʁə ʁεste ki ʁepɑ̃ sa lɑ̃ɡœʁ
e ki, ʒyska ma mɔʁ, vjɛ̃dʁa mə tuʁmɑ̃te.
ʒε pʁje tʁε suvɑ̃ puʁ ʁəʃεʁʃe la pε,
puʁ kə mɔ̃ povʁə εspʁi ʁətʁuvə tu sɔ̃ kalmə,
ʒε kɔny kεlk pozə, ui, ʒə lə ʁəkɔnε,
mε setε fyʒitif atɑ̃dy kə mɔ̃n- amə
mə ʁamənε vεʁz- ø, kɔmə puʁ mɔbliʒe
a sybiʁ lə maʁtiʁə ʃakə ʒuʁ œ̃ pø plys.
djø ma fε lœʁ temwɛ̃ afɛ̃ də mepʁuve,
puʁ pɔʁte sə faʁdo dɑ̃ ma vi də ʁəklys.
ʒə nə ʁəɡʁεtə ʁjɛ̃, kaʁ sε povʁəz- ɑ̃fɑ̃
mɔ̃ dɔne tɑ̃ e tɑ̃ də si bo suvəniʁ,
si sεʁtɛ̃ mɔ̃ paʁy kεlkəfwa teʁifjɑ̃
il ɑ̃n- ε kεlkz- œ̃ ki mɔ̃ fε ʁefleʃiʁ.
lœʁ istwaʁə, tʁo bʁεvə, ε tuʒuʁ si pʁezɑ̃tə
kynə laʁmə ɛ̃sidjøzə eʃapə syʁ ma ʒu,
kulɑ̃ ɑ̃ kɔ̃tʁəba, ʒə la sɑ̃s ki sεʁpɑ̃tə
tɑ̃di kə ma vizjɔ̃ bʁyskəmɑ̃ dəvjɛ̃ flu.
mɔ̃ kœʁ, tʁo deʃiʁe, pʁεsə syʁ lɥi luvʁaʒə
tεl œ̃ pʁesjø tʁezɔʁ kil vudʁε pʁɔteʒe
dœ̃ kεlkɔ̃kə fʁipɔ̃, ki pɔʁtəʁε lutʁaʒə,
ɛ̃kɔ̃sjɑ̃ də sɔ̃ ʒεstə a lə vulwaʁ tuʃe.
ʒε tɑ̃te dublje, mεz- a kwa bɔ̃ lə diʁə ?
ʃakə ɛ̃stɑ̃ də ma vi ʒetεz- opʁε də vu
kɔmə œ̃ fidεlə ʃjɛ̃ ki, tɑ̃dʁəmɑ̃ supiʁə
kuʃe pʁε də sɔ̃ mεtʁə, ɑ̃ kʁεɲɑ̃ sɔ̃ kuʁʁu.
nɔ̃, ʒə nε ʒamε py, ɔʁ sε la tu mɔ̃ dʁamə,
apεze mɔ̃n- εspʁi, ma ʁεzɔ̃ e mɔ̃ kœʁ,
ʒə vu savε pʁezɑ̃ ʃakə ɛ̃stɑ̃. ma povʁə amə
sə deʃiʁε puʁ vu dynə atʁɔsə dulœʁ.
lə sjεl mɑ̃n- ε temwɛ̃ kə, tʁε suvɑ̃, mε bʁa
sə sɔ̃t- uvεʁz- ɑ̃ ɡʁɑ̃, kʁwajɑ̃ vuz- akœjiʁ,
ma ʁεzɔ̃ sɑ̃bʁujε dɑ̃z- œ̃ ɡalimasja
ki motε tutə ɑ̃vi də puvwaʁ ʁeaʒiʁ.
ʒə ʁεstε la, inεʁtə, e sɑ̃z- okœ̃ ʁəsɔʁ,
lε dø bʁaz- etɑ̃dys vεʁ lɔʁizɔ̃ lwɛ̃tɛ̃.
kɑ̃ ʒə mə ʁəpʁənε, paʁ œ̃ vjɔle efɔʁ,
dy mal ki mə tənε ʒə sɑ̃tε lə ʁəɡɛ̃.
las ! … ʒɛ̃plɔʁε lə sjεl kə sa mizeʁikɔʁdə
ε pitje də səlɥi ki na kə tʁo veky
pɔʁtɑ̃ œ̃ tεl faʁdo, puʁ kɑ̃fɛ̃ il akɔʁdə
œ̃ pø də kɔ̃pasjɔ̃ a mɔ̃ kœʁ epεʁdy.
il nə ma apɔʁte pa la mwɛ̃dʁə ɛ̃dylʒɑ̃sə,
lə mwɛ̃dʁə dε ʁəpo, mεmə œ̃ bʁɛ̃ də pitje,
ma pʁjεʁə, eɡaʁe, na py avwaʁ odjɑ̃sə
e ʒə pɔʁtε ma kʁwa paʁεj o syplisje.
ʒə vuz- ε tɑ̃ εme, duz- ɑ̃fɑ̃ ki, œ̃ ʒuʁ,
ave sy tʁjɔ̃fe dœ̃ dεstɛ̃ pεʁnisjø,
vu ki ave si bjɛ̃ syblime vɔtʁə amuʁ
ozɑ̃ bʁave lεz- ɔməz- ɛ̃si kə tus lε sjø.
ki ozəʁε dute kə vɔtʁə ʁekɔ̃pɑ̃sə
etε fɔʁ meʁitwaʁə apʁε vɔtʁə kɔ̃ba
fəʁε pʁəvə, osito, dynə ɡʁɑ̃də ɛ̃pydɑ̃sə
e dœ̃n- εspʁi bɔʁne, sinɔ̃ ɛ̃delika.
ʒə sε kɔ̃bjɛ̃ pʁɔfɔ̃də a ete vɔtʁə pεnə
e sɔ̃ ʁəsuvəniʁ mə ʁɔ̃ʒə o fil dεz- ɑ̃
kaʁ ʒə lε paʁtaʒe dɑ̃ mɔ̃ sɑ̃, dɑ̃ ma vεnə,
kɔmə si tu, jεʁ, setε pase seɑ̃.
a pʁezɑ̃, ʒə lavu, ʒə nε pa y la fɔʁsə
dɑ̃tʁuvʁiʁ lə vɔlymə okεl ʒə tənε tɑ̃,
ma pɑ̃se sybisɑ̃ œ̃ dilamə, œ̃ divɔʁsə
ki ʁətənε ma mɛ̃, mə ʁɑ̃dε ezitɑ̃.
ʒə sɥi ʁεste lɔ̃tɑ̃z- a sybiʁ la tuʁmɑ̃tə
ɔpozɑ̃ a la fwa la saʒεsə e lɑ̃vi,
la ʁεzɔ̃ pʁi lə pa syʁ sεtə swaf aʁdɑ̃tə
e mə lεsa pʁɔstʁe, sɑ̃ la mwɛ̃dʁə enεʁʒi.
lε laʁmə- ki kulε ɔ̃ makyle luvʁaʒə
kə mε lεvʁəz- ɔ̃ bεze dɑ̃z- œ̃n- yltimə adjø,
deziʁɑ̃ salɥe vɔtʁə vajɑ̃ kuʁaʒə
avɑ̃ də vu ʁəvwaʁ, yniz- opʁε də djø.
Syllabes Phonétique : Les Deux Coeurs (Extrait 3)sə=ɡɔ̃=də=kɔ̃=kly=zj=ɔ̃ 7
klεʁ=mɔ̃=syʁ=lo=kε=lə=vɛ̃t=tʁwa=maʁs=milə=nəf=sɑ̃=ka=tʁə=vɛ̃=tʁεzə 16
vwa=la=bjɛ̃=to=dø=zɑ̃=kə=pʁε=də=kaʁ=ka=sɔnə 12
lε=də=vwaʁ=də=ma=ʃaʁʒə=œ̃=ʒuʁ=mɔ̃=a=pə=le 12
puʁ=de=sεʁ=viʁ=œ̃=ljø=kə=la=fwa=a=bɑ̃=dɔnə 12
mε=zu=djø=ma=kɔ̃d=ɥi=paʁ=py=ʁə=ʃa=ʁi=te 12
kaʁ=dɑ̃=sə=ljø=pεʁ=dy=sə=vi=la=ʒə=mo=di 12
u=blj=e=paʁ=ʃa=kœ̃=e=ɛ̃=kɔ=ny=də=tus 12
la=sɔ=li=tydə=pε=zəo=kœʁ=kɔ=mə=a=lεs=pʁi 12
kɑ̃=pødə=pa=ʁwa=sjɛ̃=zɔ̃=bə=zwɛ̃=dε=tʁə=ab=sus 12
εɡ=zi=le=ɑ̃=sə=kwɛ̃=o=fɔ̃=dy=nə=va=le 12
ɑ̃=ɡɔ̃=se=dɑ̃=dε=mɔ̃=ku=vεʁ=də=ʃε=nə=vεʁ 12
də=sa=pɛ̃=ze=də=bɥi=zo=fœ=jə=buʁ=su=fle 12
u=ni=ʃe=lε=fo=kɔ̃=zɛ̃=si=kə=lε=pi=vεʁ 12
il=ma=ʁi=və=su=vɑ̃=da=le=a=la=fə=nεtʁə 12
puʁ=i=ʒu=iʁ=dœ̃=de=kɔʁ=so=vaʒə=na=ty=ʁεl 12
kaʁ=sε=ljø=de=zεʁ=te=sa=ve=dɔ=ne=o=pʁεtʁə 12
də=lɔ̃ɡ=tɑ̃=də=ʁə=po=puʁ=kɔ̃=tɑ̃=ple=lə=sjεl 12
də=ma=fə=nε=tʁə=dɔ̃k=ʒa=pεʁ=swa=lə=tɔ=ʁe 12
ki=ʁu=lə=sε=zo=klεʁə=zu=e=vɔl=ɥe=lε=tʁɥitə 12
la=mɔ̃=ʁə=ɡaʁ=sə=pεʁ=œ̃=pø=ɛ̃=di=fe=ʁɑ̃ 12
dy=mɔ̃=də=pεʁ=ni=sjø=zo=zak=tə=zi=pɔ=kʁitə 12
mε=pɑ̃se=vɔ̃=e=vjε=ne=o=ʁit=mə=ʁe=ɡy=lje 12
dε=nɥ=aʒə=ki=pa=se=pɔʁ=te=paʁ=lə=ma=ʁɛ̃ 12
εl=lə=ze=ʁe=sɑ̃=byt=dɑ̃=lə=lɔ̃=sa=blj=e 12
dy=tɑ̃=ki=ɛ̃=sɔ=le=kɔ̃=tinɥ=sɔ̃=ʃə=mɛ̃ 11
œ̃=swaʁ=kal=mə=e=sə=ʁɛ̃=ɑ̃=sεtə=fɛ̃=do=tɔmnə 12
mɔ̃=ʁə=ɡaʁ=sε=pɔʁ=te=syʁ=œ̃=vjø=ma=nys=kʁi 12
kynə=e=pε=sə=pu=sjε=ʁə=ɔʁ=nε=dy=nə=kuʁɔnə 12
lɥi=dɔ=nɑ̃=kεl=kə=pø=la=ku=lœʁ=dy=ɡʁa=ni 12
y=nə=mɛ̃=mə=pu=sa=a=pʁɑ̃=dʁə=lə=vɔ=lymə 12
a=su=fle=laʁ=ʒə=mɑ̃=syʁ=la=ɡʁi=zə=pu=sjεʁə 12
ki=sɑ̃=vɔ=la=a=flo=pa=ʁε=jə=adə=le=kymə 12
ɑ̃=pɔʁ=te=paʁ=œ̃=vɑ̃=də=və=ny=de=le=tεʁə 12
ʒa=lε=pε=zi=blə=mɑ̃=a=vεk=sε=tə=ʁə=likə 12
mɛ̃s=ta=le=pʁε=dy=fø=də=vɑ̃=la=ʃə=mi=ne 12
u=lε=flamə=fɔʁ=mε=kɔ=mə=y=nə=mo=zaj=kə 12
ɑ̃=de=vɔ=ʁɑ̃=lə=bwa=ki=paʁ=tε=ɑ̃=fy=me 12
ʒə=se=ʁε=lɔ̃=ɡə=mɑ̃=lu=vʁa=ʒə=syʁ=mɔ̃=kœʁ 12
no=zɑ̃=a=vεk=lə=dwa=tuʁ=ne=la=pa=ʒə=blɑ̃ʃə 12
ʒə=ʁə=sɑ̃=tε=zɑ̃=mwa=ynə=e=tʁɑ̃=ʒə=py=dœʁ 12
a=po=ze=mɔ̃=ʁə=ɡaʁ=syʁ=sə=vjø=te=mwa=ɲaʒə 12
kaʁ=ʒa=vε=tɑ̃=su=fεʁ=a=de=vwa=le=lis=twaʁə 12
dε=za=mɑ̃=de=ʃi=ʁe=dɑ̃=ma=pʁi=mə=ʒə=nεsə 12
mε=ki=ʁεs=tε=tu=ʒuʁ=ɡʁa=ve=dɑ̃=ma=me=mwaʁə 12
e=kə=ʒε=kɔ̃=sεʁ=ve=o=səj=də=la=vjε=jεsə 12
kɔ=mɑ̃=o=ʁε=ʒə=py=u=blj=e=lœʁ=a=muʁ 12
ø=ki=mɔ̃=tɑ̃=dɔ=ne=dɑ̃=sε=tə=vi=ɛ̃=ɡʁatə 12
u=i=kɔ=mɑ̃=u=blje=kil=fy=ʁe=tuʁ=a=tuʁ 12
se=pa=ʁe=ze=y=ni=puʁ=ma=paʁ=ʒə=kɔ̃s=tatə 12
kil=sɔ̃=tɑ̃=kɔʁ=pʁe=zɑ̃=dɑ̃=mɔ̃=nεs=pʁi=mɔ̃=kœʁ 12
kaʁ=lε=zɑ̃=ki=sɑ̃f=ɥje=nə=pə=ve=e=fa=se 12
la=ble=sy=ʁə=ʁεs=te=ki=ʁe=pɑ̃=sa=lɑ̃=ɡœʁ 12
e=ki=ʒys=ka=ma=mɔʁ=vjɛ̃=dʁa=mə=tuʁ=mɑ̃=te 12
ʒε=pʁj=e=tʁε=su=vɑ̃=puʁ=ʁə=ʃεʁ=ʃe=la=pε 12
puʁkə=mɔ̃=po=vʁəεs=pʁi=ʁə=tʁu=və=tu=sɔ̃=kal=mə 12
ʒε=kɔ=ny=kεl=kə=pozə=u=i=ʒə=ləʁə=kɔ=nε 12
mε=se=tε=fy=ʒi=tif=a=tɑ̃=dy=kə=mɔ̃=namə 12
mə=ʁa=mə=nε=vεʁ=zø=kɔ=mə=puʁ=mɔ=bli=ʒe 12
a=sy=biʁ=lə=maʁ=tiʁə=ʃa=kə=ʒuʁ=œ̃=pø=plys 12
djø=ma=fε=lœʁ=te=mwɛ̃=a=fɛ̃=də=me=pʁu=ve 12
puʁ=pɔʁ=te=sə=faʁ=do=dɑ̃=ma=vi=də=ʁə=klys 12
ʒə=nə=ʁə=ɡʁε=tə=ʁjɛ̃=kaʁ=sε=po=vʁə=zɑ̃=fɑ̃ 12
mɔ̃=dɔ=ne=tɑ̃=e=tɑ̃=də=si=bo=su=və=niʁ 12
si=sεʁ=tɛ̃=mɔ̃=pa=ʁy=kεl=kə=fwa=te=ʁi=fjɑ̃ 12
il=ɑ̃=nε=kεl=kzœ̃=ki=mɔ̃=fε=ʁe=fle=ʃiʁ 11
lœʁ=is=twa=ʁə=tʁo=bʁεvə=ε=tu=ʒuʁ=si=pʁe=zɑ̃tə 12
kynə=laʁ=məɛ̃=si=djø=zə=e=ʃa=pə=syʁ=ma=ʒu 12
ku=lɑ̃=ɑ̃=kɔ̃=tʁə=ba=ʒə=la=sɑ̃s=ki=sεʁ=pɑ̃tə 12
tɑ̃=di=kə=ma=vi=zjɔ̃=bʁys=kə=mɑ̃=də=vjɛ̃=flu 12
mɔ̃=kœʁ=tʁo=de=ʃi=ʁe=pʁε=sə=syʁ=lɥi=lu=vʁaʒə 12
tεl=œ̃=pʁe=sjø=tʁe=zɔʁ=kil=vu=dʁε=pʁɔ=te=ʒe 12
dœ̃=kεl=kɔ̃=kə=fʁi=pɔ̃=ki=pɔʁ=tə=ʁε=lu=tʁaʒə 12
ɛ̃=kɔ̃=sjɑ̃=də=sɔ̃=ʒεstə=a=lə=vu=lwaʁ=tu=ʃe 12
ʒε=tɑ̃=te=du=blje=mε=za=kwa=bɔ̃=lə=di=ʁə 12
ʃakə=ɛ̃s=tɑ̃=də=ma=vi=ʒe=tε=zo=pʁε=də=vu 12
kɔmə=œ̃=fi=dε=lə=ʃjɛ̃=ki=tɑ̃=dʁə=mɑ̃=su=piʁə 12
ku=ʃe=pʁε=də=sɔ̃=mεtʁə=ɑ̃=kʁε=ɲɑ̃=sɔ̃=kuʁ=ʁu 12
nɔ̃=ʒə=nε=ʒa=mε=py=ɔʁ=sε=la=tu=mɔ̃=dʁamə 12
a=pε=ze=mɔ̃=nεs=pʁi=ma=ʁε=zɔ̃=e=mɔ̃=kœʁ 12
ʒə=vu=sa=vε=pʁe=zɑ̃=ʃakəɛ̃s=tɑ̃=ma=po=vʁə=amə 12
sə=de=ʃi=ʁε=puʁ=vu=dynə=a=tʁɔ=sə=du=lœʁ 12
lə=sjεl=mɑ̃=nε=te=mwɛ̃=kə=tʁε=su=vɑ̃=mε=bʁa 12
sə=sɔ̃=tu=vεʁ=zɑ̃=ɡʁɑ̃=kʁwa=j=ɑ̃=vu=za=kœjiʁ 12
ma=ʁε=zɔ̃=sɑ̃=bʁu=jε=dɑ̃=zœ̃=ɡa=li=ma=sja 12
ki=mo=tε=tutə=ɑ̃=vi=də=pu=vwaʁ=ʁe=a=ʒiʁ 12
ʒə=ʁεs=tε=la=i=nεʁtə=e=sɑ̃=zo=kœ̃=ʁə=sɔʁ 12
lε=dø=bʁa=ze=tɑ̃=dys=vεʁ=lɔ=ʁi=zɔ̃=lwɛ̃=tɛ̃ 12
kɑ̃=ʒə=mə=ʁə=pʁə=nε=paʁ=œ̃=vjɔ=le=e=fɔʁ 12
dy=mal=ki=mə=tə=nε=ʒə=sɑ̃=tε=lə=ʁə=ɡɛ̃ 12
las=ʒɛ̃=plɔ=ʁε=lə=sjεl=kə=sa=mi=ze=ʁi=kɔʁdə 12
ε=pi=tje=də=səl=ɥi=ki=na=kə=tʁo=ve=ky 12
pɔʁ=tɑ̃=œ̃=tεl=faʁ=do=puʁ=kɑ̃=fɛ̃=il=a=kɔʁdə 12
œ̃=pø=də=kɔ̃=pa=sjɔ̃=a=mɔ̃=kœʁ=e=pεʁ=dy 12
il=nə=ma=a=pɔʁ=te=pa=la=mwɛ̃dʁə=ɛ̃=dyl=ʒɑ̃sə 12
lə=mwɛ̃dʁə=dε=ʁə=po=mε=mə=œ̃=bʁɛ̃=də=pi=tje 12
ma=pʁi=jεʁ=e=ɡa=ʁe=na=py=a=vwaʁ=o=djɑ̃sə 12
e=ʒə=pɔʁ=tε=ma=kʁwa=pa=ʁεj=o=sy=pli=sje 12
ʒə=vu=zε=tɑ̃=ε=me=du=zɑ̃=fɑ̃=ki=œ̃=ʒuʁ 12
a=ve=sy=tʁjɔ̃=fe=dœ̃=dεs=tɛ̃=pεʁ=ni=sj=ø 12
vu=ki=a=ve=si=bjɛ̃=sy=bli=me=vɔtʁə=a=muʁ 12
o=zɑ̃=bʁa=ve=lε=zɔmə=zɛ̃=si=kə=tus=lε=sjø 12
ki=o=zə=ʁε=du=te=kə=vɔ=tʁə=ʁe=kɔ̃=pɑ̃sə 12
e=tε=fɔʁ=me=ʁi=twaʁə=a=pʁε=vɔ=tʁə=kɔ̃=ba 12
fə=ʁεpʁə=və=o=si=to=dy=nə=ɡʁɑ̃=də=ɛ̃=pydɑ̃sə 12
e=dœ̃=nεs=pʁi=bɔʁ=ne=si=nɔ̃=ɛ̃=de=li=ka 12
ʒə=sε=kɔ̃=bjɛ̃=pʁɔ=fɔ̃də=a=e=te=vɔ=tʁə=pεnə 12
e=sɔ̃ʁə=su=və=niʁ=mə=ʁɔ̃=ʒə=o=fil=dε=zɑ̃ 12
kaʁ=ʒə=lε=paʁ=ta=ʒe=dɑ̃=mɔ̃=sɑ̃=dɑ̃=ma=vεnə 12
kɔ=mə=si=tu=jεʁ=se=tε=pa=se=se=ɑ̃ 11
a=pʁe=zɑ̃=ʒə=la=vu=ʒə=nε=pa=y=la=fɔʁsə 12
dɑ̃=tʁu=vʁiʁ=lə=vɔ=lymə=o=kεl=ʒə=tə=nε=tɑ̃ 12
ma=pɑ̃se=sy=bi=sɑ̃=œ̃=di=la=mə=œ̃=di=vɔʁsə 12
ki=ʁə=tə=nε=ma=mɛ̃=mə=ʁɑ̃=dε=e=zi=tɑ̃ 12
ʒə=sɥi=ʁεs=te=lɔ̃=tɑ̃=za=sy=biʁ=la=tuʁ=mɑ̃tə 12
ɔ=po=zɑ̃=a=la=fwa=la=sa=ʒεsə=e=lɑ̃=vi 12
la=ʁε=zɔ̃=pʁi=lə=pa=syʁ=sε=tə=swaf=aʁ=dɑ̃tə 12
e=mə=lε=sa=pʁɔs=tʁe=sɑ̃=la=mwɛ̃dʁə=e=nεʁ=ʒi 12
lε=laʁ=mə=ki=ku=lε=ɔ̃=ma=ky=le=lu=vʁaʒə 12
kə=mε=lεvʁə=zɔ̃=bε=ze=dɑ̃=zœ̃=nyl=ti=məa=djø 12
de=zi=ʁɑ̃=sal=ɥe=vɔ=tʁə=va=jɑ̃=ku=ʁa=ʒə 12
a=vɑ̃=də=vu=ʁə=vwaʁ=y=ni=zo=pʁε=də=djø 12

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Commentaires Sur La Poesie

Auteur de Poésie
08/11/2013 20:11Loic Stenk

C’est juste un plaisir de vous lire, vous avez les mots d’une justesse remarquable et on peut imaginer tout le travail qu’il a fallu pour réunir cette oeuvre. Bravo.

Auteur de Poésie
09/11/2013 05:54Jackharris

Contrairement à mon second roman en vers qui fut rédigé en quelques semaines, Pour "Les deux cœurs" ce fut un travail qui s’est étalé sur de nombreuses années et, surtout, qui fut très pénible moralement étant donné qu’il relate en grande partie une courte et douloureuse période de ma vie puisqu’elle fut étalée sur deux ans. Replonger dans de tels souvenirs m’a amené à me déchirer le cœur. Aujourd’hui encore le souvenir de cet amour me hante et empoisonne ma vie puisque toutes les recherches entreprises pour retrouver Maryse Renaud sont demeurées vaines. La guerre d’Algérie nous a séparés sans qu’il me fut possible de savoir pourquoi, mais ainsi est la vie, ainsi fut notre destin. Cet amour vit toujours en moi aussi fort qu’aux premiers jours d’où une souffrance perpétuelle ce qui m’a placé dans l’obligation de romancer la fin de l’ouvrage.
Merci Loic pour votre amitié. Je vous souhaite une agréable journée
Jack

Poème - Sans Thème -
Du 08/11/2013 17:09

L'écrit contient 1011 mots qui sont répartis dans 1 strophes.