Poème-France.com

Poeme : « Le Testament De Papa »



« Le Testament De Papa »

Papa, je suis plus que sûr, et j’en demeure convaincu
Que de l’avoir ton départ pour l’éternité vraiment su,
De la sorte, tu n’aurais procédé avec tant de brièveté
Et que ton testament clair, net, concis ; précis aurait été.

Alors, sans la tranquillité et le repos de ton âme perturber,
Je me propose donc à la réalisation d’un tel acte t’aider.
Ne crains rien, je saurai, en toute équité faire le partage
Des biens que tu nous as laissés en guise de vrai héritage :

A Mme Jean Emmanuel Etienne, ta veuve, notre maman,
Née, Marie Andréline Jean, n’ayant eu durant toute sa vie
Que toi comme époux bien-aimé, copain, et eternel amant,
De ton amour tu lui aurais et l’as dédié la toute pure folie.

Tu lui offrirais, puisque que tu n’as eu le temps de le faire,
Ce que tu lui portais, de plus tendre et cher, sans te taire.
Tu lui aurais dit, ce qui ardemment te traversait le cœur,
Que rien qu’elle te faisait aspirer réellement au bonheur.

Tu lui dirais merci pour ces 49 années passées à ses côtés ;
Merci de t’avoir fait connaître l’amour pur, net, réel et vrai ;
Merci de t’avoir, les meilleurs enfants du monde donnés,
Qui nous sommes faits pour devoir de vous exempter les frais,

Avant que vous ne nous ayez quittés, de toute commodité,
Et vous procurer un peu de confort et de réconfort,
Ce pour lequel vous avez travaillé et que tant méritez.
De vous en avoir pas fait, même un p’tit peu y goûter
A cours sûr, après vous, nous mourions de remord.

Oui, sans t’avoir dans ton labeur, papi interrompu,
A maman, tu dirais ce qu’elle n’avait jamais de toi su.
Tu lui dirais combien, tu l’aimais et son bonheur voulais.
Et qu’ainsi, pour le garantir, à tout faire prêt tu étais.

Tu lui dirais qu’aucun grief sur le cœur tu ne lui portes
Et que toutes rancunes que tu lui aurais, étaient mortes
Bien avant que tu t’en sois définitivement vers Dieu allé
Prendre possession de ce qu’il t’a gracieusement réservé.

Plus jamais, il n’y aura entre elle et toi de mésentente,
Et qu’à votre rencontre, au paradis, tu restes en attente.
Mais qu’elle se calme entre-temps en vue d’assumer
Avec, de Dieu l’aide, la garde des enfants que tu lui as laissés.

Tu lui dirais combien tu as regret de ne t’avoir pas consacré
Corps et âme à la sauvegarde de votre amour combien sacré,
Et à nous vos enfants donner un meilleur exemple de foyer,
En ne laissant rien à désirer, ni rien au meilleur des couples envier.

Tu lui dirais que tu as oublié, tout ce qui s’est entre vous passé,
Que tu lui as tout pardonné et que tu veux être, par elle, pardonné.
Tu lui dirais : « je n’ai jamais cessé de t’aimer mon amour ;
J’ai continué à t’aimer, dans le silence, comme au premier jour. »

« Tu sais que je t’aime, et j’ai toujours voulu te le prouver ;
Je sais que tu m’aimes, je veux te permettre de me le montrer.
Nous avons des enfants, donnons-leur de nous-mêmes le meilleur
Pour ne pas demain à l’amour leur causer ni peur ni frayeur. »

« Nous sommes pour nos enfants les meilleurs père et mère,
Dans notre foyer doit régner l’harmonie, la paix ; non la guerre.
Soyons-leur, incontestablement, un model de vrai époux,
Ne laissons pas que notre amour se baigne dans les égouts. »

« Sache que je t’ai laissé de l’amour à explorer,
De la tolérance et de l’indulgence à partager ;
De l’intégrité et de la dignité à conserver ;
De la foi en Dieu et de la prière à exploiter. »

« Revis tout cela avec mes adorables enfants, intensément ;
Dieu, et toi, leur maman, c’est tout ce qu’ils ont maintenant.
Je ne crains rien ; je sais qu’ils t’aiment autant qu’ils m’ont aimé,
Ainsi, entre de bonnes, je suis plus que sûr, t’avoir laissée. »

A toi, Fabie, mon unique et seule adorée fille,
« Que pourrais-je te laisser, si ce n’est le don de la prière ?
Je sais que ton état de santé, le plus souvent, vacille,
Je veillerai mieux sur toi ; au ciel tu as plus qu’un père. »

« Si tu ne trouves pas quelqu’un avec qui faire ta vie,
Contrairement à ce que je te disais dans mon vivant,
Ne reste pas seule, considère Dieu et tes frères comme mari
Ils sauront soin vraiment prendre de toi tendrement. »

« Je te connais très laborieuse, sérieuse et pieuse,
Je suis presque sûr qu’avec moi au dernier jour je t’aurai.
Prends en main le labeur qu’avec honneur je te confirai ;
Dieu distingue toujours les âmes bien heureuses.
Toujours tu dois de cela, ma fille adorée, te rappeler. »

A mon tout premier fils James, qui, enfant, était mon bras droit
Et qu’avec le temps s’est un peu éloigné de mes directives :
« Je te réitère en cet instant, à jamais mon amour pour toi »,
« Fais bien tout ce tu fais. » Voici de ta vie de chaque le leitmotiv !

« Ne permets jamais que ce que tu fais soit mis en veilleuse,
Prends ta vie au sérieux, pour que sa dimension religieuse,
En adéquation soit avec sa dimension matérielle
Qui, en tout pour toi, ne doit être que circonstancielle »

« Ne t’accroche pas trop au matériel mais,
Travaille pour seulement ton avenir assurer.
Ne sois jamais ingrat, ni orgueilleux, ni rancunier.
Que personne ne soit en mesure d’en payer les frais,

Si, pour une raison ou pour une autre ta dignité
A la vendre tu te verrais surtout obligé.
Car, bon gré mal gré, un jour arrivera
Où, après Dieu, c’est tout ce qu’il te restera. »

A toi Yanyan, mon ingénieur, ma fierté,
Mon enfant prodigue, mon fils retrouvé,
« Si en ton absence, je suis parti, je le regrette ;
Et qu’on se revoie, m’est envers toi une dette. »

« Tu as tout mon amour ; mon estime captivé,
Sans avoir été vraiment, à aucun moment, jalousé,
Par tes frère et sœur puisqu’à ce qui leur correspond,
Tu n’y as jamais touché à bien le considérer au fond »

« Continue sur cette lancée, fais tout à tête reposée,
Tel qu’avec de Dieu l’aide, pour toi, il en a toujours été.
Ne te dévie pas de la route que je t’ai frayée,
Elle nous permettra un jour de nous rencontrer. »

« Je ne doute aucunement que soin tu sauras prendre
De ta maman, ta sœur et de ton frère de façon si tendre,
Et, il en est de même pour eux, en ce qui te concerne.
Fais de Dieu, dans toutes les circonstances ta lanterne. »

A vous tous, mes bien-aimés,
« Mieux que moi, vous le savez,
Rien de matériel je vous ai laissé,
D’ailleurs rien de cela ne m’a tenté. »

« Ma mission parmi vous s’est bel et bien achevée,
Elle n’était autre que partager avec vous la parole de Dieu,
Et ainsi retrouver, d’où qu’elle soit, toute brebis égarée.
Je suis parti, sans vous faire, même pas un adieu,

Parce que cette nuit-là, Dieu l’a décidé,
Il m’a trouvé, pure, sans souillure, tel qu’il m’a désiré,
Ainsi, il en a profité de vers son trône me rappeler.
Dès lors, sa gloire, à ses côtés, je ne fais que chanter… »

« Réjouissez-vous, car je ne suis pas mort !
Je suis avec mon père qui est aussi vôtre.
Il m’a récompensé en fidèle apôtre.
Alors, ayez-le clair, je ne suis pas mort !

Je n’ai fait que vous devancer
Et mes travaux sont déjà gratifiés.
Vous, continuez à travailler à la conquête du ciel,
Voila donc pour tout chrétien, de la vie, l’essentiel ! »

Sous l’inspiration de mon tendre et extraordinaire père,
Jean Emmanuel ETIENNE, déjà aux côtés de Dieu, son père !

Camilingue
Camilingue@Yahoo.ca

PostScriptum

Merci papi de m’inspirer tellement de profonds sentiments à ton égard, et ce, même après ton départ. Alors, aide-moi à ne jamais te décevoir. Je te serai éternellement reconnaissant de m’avoir permis d’être celui que je suis aujourd’hui, ton fils adoré.


Pour mettre un commentaire

Poème en Phonétique

papa, ʒə sɥi plys kə syʁ, e ʒɑ̃ dəməʁə kɔ̃vɛ̃ky
kə də lavwaʁ tɔ̃ depaʁ puʁ letεʁnite vʁεmɑ̃ sy,
də la sɔʁtə, ty noʁε pʁɔsede avεk tɑ̃ də bʁjεvəte
e kə tɔ̃ tεstame klεʁ, nεt, kɔ̃si, pʁesiz- oʁε ete.

alɔʁ, sɑ̃ la tʁɑ̃kijite e lə ʁəpo də tɔ̃n- amə pεʁtyʁbe,
ʒə mə pʁɔpozə dɔ̃k a la ʁealizasjɔ̃ dœ̃ tεl aktə tεde.
nə kʁɛ̃ ʁjɛ̃, ʒə soʁε, ɑ̃ tutə ekite fεʁə lə paʁtaʒə
dε bjɛ̃ kə ty nuz- a lεsez- ɑ̃ ɡizə də vʁε eʁitaʒə :

a madamə ʒɑ̃ ɑ̃manɥεl ətjεnə, ta vəvə, nɔtʁə mamɑ̃,
ne, maʁi ɑ̃dʁelinə ʒɑ̃, nεjɑ̃ y dyʁɑ̃ tutə sa vi
kə twa kɔmə epu bjɛ̃ εme, kɔpɛ̃, e ətεʁnεl amɑ̃,
də tɔ̃n- amuʁ ty lɥi oʁεz- e la dedje la tutə pyʁə fɔli.

ty lɥi ɔfʁiʁε, pɥiskə kə ty na y lə tɑ̃ də lə fεʁə,
sə kə ty lɥi pɔʁtε, də plys tɑ̃dʁə e ʃεʁ, sɑ̃ tə tεʁə.
ty lɥi oʁε di, sə ki aʁdamɑ̃ tə tʁavεʁsε lə kœʁ,
kə ʁjɛ̃ kεllə tə fəzε aspiʁe ʁeεllmɑ̃ o bɔnœʁ.

ty lɥi diʁε mεʁsi puʁ sε kaʁɑ̃tə nəf ane pasez- a sε kote,
mεʁsi də tavwaʁ fε kɔnεtʁə lamuʁ pyʁ, nεt, ʁeεl e vʁε,
mεʁsi də tavwaʁ, lε mεjœʁz- ɑ̃fɑ̃ dy mɔ̃də dɔne,
ki nu sɔmə fε puʁ dəvwaʁ də vuz- εɡzɑ̃pte lε fʁε,

avɑ̃ kə vu nə nuz- εje kite, də tutə kɔmɔdite,
e vu pʁɔkyʁe œ̃ pø də kɔ̃fɔʁ e də ʁekɔ̃fɔʁ,
sə puʁ ləkεl vuz- ave tʁavaje e kə tɑ̃ meʁite.
də vuz- ɑ̃n- avwaʁ pa fε, mεmə œ̃ ptit pø i ɡute
a kuʁ syʁ, apʁε vu, nu muʁjɔ̃ də ʁəmɔʁ.

ui, sɑ̃ tavwaʁ dɑ̃ tɔ̃ labœʁ, papi ɛ̃teʁɔ̃py,
a mamɑ̃, ty diʁε sə kεllə navε ʒamε də twa sy.
ty lɥi diʁε kɔ̃bjɛ̃, ty lεmεz- e sɔ̃ bɔnœʁ vulε.
e kɛ̃si, puʁ lə ɡaʁɑ̃tiʁ, a tu fεʁə pʁε ty etε.

ty lɥi diʁε kokœ̃ ɡʁjεf syʁ lə kœʁ ty nə lɥi pɔʁtə
e kə tutə ʁɑ̃kynə kə ty lɥi oʁε, etε mɔʁtə
bjɛ̃ avɑ̃ kə ty tɑ̃ swa definitivəmɑ̃ vεʁ djø ale
pʁɑ̃dʁə pɔsesjɔ̃ də sə kil ta ɡʁasjøzəmɑ̃ ʁezεʁve.

plys ʒamε, il ni oʁa ɑ̃tʁə εllə e twa də mezɑ̃tɑ̃tə,
e ka vɔtʁə ʁɑ̃kɔ̃tʁə, o paʁadi, ty ʁεstəz- ɑ̃n- atɑ̃tə.
mε kεllə sə kalmə ɑ̃tʁə tɑ̃z- ɑ̃ vɥ dasyme
avεk, də djø lεdə, la ɡaʁdə dεz- ɑ̃fɑ̃ kə ty lɥi a lεse.

ty lɥi diʁε kɔ̃bjɛ̃ ty a ʁəɡʁε də nə tavwaʁ pa kɔ̃sakʁe
kɔʁz- e amə a la sovɡaʁdə də vɔtʁə amuʁ kɔ̃bjɛ̃ sakʁe,
e a nu voz- ɑ̃fɑ̃ dɔne œ̃ mεjœʁ εɡzɑ̃plə də fwaje,
ɑ̃ nə lεsɑ̃ ʁjɛ̃ a deziʁe, ni ʁjɛ̃ o mεjœʁ dε kupləz- ɑ̃vje.

ty lɥi diʁε kə ty a ublje, tu sə ki sεt- ɑ̃tʁə vu pase,
kə ty lɥi a tu paʁdɔne e kə ty vøz- εtʁə, paʁ εllə, paʁdɔne.
ty lɥi diʁε : « ʒə nε ʒamε sese də tεme mɔ̃n- amuʁ,
ʒε kɔ̃tinye a tεme, dɑ̃ lə silɑ̃sə, kɔmə o pʁəmje ʒuʁ. »

« ty sε kə ʒə tεmə, e ʒε tuʒuʁ vuly tə lə pʁuve,
ʒə sε kə ty mεmə, ʒə vø tə pεʁmεtʁə də mə lə mɔ̃tʁe.
nuz- avɔ̃ dεz- ɑ̃fɑ̃, dɔnɔ̃ lœʁ də nu mεmə lə mεjœʁ
puʁ nə pa dəmɛ̃ a lamuʁ lœʁ koze ni pœʁ ni fʁεjœʁ. »

« nus sɔmə puʁ noz- ɑ̃fɑ̃ lε mεjœʁ pεʁə e mεʁə,
dɑ̃ nɔtʁə fwaje dwa ʁeɲe laʁmɔni, la pε, nɔ̃ la ɡeʁə.
swajɔ̃ lœʁ, ɛ̃kɔ̃tεstabləmɑ̃, œ̃ mɔdεl də vʁε epu,
nə lεsɔ̃ pa kə nɔtʁə amuʁ sə bεɲə dɑ̃ lεz- eɡu. »

« saʃə kə ʒə tε lεse də lamuʁ a εksplɔʁe,
də la tɔleʁɑ̃sə e də lɛ̃dylʒɑ̃sə a paʁtaʒe,
də lɛ̃teɡʁite e də la diɲite a kɔ̃sεʁve,
də la fwa ɑ̃ djø e də la pʁjεʁə a εksplwate. »

« ʁəvi tu səla avεk mεz- adɔʁabləz- ɑ̃fɑ̃, ɛ̃tɑ̃semɑ̃,
djø, e twa, lœʁ mamɑ̃, sε tu sə kilz- ɔ̃ mɛ̃tənɑ̃.
ʒə nə kʁɛ̃ ʁjɛ̃, ʒə sε kil tεme otɑ̃ kil mɔ̃ εme,
ɛ̃si, ɑ̃tʁə də bɔnə, ʒə sɥi plys kə syʁ, tavwaʁ lεse. »

a twa, fabi, mɔ̃n- ynikə e sələ adɔʁe fijə,
« kə puʁʁε ʒə tə lεse, si sə nε lə dɔ̃ də la pʁjεʁə ?
ʒə sε kə tɔ̃n- eta də sɑ̃te, lə plys suvɑ̃, vasijə,
ʒə vεjʁε mjø syʁ twa, o sjεl ty a plys kœ̃ pεʁə. »

« si ty nə tʁuvə pa kεlkœ̃ avεk ki fεʁə ta vi,
kɔ̃tʁεʁəmɑ̃ a sə kə ʒə tə dizε dɑ̃ mɔ̃ vivɑ̃,
nə ʁεstə pa sələ, kɔ̃sidεʁə djø e tε fʁεʁə kɔmə maʁi
il soʁɔ̃ swɛ̃ vʁεmɑ̃ pʁɑ̃dʁə də twa tɑ̃dʁəmɑ̃. »

« ʒə tə kɔnε tʁε labɔʁjøzə, seʁjøzə e pjøzə,
ʒə sɥi pʁεskə syʁ kavεk mwa o dεʁnje ʒuʁ ʒə toʁε.
pʁɑ̃z- ɑ̃ mɛ̃ lə labœʁ kavεk ɔnœʁ ʒə tə kɔ̃fiʁε,
djø distɛ̃ɡ tuʒuʁ lεz- amə bjɛ̃ œʁøzə.
tuʒuʁ ty dwa də səla, ma fijə adɔʁe, tə ʁapəle. »

a mɔ̃ tu pʁəmje fis ʒamə, ki, ɑ̃fɑ̃, etε mɔ̃ bʁa dʁwa
e kavεk lə tɑ̃ sεt- œ̃ pø elwaɲe də mε diʁεktivə :
« ʒə tə ʁeitεʁə ɑ̃ sεt ɛ̃stɑ̃, a ʒamε mɔ̃n- amuʁ puʁ twa »,
« fε bjɛ̃ tu sə ty fε. » vwasi də ta vi də ʃakə lə lεtmɔtiv !

« nə pεʁmε ʒamε kə sə kə ty fε swa miz- ɑ̃ vεjøzə,
pʁɑ̃ ta vi o seʁjø, puʁ kə sa dimɑ̃sjɔ̃ ʁəliʒjøzə,
ɑ̃n- adekasjɔ̃ swa avεk sa dimɑ̃sjɔ̃ mateʁjεllə
ki, ɑ̃ tu puʁ twa, nə dwa εtʁə kə siʁkɔ̃stɑ̃sjεllə »

« nə takʁoʃə pa tʁo o mateʁjεl mε,
tʁavajə puʁ sələmɑ̃ tɔ̃n- avəniʁ asyʁe.
nə swa ʒamεz- ɛ̃ɡʁa, ni ɔʁɡœjø, ni ʁɑ̃kynje.
kə pεʁsɔnə nə swa ɑ̃ məzyʁə dɑ̃ pεje lε fʁε,

si, puʁ ynə ʁεzɔ̃ u puʁ ynə otʁə ta diɲite
a la vɑ̃dʁə ty tə veʁε syʁtu ɔbliʒe.
kaʁ, bɔ̃ ɡʁe mal ɡʁe, œ̃ ʒuʁ aʁivəʁa
u, apʁε djø, sε tu sə kil tə ʁεstəʁa. »

a twa ianiɑ̃, mɔ̃n- ɛ̃ʒenjœʁ, ma fjεʁte,
mɔ̃n- ɑ̃fɑ̃ pʁɔdiɡ, mɔ̃ fis ʁətʁuve,
« si ɑ̃ tɔ̃n- absɑ̃sə, ʒə sɥi paʁti, ʒə lə ʁəɡʁεtə,
e kɔ̃ sə ʁəvwa, mεt- ɑ̃vεʁ twa ynə dεtə. »

« ty a tu mɔ̃n- amuʁ, mɔ̃n- εstimə kaptive,
sɑ̃z- avwaʁ ete vʁεmɑ̃, a okœ̃ mɔmɑ̃, ʒaluze,
paʁ tε fʁεʁə e sœʁ pɥiska sə ki lœʁ kɔʁεspɔ̃,
ty ni a ʒamε tuʃe a bjɛ̃ lə kɔ̃sideʁe o fɔ̃d »

« kɔ̃tinɥ syʁ sεtə lɑ̃se, fε tut- a tεtə ʁəpoze,
tεl kavεk də djø lεdə, puʁ twa, il ɑ̃n- a tuʒuʁz- ete.
nə tə devi pa də la ʁutə kə ʒə tε fʁεje,
εllə nu pεʁmεtʁa œ̃ ʒuʁ də nu ʁɑ̃kɔ̃tʁe. »

« ʒə nə dutə okynəmɑ̃ kə swɛ̃ ty soʁa pʁɑ̃dʁə
də ta mamɑ̃, ta sœʁ e də tɔ̃ fʁεʁə də fasɔ̃ si tɑ̃dʁə,
e, il ɑ̃n- ε də mεmə puʁ ø, ɑ̃ sə ki tə kɔ̃sεʁnə.
fε də djø, dɑ̃ tutə lε siʁkɔ̃stɑ̃sə ta lɑ̃tεʁnə. »

a vu tus, mε bjɛ̃ εme,
« mjø kə mwa, vu lə save,
ʁjɛ̃ də mateʁjεl ʒə vuz- ε lεse,
dajœʁ ʁjɛ̃ də səla nə ma tɑ̃te. »

« ma misjɔ̃ paʁmi vu sε bεl e bjɛ̃ aʃəve,
εllə netε otʁə kə paʁtaʒe avεk vu la paʁɔlə də djø,
e ɛ̃si ʁətʁuve, du kεllə swa, tutə bʁəbiz- eɡaʁe.
ʒə sɥi paʁti, sɑ̃ vu fεʁə, mεmə pa œ̃n- adjø,

paʁsə kə sεtə nɥi la, djø la deside,
il ma tʁuve, pyʁə, sɑ̃ sujyʁə, tεl kil ma deziʁe,
ɛ̃si, il ɑ̃n- a pʁɔfite də vεʁ sɔ̃ tʁonə mə ʁapəle.
dε lɔʁ, sa ɡlwaʁə, a sε kote, ʒə nə fε kə ʃɑ̃te… »

« ʁeʒuise vu, kaʁ ʒə nə sɥi pa mɔʁ !
ʒə sɥiz- avεk mɔ̃ pεʁə ki εt- osi votʁə.
il ma ʁekɔ̃pɑ̃se ɑ̃ fidεlə apotʁə.
alɔʁ, εje lə klεʁ, ʒə nə sɥi pa mɔʁ !

ʒə nε fε kə vu dəvɑ̃se
e mε tʁavo sɔ̃ deʒa ɡʁatifje.
vu, kɔ̃tinɥez- a tʁavaje a la kɔ̃kεtə dy sjεl,
vwala dɔ̃k puʁ tu kʁetjɛ̃, də la vi, lesɑ̃sjεl ! »

su lɛ̃spiʁasjɔ̃ də mɔ̃ tɑ̃dʁə e εkstʁaɔʁdinεʁə pεʁə,
ʒɑ̃ ɑ̃manɥεl ətjεnə, deʒa o kote də djø, sɔ̃ pεʁə !

kamilɛ̃ɡ