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Poeme : « Les Yeux Du Cœur »



« Les Yeux Du Cœur »

Les yeux, surtout ceux du Cœur
Constituent de véritables gouttes de lumières
Capables de percer même l’immensité
Des plus grands mystères.
Il est des yeux à la dévotion de chair
Et dont la vocation accuse plus qu’un regard ;
Leur expression est le plus souvent
Des plus terre à terre,
Et ne communiquent rien d’extraordinaire
Sinon que le dégoût, la peur, voire la colère :
Des yeux turbulents, bruyants
Auxquels il manque la magie du silence.
Des yeux ignorant que le silence,
De très souvent a ses mots si tendres
Pour qui sait écouter et entendre.
Des yeux ennemis du verbiage,
Surtout quand il contraste avec une attitude sage.
Des yeux amants de l´amour, de la sincérité et du sublime.
Les yeux du Cœur ont ce pouvoir mystérieux
De faire vibrer : cœur, corps, âme et pensée
Et n´habite que les sanctuaires du sacré,
Sans l´outrager.
Des mots dont le silence est loin d’être silence,
Sinon une forme d´expression,
Synonyme de ce dialogue intérieur
Transcendance, comme ce message subliminale,
Adressé à l´endroit de soi-même
Et que personne d´autre ne saurait comprendre,
Sinon celui de ceux qui ont du cœur
Et dont l´âme est pure encensement des sens au sixième degré,
Ceux qui n´ont pour patrie que l´humanité
Et qui n´ont point besoin
Qu´on leur force la main
En vue de les porter a générosité
Et qui, avec du monde le plus grand plaisir
Et, ce, dans la plus grande sainteté de l´esprit,
Au cas où il vous en semble, excusez-moi la surestimation
Ils constituent de la terre, la communauté des gens de grand cœur,
Lesquels, sans lieu à équivocation, je suis plus que sûr,
Sont innombrables mais, dispersés et éparpillés,
De manière inappropriée dans ce monde si dense,
Si immense en méchanceté, ambition, rancune, orgueil et en vengeance,
Et dont les dimensions dépassent en petitesse
La taille de la particule la plus infime de notre univers.
Ceux à qui il leur a été donné cette chance,
D´ailleurs la meilleure de leur existence,
Celle de naître sous la bienveillance de la providence.
Des gens doués de sagesse sans s´en morfondre
Au point qu´il arrive à se rendre compte que :
« Nu, le cœur est mieux vêtu,
Pour inciter l´amour en son sein,
A y prendre demeure »
Des gens auxquels et desquels il ne suffit que d’un regard
Pour s´entre-sentir réconforté,
Aimé, protégé et pardonné et,
Ce, avant, pendant et même après
Qu´on ait contre eux le mal le plus odieux perpétré,
La plus terrible offense cautionnée,
Et le plus immonde des mensonges fomenté.
Des gens dont la pureté des yeux
Recèle une apparence de mystère
Et qui, pourtant, à force de s´y persuader
Tout nous démystifie.
Des yeux dont le lengage risque
D ´en venir très mal à-propos
En présence des cœurs qui ne témoignent
D ´une abondance sincère.
Des yeux à la vocation de professeur
Et qui enseignent qu´il n’y a pas, dans ce monde, mieux
Que de recevoir autant et même meilleur
Qu ´on a (à priori) donné d´amour.
A l’inverse, il n’en demeure pas moins vrai
Qu’il est des yeux au regard charnel
Et qui n´accusent que le dégoût,
Des yeux qui culpabilisent et infusent l’imperfection,
La négation, l intimidation et l´indignation
Sous couvert d´une mesquine et hypocrite admiration.
Récapitulons, et, ce, sans tergiversation,
Les yeux, surtout ceux du Cœur,
Invitent et incitent à la contemplation,
A l’adoration et même à l´hébergement
Car, toujours dans les plus profonds compartiments
De leur fond intérieur
Ils nous réservent un petit coin de refuge,
Un petit coin sûr, un petit coin de rêve
Un petit coin de lumière
Nous enseignant que rêver ce pas rêver
Que rêver c´est une manière plus tendre de voir la réalité
Et convie, en dépit de tout, à voir la vie en rose
Tout en oubliant les puanteurs auxquelles tend
De très souvent l’allure de notre sacrée existence.
Il est aussi des regards aussi tendres qu´ardents
Qui aident à comprendre
Pour quoi même au fond de l’abîme
Il faut pas lâcher prise, sinon garder toujours espoir
Et qu´en lui-même, en soi-même et en son Dieu,
Peut importe sa nature et son origine
Qu´ il ne faut jamais cesser d´y croire.
Il en est d’autres constituant l’humilité personnifiée,
Et quà force de nous en laisser imprégner<br>Sèment en nos cœurs,<br>Permettez-moi le pléonasme,<br>La semence de la plus grand de toutes les richesses :<br>Amour, paix, gloire, beauté, tranquillité,<br>Rien que pour ces derniers ne citer,<br>Et avec leurs nobles pleurs de bonté, de générosité,<br>L´arrosent jusquà la faire pousser
Et, ce, pour le plus grand bien
Et la plus grande gloire de l’humanité,
Aux couleur, son, rythme et souffle de l’amour.
En effet, point besoin d’être savant ou Chrétien fervent,
Pour se laisser pénétrer
Par cette, à la fois, vérité pure et simple
Dure et complexe que,
Tout un chacun chaque jour davantage
Doit cultiver et se demander :
« Qu’est-il de meilleur que de recevoir
Autant et même mieux qu’on a donne d’amour ? »
Ainsi on apprendra à nous dépouiller et à nous défaire
De tous ces liens qui nous obscurcissement,
Et compliquent l’existence.
Ces liens de discorde, d’orgueil, de mépris, d’indifférence,
De haine et de peur, oui de peur.
Peur de nous-mêmes, avant toute chose ;
Peur des autres.
De peur d `ouvrir a nous-mêmes
Tous les compartiments de notre être
Et aux autres aux autres n´en parlons pas.
Peur d aimer et d’être aimé,
Peur de ne pas être a la hauteur de tout l’amour,
Toute l´affection, l´indulgence, toute la bienveillance
Qu’on nous dispose gratuitement.
Peur, dans certain cas, synonyme
A la fois de lâcheté et de mesquinerie,
Peur qui nous fait de très souvent oublier
Qu’on ne doit en aucun cas et sous aucun prétexte
Résister à un bien qu’il nous revient de faire
Peu importe la raison qui nous a porté à le faire.
L´essentiel c´est de le faire et,
Ce, pour la plus grande gloire de l’amour.
Il faut aimer encore et aimer toujours
Le monde en tellement a besoin
Et ceci, de la part des hommes et de femmes vaillants,
Conséquents qui n’ont aucunement peur d’exprimer
Et de faire agir les sentiments
Les plus profonds du tréfonds de leur Ame ;
Tel l’artiste dont la réelle satisfaction
N´est autre que la jouissance de fol applaudissement
Sans réserve et sans répit de son publique.
Il en est de même pour le commun des mortels
Qui, à travers toute sa putain d´existence
Ne fait que traîner la cunette de ses mains
En vue de l´obtention
Tout au moins d´un grain d´appréciation
Si bien que le coût de la production de l´amour
Des autres à leur égard est si élevé
Qu´il ne saurait avoir de quoi se le payer.
Ainsi, lui apprenons à vouloir nous sentir apprécies
Sans sous ni surestimation, à juste valeur,
Et on verra combien étroite
Est sa frontière avec celle de l´amour,
Et aussi, combien inestimable est le prix de l´amour
Tant celui qu´on donne comme celui qu´on reçoit
Sans borne ni lisière réserve,
Sans économie ni épargne et sans condition.
Aimer sans limite et surtout sans mesure,
Aimer en dépit du fait d´être détesté,
Car la meilleure façon de nous venger
De ceux qui nous haïssent
C´est de les aimer plus qu´ils ne supportent,
Les aimer encore, les aimer toujours,
Depuis les orteils jusqu´aux cheveux.
Alors pourquoi la guerre,
Déposons donc les armes de la discorde,
De l´orgueil, de la rancune, de l´ambition,
Du commérage, de la trahison.
Armons-nous et vêtissions-nous de l amour,
De la paix, de l´union, de la concorde,
De la fraternité et de la charité.
Aimons-nous donc les uns les autres,
Aimons-nous les uns des autres.
Dépouillons-nous de tous ces haillons
Qui nous violent les yeux
Tant ceux du Cœur que ceux de l´âme,
Et nous empêchent d’apprécier à juste mesure
La splendeur d´une telle créature
Que celle du genre humain.
Faisons, dès à présent, un pacte d’amour
Avec pour devise :
« Nu, . le Cœur est mieux vêtu
Pour inciter l’amour en son sein
A y prendre demeure »
Et si tu vois qu’il y a un quelconque inconvénient
Inconvénient du genre de vestiges
Ou séquelles de rancune, orgueil ou autre
Alors il n’est que temps pour que tu saches
Une fois pour toute que nul n’est parfait
Et qu’on est tous sujet a l’erreur
Et n’oublie jamais ce que je vais te dire,
En un duo d´Alexandrin et surtout,
En, dorénavant, le leitmotiv de tes conversations,
De tes discours et de tes moindres actions de chaque jour :
« S’excuser n’est rien de lâche ni de honteux ;
Pardonner n’est monopole d’aucun dieu. »
Tâche toujours de t’en souvenir et te rappeler
A toute heure et à chaque instant
Dans tes relations même avec toi-même
Et avec les autres.
Tu verras que la vie en soit n’est rien de compliqué.

Camilingue
Camilingue@Yahoo.ca

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Poème en Phonétique

lεz- iø, syʁtu sø dy kœʁ
kɔ̃stitɥe də veʁitablə ɡutə də lymjεʁə
kapablə də pεʁse mεmə limɑ̃site
dε plys ɡʁɑ̃ mistεʁə.
il ε dεz- iøz- a la devɔsjɔ̃ də ʃεʁ
e dɔ̃ la vɔkasjɔ̃ akyzə plys kœ̃ ʁəɡaʁ,
lœʁ εkspʁesjɔ̃ ε lə plys suvɑ̃
dε plys teʁə a teʁə,
e nə kɔmynike ʁjɛ̃ dεkstʁaɔʁdinεʁə
sinɔ̃ kə lə deɡu, la pœʁ, vwaʁə la kɔlεʁə :
dεz- iø tyʁbylɑ̃, bʁyiɑ̃
okεlz- il mɑ̃kə la maʒi dy silɑ̃sə.
dεz- iøz- iɲɔʁɑ̃ kə lə silɑ̃sə,
də tʁε suvɑ̃ a sε mo si tɑ̃dʁə
puʁ ki sε ekute e ɑ̃tɑ̃dʁə.
dεz- iøz- εnəmi dy vεʁbjaʒə,
syʁtu kɑ̃t- il kɔ̃tʁastə avεk ynə atitydə saʒə.
dεz- iøz- amɑ̃ də lamuʁ, də la sɛ̃seʁite e dy syblimə.
lεz- iø dy kœʁ ɔ̃ sə puvwaʁ misteʁjø
də fεʁə vibʁe : kœʁ, kɔʁ, amə e pɑ̃se
e nabitə kə lε sɑ̃ktɥεʁə dy sakʁe,
sɑ̃ lutʁaʒe.
dε mo dɔ̃ lə silɑ̃sə ε lwɛ̃ dεtʁə silɑ̃sə,
sinɔ̃ ynə fɔʁmə dεkspʁesjɔ̃,
sɛ̃ɔnimə də sə djalɔɡ ɛ̃teʁjœʁ
tʁɑ̃sɑ̃dɑ̃sə, kɔmə sə mesaʒə sybliminalə,
adʁese a lɑ̃dʁwa də swa mεmə
e kə pεʁsɔnə dotʁə nə soʁε kɔ̃pʁɑ̃dʁə,
sinɔ̃ səlɥi də sø ki ɔ̃ dy kœʁ
e dɔ̃ lamə ε pyʁə ɑ̃sɑ̃səmɑ̃ dε sɑ̃sz- o sizjεmə dəɡʁe,
sø ki nɔ̃ puʁ patʁi kə lymanite
e ki nɔ̃ pwɛ̃ bəzwɛ̃
kɔ̃ lœʁ fɔʁsə la mɛ̃
ɑ̃ vɥ də lε pɔʁte a ʒeneʁozite
e ki, avεk dy mɔ̃də lə plys ɡʁɑ̃ plεziʁ
e, sə, dɑ̃ la plys ɡʁɑ̃də sɛ̃təte də lεspʁi,
o ka u il vuz- ɑ̃ sɑ̃blə, εkskyze mwa la syʁεstimasjɔ̃
il kɔ̃stitɥe də la teʁə, la kɔmynote dε ʒɑ̃ də ɡʁɑ̃ kœʁ,
lekεl, sɑ̃ ljø a ekivɔkasjɔ̃, ʒə sɥi plys kə syʁ,
sɔ̃t- inɔ̃bʁablə mε, dispεʁsez- e epaʁpije,
də manjεʁə inapʁɔpʁje dɑ̃ sə mɔ̃də si dɑ̃sə,
si imɑ̃sə ɑ̃ meʃɑ̃səte, ɑ̃bisjɔ̃, ʁɑ̃kynə, ɔʁɡœj e ɑ̃ vɑ̃ʒɑ̃sə,
e dɔ̃ lε dimɑ̃sjɔ̃ depase ɑ̃ pətitεsə
la tajə də la paʁtikylə la plysz- ɛ̃fimə də nɔtʁə ynive.
søz- a ki il lœʁ a ete dɔne sεtə ʃɑ̃sə,
dajœʁ la mεjəʁə də lœʁ εɡzistɑ̃sə,
sεllə də nεtʁə su la bjɛ̃vεjɑ̃sə də la pʁɔvidɑ̃sə.
dε ʒɑ̃ due də saʒεsə sɑ̃ sɑ̃ mɔʁfɔ̃dʁə
o pwɛ̃ kil aʁivə a sə ʁɑ̃dʁə kɔ̃tə kə :
« ny, lə kœʁ ε mjø vεty,
puʁ ɛ̃site lamuʁ ɑ̃ sɔ̃ sɛ̃,
a i pʁɑ̃dʁə dəməʁə »
dε ʒɑ̃z- okεlz- e dekεlz- il nə syfi kə dœ̃ ʁəɡaʁ
puʁ sɑ̃tʁə sɑ̃tiʁ ʁekɔ̃fɔʁte,
εme, pʁɔteʒe e paʁdɔne e,
sə, avɑ̃, pɑ̃dɑ̃ e mεmə apʁε
kɔ̃n- ε kɔ̃tʁə ø lə mal lə plysz- ɔdjø pεʁpetʁe,
la plys teʁiblə ɔfɑ̃sə kosjɔne,
e lə plysz- imɔ̃də dε mɑ̃sɔ̃ʒə fɔmɑ̃te.
dε ʒɑ̃ dɔ̃ la pyʁəte dεz- iø
ʁəsεlə ynə apaʁɑ̃sə də mistεʁə
e ki, puʁtɑ̃, a fɔʁsə də si pεʁsɥade
tu nu demistifi.
dεz- iø dɔ̃ lə lɑ̃ɡaʒə ʁiskə
dɑ̃ vəniʁ tʁε mal a pʁɔpo
ɑ̃ pʁezɑ̃sə dε kœʁ ki nə temwaɲe
dynə abɔ̃dɑ̃sə sɛ̃sεʁə.
dεz- iøz- a la vɔkasjɔ̃ də pʁɔfesœʁ
e ki ɑ̃sεɲe kil ni a pa, dɑ̃ sə mɔ̃də, mjø
kə də ʁəsəvwaʁ otɑ̃ e mεmə mεjœʁ
kɔ̃n- a (a pʁjɔʁi) dɔne damuʁ.
a lɛ̃vεʁsə, il nɑ̃ dəməʁə pa mwɛ̃ vʁε
kil ε dεz- iøz- o ʁəɡaʁ ʃaʁnεl
e ki nakyze kə lə deɡu,
dεz- iø ki kylpabilize e ɛ̃fyze lɛ̃pεʁfεksjɔ̃,
la neɡasjɔ̃, εl ɛ̃timidasjɔ̃ e lɛ̃diɲasjɔ̃
su kuvεʁ dynə mεskinə e ipɔkʁitə admiʁasjɔ̃.
ʁekapitylɔ̃, e, sə, sɑ̃ tεʁʒivεʁsasjɔ̃,
lεz- iø, syʁtu sø dy kœʁ,
ɛ̃vite e ɛ̃site a la kɔ̃tɑ̃plasjɔ̃,
a ladɔʁasjɔ̃ e mεmə a lebεʁʒəmɑ̃
kaʁ, tuʒuʁ dɑ̃ lε plys pʁɔfɔ̃ kɔ̃paʁtimɑ̃
də lœʁ fɔ̃t- ɛ̃teʁjœʁ
il nu ʁezεʁve œ̃ pəti kwɛ̃ də ʁəfyʒə,
œ̃ pəti kwɛ̃ syʁ, œ̃ pəti kwɛ̃ də ʁεvə
œ̃ pəti kwɛ̃ də lymjεʁə
nuz- ɑ̃sεɲɑ̃ kə ʁεve sə pa ʁεve
kə ʁεve sεt- ynə manjεʁə plys tɑ̃dʁə də vwaʁ la ʁealite
e kɔ̃vi, ɑ̃ depi də tu, a vwaʁ la vi ɑ̃ ʁozə
tut- ɑ̃n- ubljɑ̃ lε pɥɑ̃tœʁz- okεllə tɑ̃
də tʁε suvɑ̃ lalyʁə də nɔtʁə sakʁe εɡzistɑ̃sə.
il εt- osi dε ʁəɡaʁdz- osi tɑ̃dʁə- kaʁdɑ̃
ki εde a kɔ̃pʁɑ̃dʁə
puʁ kwa mεmə o fɔ̃ də labimə
il fo pa laʃe pʁizə, sinɔ̃ ɡaʁde tuʒuʁz- εspwaʁ
e kɑ̃ lɥi mεmə, ɑ̃ swa mεmə e ɑ̃ sɔ̃ djø,
pø ɛ̃pɔʁtə sa natyʁə e sɔ̃n- ɔʁiʒinə
kil nə fo ʒamε sese di kʁwaʁə.
il ɑ̃n- ε dotʁə- kɔ̃stitɥɑ̃ lymilite pεʁsɔnifje,
e k aksɑ̃ ɡʁavə a fɔʁsə də nuz- ɑ̃ lεse ɛ̃pʁeɲe
sεme ɑ̃ no kœʁ,
pεʁmεte mwa lə pleɔnasmə,
la səmɑ̃sə də la plys ɡʁɑ̃ də tutə lε ʁiʃesə :
amuʁ, pε, ɡlwaʁə, bote, tʁɑ̃kijite,
ʁjɛ̃ kə puʁ sε dεʁnje nə site,
e avεk lœʁ nɔblə plœʁ də bɔ̃te, də ʒeneʁozite,
laʁoze ʒysk aksɑ̃ ɡʁavə a la fεʁə puse
e, sə, puʁ lə plys ɡʁɑ̃ bjɛ̃
e la plys ɡʁɑ̃də ɡlwaʁə də lymanite,
o kulœʁ, sɔ̃, ʁitmə e suflə də lamuʁ.
ɑ̃n- efε, pwɛ̃ bəzwɛ̃ dεtʁə savɑ̃ u kʁetjɛ̃ fεʁve,
puʁ sə lεse penetʁe
paʁ sεtə, a la fwa, veʁite pyʁə e sɛ̃plə
dyʁə e kɔ̃plεksə kə,
tut- œ̃ ʃakœ̃ ʃakə ʒuʁ davɑ̃taʒə
dwa kyltive e sə dəmɑ̃de :
« kεt- il də mεjœʁ kə də ʁəsəvwaʁ
otɑ̃ e mεmə mjø kɔ̃n- a dɔnə damuʁ ? »
ɛ̃si ɔ̃n- apʁɑ̃dʁa a nu depuje e a nu defεʁə
də tus sε ljɛ̃ ki nuz- ɔpskyʁsisəmɑ̃,
e kɔ̃plike lεɡzistɑ̃sə.
sε ljɛ̃ də diskɔʁdə, dɔʁɡœj, də mepʁi, dɛ̃difeʁɑ̃sə,
də-εnə e də pœʁ, ui də pœʁ.
pœʁ də nu mεmə, avɑ̃ tutə ʃozə,
pœʁ dεz- otʁə.
də pœʁ de aksɑ̃ ɡʁavə uvʁiʁ a nu mεmə
tus lε kɔ̃paʁtimɑ̃ də nɔtʁə εtʁə
e oz- otʁəz- oz- otʁə- nɑ̃ paʁlɔ̃ pa.
pœʁ de εme e dεtʁə εme,
pœʁ də nə pa εtʁə a la-otœʁ də tu lamuʁ,
tutə lafεksjɔ̃, lɛ̃dylʒɑ̃sə, tutə la bjɛ̃vεjɑ̃sə
kɔ̃ nu dispozə ɡʁatɥitəmɑ̃.
pœʁ, dɑ̃ sεʁtɛ̃ ka, sɛ̃ɔnimə
a la fwa də laʃəte e də mεskinəʁi,
pœʁ ki nu fε də tʁε suvɑ̃ ublje
kɔ̃ nə dwa ɑ̃n- okœ̃ ka e suz- okœ̃ pʁetεkstə
ʁeziste a œ̃ bjɛ̃ kil nu ʁəvjɛ̃ də fεʁə
pø ɛ̃pɔʁtə la ʁεzɔ̃ ki nuz- a pɔʁte a lə fεʁə.
lesɑ̃sjεl sε də lə fεʁə e,
sə, puʁ la plys ɡʁɑ̃də ɡlwaʁə də lamuʁ.
il fo εme ɑ̃kɔʁə e εme tuʒuʁ
lə mɔ̃də ɑ̃ tεllmɑ̃ a bəzwɛ̃
e səsi, də la paʁ dεz- ɔməz- e də famə vajɑ̃,
kɔ̃sekɑ̃ ki nɔ̃ okynəmɑ̃ pœʁ dεkspʁime
e də fεʁə aʒiʁ lε sɑ̃timɑ̃
lε plys pʁɔfɔ̃ dy tʁefɔ̃ də lœʁ amə,
tεl laʁtistə dɔ̃ la ʁeεllə satisfaksjɔ̃
nεt- otʁə kə la ʒuisɑ̃sə də fɔl aplodisəmɑ̃
sɑ̃ ʁezεʁvə e sɑ̃ ʁepi də sɔ̃ pyblikə.
il ɑ̃n- ε də mεmə puʁ lə kɔmœ̃ dε mɔʁtεl
ki, a tʁavεʁ tutə sa pytɛ̃ dεɡzistɑ̃sə
nə fε kə tʁεne la kynεtə də sε mɛ̃
ɑ̃ vɥ də lɔptɑ̃sjɔ̃
tut- o mwɛ̃ dœ̃ ɡʁɛ̃ dapʁesjasjɔ̃
si bjɛ̃ kə lə ku də la pʁɔdyksjɔ̃ də lamuʁ
dεz- otʁəz- a lœʁ eɡaʁ ε si eləve
kil nə soʁε avwaʁ də kwa sə lə pεje.
ɛ̃si, lɥi apʁənɔ̃z- a vulwaʁ nu sɑ̃tiʁ apʁesi
sɑ̃ su ni syʁεstimasjɔ̃, a ʒystə valœʁ,
e ɔ̃ veʁa kɔ̃bjɛ̃ etʁwatə
ε sa fʁɔ̃tjεʁə avεk sεllə də lamuʁ,
e osi, kɔ̃bjɛ̃ inεstimablə ε lə pʁi də lamuʁ
tɑ̃ səlɥi kɔ̃ dɔnə kɔmə səlɥi kɔ̃ ʁəswa
sɑ̃ bɔʁnə ni lizjεʁə ʁezεʁvə,
sɑ̃z- ekɔnɔmi ni epaʁɲə e sɑ̃ kɔ̃disjɔ̃.
εme sɑ̃ limitə e syʁtu sɑ̃ məzyʁə,
εme ɑ̃ depi dy fε dεtʁə detεste,
kaʁ la mεjəʁə fasɔ̃ də nu vɑ̃ʒe
də sø ki nu-ajse
sε də lεz- εme plys kil nə sypɔʁte,
lεz- εme ɑ̃kɔʁə, lεz- εme tuʒuʁ,
dəpɥi lεz- ɔʁtεj ʒysko ʃəvø.
alɔʁ puʁkwa la ɡeʁə,
depozɔ̃ dɔ̃k lεz- aʁmə- də la diskɔʁdə,
də lɔʁɡœj, də la ʁɑ̃kynə, də lɑ̃bisjɔ̃,
dy kɔmeʁaʒə, də la tʁaizɔ̃.
aʁmɔ̃ nuz- e vεtisjɔ̃ nu də εl amuʁ,
də la pε, də lynjɔ̃, də la kɔ̃kɔʁdə,
də la fʁatεʁnite e də la ʃaʁite.
εmɔ̃ nu dɔ̃k lεz- œ̃ lεz- otʁə,
εmɔ̃ nu lεz- œ̃ dεz- otʁə.
depujɔ̃ nu də tus sεz- ajɔ̃
ki nu vjɔle lεz- iø
tɑ̃ sø dy kœʁ kə sø də lamə,
e nuz- ɑ̃pεʃe dapʁesje a ʒystə məzyʁə
la splɑ̃dœʁ dynə tεllə kʁeatyʁə
kə sεllə dy ʒɑ̃ʁə ymɛ̃.
fəzɔ̃, dε a pʁezɑ̃, œ̃ paktə damuʁ
avεk puʁ dəvizə :
« ny, . lə kœʁ ε mjø vεty
puʁ ɛ̃site lamuʁ ɑ̃ sɔ̃ sɛ̃
a i pʁɑ̃dʁə dəməʁə »
e si ty vwa kil i a œ̃ kεlkɔ̃kə ɛ̃kɔ̃venje
ɛ̃kɔ̃venje dy ʒɑ̃ʁə də vεstiʒə
u sekεllə də ʁɑ̃kynə, ɔʁɡœj u otʁə
alɔʁz- il nε kə tɑ̃ puʁ kə ty saʃə
ynə fwa puʁ tutə kə nyl nε paʁfε
e kɔ̃n- ε tus syʒε a leʁœʁ
e nubli ʒamε sə kə ʒə vε tə diʁə,
ɑ̃n- œ̃ dyo dalεksɑ̃dʁɛ̃ e syʁtu,
ɑ̃, dɔʁenavɑ̃, lə lεtmɔtiv də tε kɔ̃vεʁsasjɔ̃,
də tε diskuʁz- e də tε mwɛ̃dʁəz- aksjɔ̃ də ʃakə ʒuʁ :
« sεkskyze nε ʁjɛ̃ də laʃə ni də ɔ̃tø,
paʁdɔne nε monopɔlə dokœ̃ djø. »
taʃə tuʒuʁ də tɑ̃ suvəniʁ e tə ʁapəle
a tutə œʁ e a ʃakə ɛ̃stɑ̃
dɑ̃ tε ʁəlasjɔ̃ mεmə avεk twa mεmə
e avεk lεz- otʁə.
ty veʁa kə la vi ɑ̃ swa nε ʁjɛ̃ də kɔ̃plike.

kamilɛ̃ɡ