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Poeme : Le Rêve De Martin Lutherking



Le Rêve De Martin Lutherking

Il était 1 : 00 heure du matin,
J’étais encore éveillé,
Tellement je voulais être parmi les premiers
A savoir la nouvelle.
J’ai laissé mon lap top allumé,
Branché Rfi, de sorte que la nouvelle de son élection,
Celle d’Obama me réveille.
Mais, ainsi ne l’a pas voulu, le destin.
Mais quelque chose me disait,
Que la commémoration du départ de mon père le 4 de chaque mois,
Allait se changer en quelque chose de bien plus extraordinaire,
Un nouveau départ et un pas en avant pour les Etats-Unis d’Amérique,
Un nouveau départ et un pas en avant pour le monde,
Un nouveau départ, et un pas en avant pour l’humanité.
Il est 7 : 00 heures du matin,
Le conditionnement de mon sommeil m’a soudain réveillé,
De côté ma session de prières de chaque matin,
Avant de commencer la journée,
C’est de la confirmation de ce que je savais déjà
Qui m’intéresse.
Mais, pas de connexion d’internet,
Donc j’accours à la télé.
S’en était fait, et son « Yes we can »
S’était radicalement changé en « Yes we did ».
Il s’est convertit en effet en la 44e président américain,
Et le premier président américain d’origine africain.
Ici, en Espagne, il fait très fois, mais c’est la joie,
Aucunes stations de télé ou de radio
Ne pouvaient se payer le luxe de manquer au rendez-vous.
Ceci étant dit, les élections ne se jouaient pas seulement aux Etats- Unis,
Sinon dans le monde entier.
Et un chroniqueur français de dire que si Obama était candidat
En France, en Iran ou quelque part d’autre,
Il n’aurait pas de doute sa victoire,
Vu l’enthousiasme qu’il a suscité tant en Europe
Que dans les quatre coins du monde,
Comme si, les européens eux-mêmes
Ils avaient déjà franchi la ligne du racisme,
Et donc ce niveau si élevé de civilité. Bref !
Ce n’est pas le sujet qui nous intéresse.
Parlons plutôt de notre Homme !
En, fait, il n’incarne pas le noir traditionnel américain,
Issu des amertumes de l’esclavage
Et imprégné en général de ce sentiment d’hostilité,
Contre les blancs.
Il est noir et africain, pour être le fils d’un africain,
Il est également blanc et américain,
En tant que fils d’une américaine blanche.
Il a su ce qu’est la pauvreté en Indonésie,
Et a fréquenté les plus grandes universités américaines,
Ainsi que son père et sa mère.
Il appartient donc à l’Elite Intellectuel des Etats-Unis d’Amérique,
Et donc, celui à du monde également.
Il est ambitieux, confiant et tenace,
Il incarne le Rêve Américain,
Le prototype même de l’humanité au XXIe siècle.
Martin Luterking doit être fier de lui là où il est,
Car ses prophéties s’accomplissent aujourd’hui,
Soit 45 ans après qu’il l’ait prononcées.
L’Amérique a tourne une page non seulement de son propre histoire
Mais également dans celle de l’humanité.
Il est l’homme le plus populaire du monde.
Et le rêve américain, n’est plus aujourd’hui un rêve,
Sinon une cuisante réalité,
Mais voulue et acceptée de tous,
Blancs, noirs, latinos, arabes, riches, pauvres,
Lettrés, illettrés, en d’autres termes,
Par toutes les couches du monde entier.
Les Etats-Unis ont donné une vraie leçon de démocratie
Et de civilité au reste du monde
Et ont fait d’Obama le canon de l’homme d’aujourd’hui.
Elles ont fait de lui une figure incontournable du monde actuel
Et la super vedette internationale.
Tant les noirs que les blancs, les américains et le monde l’adorent.
Il incarne, l’espoir du monde cherchant sa véritable identité
Face aux crises financières, économiques qui s’abattent sur l’humanité.
Il est l’homme du moment
Et remet les pendules à l’heure,
Il refait et réécrit l’histoire « postmoderne » de l’humanité.
Au delà de ses ambitions personnelles,
Il est passé de « I have a dream »
Fortement et hautement scandé par Martin Lutherking
A « Yes we can » que lui prononce encore avec conviction.
Il fait réalité le Rêve même dans sa mort caressé
Par le grand défenseur de l’émancipation de la minorité noir
Aux Etats- Unis, Martin Luther King.
Tout comme nous les noirs, tout le monde est fier de lui.
Aux fait, jusqu’à il n’y a pas trop longtemps,
J’avais mes réserves moi quant à son élection
A la tète de la plus grande puissance
Et d’ailleurs l’unique puissance des temps modernes,
Car j’avais peur qu’il n’ait été utilisé,
Rien que pour animer la campagne politique américaine.
Je craignais qu’il ait été victime de ce que moi,
Loin d’abonder dans le sens de ce que tout le monde
Reconnait comme « L’effet Bradley » j’appellerais :
« L’hypocrisie de la société américaine »
Face au risque de faire l’avalanche en faveur d’Obama dans le sondage
Et d’un contre-comportement dans les urnes, derrière l’isoloir.
Pour une fois, les américains ont laissé parle
Non seulement leurs intérêts, sinon leurs cœurs.
Le jeu était propre, plus de peur que de mal,
Le Peuple Américain a fait l’Histoire,
Il a montré au monde qu’il est une Grande Nation,
Qu’il était encore capable de grande chose,
Surtout quand la nation est aux bords de la dérive.
L’origine ethnique, en fin de compte,
Ne pèse en rien sur ce auquel on aspire
Et donc ce dont on est capable.
Nos ambitions, nos désirs, et même nos fantaisies,
Peuvent nous conduire à changer bien des choses
Et même à accomplir des gestes.
L’effort, la force de volonté réelle, la détermination, l’engagement,
La conviction peut triompher, même là où il ne le paraissait.
Les Américains, aujourd’hui définitivement
Ont montré au monde, à l’humanité qu’ils sont un Grand Peuple,
Une Grande Nation, quant à leur rêve,
Une nation qui n’inspire à personne regret d’y appartenir.
Et cela doit constituer une leçon pour l’humanité.
A mes frères et compatriotes haïtiens,
Il nous revient également d’en tirer leçon.
Sachons donc distinguer entre l’accessoire et l’utile,
Sachons que l’heure du ralliement national a sonné.
Nous ne pouvons plus continuer à nous battre
Et nous entredéchirer pour des intérêts,
Uniquement et exclusivement mesquins.
Cessons de défendre une classe, une couleur.
Luttons pour la Reconstruction de la Patrie,
De la Réconciliation Nationale ;
De l’avancement et du Progrès du Peuple Haïtien.
Tout comme les Américains,
Montrons une nouvelle fois,
Comme en 1804, au monde que l’Amérique est dotée
De bien d’autres grands peuples
Et que nous en faisons partie.
En fait, c’est pour l’énième fois que l’Amérique refait l’Histoire.
C’est donc nous autres qui pour la première fois
Dans l’histoire de l’humanité avions aboli l’esclavage,
Et aujourd’hui les américains des Etats-Unis
Ont aux yeux du monde se sont manifestés contre le racisme,
Contre la discrimination, contre toute sorte de préjugés,
Quelques soient leur origine et pratique.
C’est en Amérique que se joue le sort de l’humanité,
Aux travers de cette élection.
Peut-être qu’Obama,
A l’instar de Nelson Mandela durant son mandat en Afrique du Sud
N’aura rien fait d’extraordinaire pour l’Amérique
Ou pour le monde,
Mais son avènement aura été nécessaire
Pour une nouvelle vision des choses,
Celle qui consacrera la capacité de l’être humain,
Au delà de la couleur de sa peau, de ses cheveux ou de ses yeux
Et au delà de ses provenances sociales.
Le bon choix, au bon moment,
S’impose donc, même si après, il se pourrait, qui sait,
Pour une raison ou pour une autre, qu’on se rende compte,
Qu’on s’était, dans une certaine mesure,
Pour une raison ou pour une autre, trompé.
Mais, s’il y a une chose dont qu’il ne faut donc jamais l’oublier
C’est que l’histoire semble avoir des dimensions
Tendant toujours à nous échapper, et ce, même aux historiens,
Dont l’une reste et demeure ce déclic de changement
Quand tout semble aller mal.
Camilingue@Yahoo.ca

PostScriptum

« C’est en Amérique que l’esclavage a été pour la première fois dans l’histoire de l’humanité aboli, c’est donc en Amérique que le racisme a commencé à s’atténuer et finira donc par s’effriter, en se mettant en marge des grandes décisions »


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Poème en Phonétique

il etε œ̃ : zeʁo zeʁo œʁ dy matɛ̃,
ʒetεz- ɑ̃kɔʁə evεje,
tεllmɑ̃ ʒə vulεz- εtʁə paʁmi lε pʁəmje
a savwaʁ la nuvεllə.
ʒε lεse mɔ̃ lap tɔp alyme,
bʁɑ̃ʃe εʁ εf i, də sɔʁtə kə la nuvεllə də sɔ̃n- elεksjɔ̃,
sεllə dɔbama mə ʁevεjə.
mε, ɛ̃si nə la pa vuly, lə dεstɛ̃.
mε kεlkə ʃozə mə dizε,
kə la kɔmemɔʁasjɔ̃ dy depaʁ də mɔ̃ pεʁə lə katʁə də ʃakə mwa,
alε sə ʃɑ̃ʒe ɑ̃ kεlkə ʃozə də bjɛ̃ plysz- εkstʁaɔʁdinεʁə,
œ̃ nuvo depaʁ e œ̃ pa ɑ̃n- avɑ̃ puʁ lεz- ətaz- yni dameʁikə,
œ̃ nuvo depaʁ e œ̃ pa ɑ̃n- avɑ̃ puʁ lə mɔ̃də,
œ̃ nuvo depaʁ, e œ̃ pa ɑ̃n- avɑ̃ puʁ lymanite.
il ε sεt : zeʁo zeʁo œʁ dy matɛ̃,
lə kɔ̃disjɔnəmɑ̃ də mɔ̃ sɔmεj ma sudɛ̃ ʁevεje,
də kote ma sesjɔ̃ də pʁjεʁə də ʃakə matɛ̃,
avɑ̃ də kɔmɑ̃se la ʒuʁne,
sε də la kɔ̃fiʁmasjɔ̃ də sə kə ʒə savε deʒa
ki mɛ̃teʁεsə.
mε, pa də kɔnεksjɔ̃ dɛ̃tεʁnεt,
dɔ̃k ʒakuʁz- a la tele.
sɑ̃n- etε fε, e sɔn « iεs wə kan »
setε ʁadikaləmɑ̃ ʃɑ̃ʒe ən « iεs wə did ».
il sε kɔ̃vεʁti ɑ̃n- efε ɑ̃ la kaʁɑ̃tə katʁə ə pʁezide ameʁikɛ̃,
e lə pʁəmje pʁezide ameʁikɛ̃ dɔʁiʒinə afʁikɛ̃.
isi, ɑ̃n- εspaɲə, il fε tʁε fwa, mε sε la ʒwa,
okynə stasjɔ̃ də tele u də ʁadjo
nə puvε sə pεje lə lyksə də mɑ̃ke o ʁɑ̃de vu.
səsi etɑ̃ di, lεz- elεksjɔ̃ nə sə ʒuε pa sələmɑ̃ oz- ətaz- yni,
sinɔ̃ dɑ̃ lə mɔ̃də ɑ̃tje.
e œ̃ kʁɔnikœʁ fʁɑ̃sε də diʁə kə si ɔbama etε kɑ̃dida
ɑ̃ fʁɑ̃sə, ɑ̃n- iʁɑ̃ u kεlkə paʁ dotʁə,
il noʁε pa də dutə sa viktwaʁə,
vy lɑ̃tuzjasmə kil a sysite tɑ̃ ɑ̃n- əʁɔpə
kə dɑ̃ lε katʁə kwɛ̃ dy mɔ̃də,
kɔmə si, lεz- əʁɔpeɛ̃z- ø mεmə
ilz- avε deʒa fʁɑ̃ʃi la liɲə dy ʁasismə,
e dɔ̃k sə nivo si eləve də sivilite. bʁεf !
sə nε pa lə syʒε ki nuz- ɛ̃teʁεsə.
paʁlɔ̃ plyto də nɔtʁə ɔmə !
ɑ̃, fε, il nɛ̃kaʁnə pa lə nwaʁ tʁadisjɔnεl ameʁikɛ̃,
isy dεz- amεʁtymə də lεsklavaʒə
e ɛ̃pʁeɲe ɑ̃ ʒeneʁal də sə sɑ̃timɑ̃ dɔstilite,
kɔ̃tʁə lε blɑ̃.
il ε nwaʁ e afʁikɛ̃, puʁ εtʁə lə fis dœ̃n- afʁikɛ̃,
il εt- eɡaləmɑ̃ blɑ̃ e ameʁikɛ̃,
ɑ̃ tɑ̃ kə fis dynə ameʁikεnə blɑ̃ʃə.
il a sy sə kε la povʁəte ɑ̃n- ɛ̃dɔnezi,
e a fʁekɑ̃te lε plys ɡʁɑ̃dəz- ynivεʁsitez- ameʁikεnə,
ɛ̃si kə sɔ̃ pεʁə e sa mεʁə.
il apaʁtjɛ̃ dɔ̃k a ləlitə ɛ̃tεllεktɥεl dεz- ətaz- yni dameʁikə,
e dɔ̃k, səlɥi a dy mɔ̃də eɡaləmɑ̃.
il εt- ɑ̃bitjø, kɔ̃fjɑ̃ e tənasə,
il ɛ̃kaʁnə lə ʁεvə ameʁikɛ̃,
lə pʁɔtɔtipə mεmə də lymanite o ksksi sjεklə.
maʁtɛ̃ lytεʁkiŋ dwa εtʁə fje də lɥi la u il ε,
kaʁ sε pʁɔfeti sakɔ̃plise oʒuʁdɥi,
swa kaʁɑ̃tə sɛ̃k ɑ̃ apʁε kil lε pʁonɔ̃se.
lameʁikə a tuʁnə ynə paʒə nɔ̃ sələmɑ̃ də sɔ̃ pʁɔpʁə istwaʁə
mεz- eɡaləmɑ̃ dɑ̃ sεllə də lymanite.
il ε lɔmə lə plys pɔpylεʁə dy mɔ̃də.
e lə ʁεvə ameʁikɛ̃, nε plysz- oʒuʁdɥi œ̃ ʁεvə,
sinɔ̃ ynə kɥizɑ̃tə ʁealite,
mε vulɥ e aksεpte də tus,
blɑ̃, nwaʁ, latino, aʁabə, ʁiʃə, povʁə,
lεtʁe, ilεtʁe, ɑ̃ dotʁə- tεʁmə,
paʁ tutə lε kuʃə dy mɔ̃də ɑ̃tje.
lεz- ətaz- yniz- ɔ̃ dɔne ynə vʁε ləsɔ̃ də demɔkʁasi
e də sivilite o ʁεstə dy mɔ̃də
e ɔ̃ fε dɔbama lə kanɔ̃ də lɔmə doʒuʁdɥi.
εlləz- ɔ̃ fε də lɥi ynə fiɡyʁə ɛ̃kɔ̃tuʁnablə dy mɔ̃də aktɥεl
e la sype vədεtə ɛ̃tεʁnasjɔnalə.
tɑ̃ lε nwaʁ kə lε blɑ̃, lεz- ameʁikɛ̃z- e lə mɔ̃də ladɔʁe.
il ɛ̃kaʁnə, lεspwaʁ dy mɔ̃də ʃεʁʃɑ̃ sa veʁitablə idɑ̃tite
fasə o kʁizə finɑ̃sjεʁə, ekɔnɔmik ki sabate syʁ lymanite.
il ε lɔmə dy mɔmɑ̃
e ʁəmε lε pɑ̃dyləz- a lœʁ,
il ʁəfε e ʁeekʁi listwaʁə « pɔstmɔdεʁnə » də lymanite.
o dəla də sεz- ɑ̃bisjɔ̃ pεʁsɔnεllə,
il ε pase də « i-avə a dʁəam »
fɔʁtəmɑ̃ e-otəmɑ̃ skɑ̃de paʁ maʁtɛ̃ lytεʁkiŋ
a « iεs wə kan » kə lɥi pʁonɔ̃sə ɑ̃kɔʁə avεk kɔ̃viksjɔ̃.
il fε ʁealite lə ʁεvə mεmə dɑ̃ sa mɔʁ kaʁese
paʁ lə ɡʁɑ̃ defɑ̃sœʁ də lemɑ̃sipasjɔ̃ də la minɔʁite nwaʁ
oz- ətaz- yni, maʁtɛ̃ lytœʁ kiŋ.
tu kɔmə nu lε nwaʁ, tu lə mɔ̃də ε fje də lɥi.
o fε, ʒyska il ni a pa tʁo lɔ̃tɑ̃,
ʒavε mε ʁezεʁvə- mwa kɑ̃ a sɔ̃n- elεksjɔ̃
a la tεtə də la plys ɡʁɑ̃də pɥisɑ̃sə
e dajœʁ lynikə pɥisɑ̃sə dε tɑ̃ mɔdεʁnə,
kaʁ ʒavε pœʁ kil nε ete ytilize,
ʁjɛ̃ kə puʁ anime la kɑ̃paɲə pɔlitikə ameʁikεnə.
ʒə kʁεɲε kil ε ete viktimə də sə kə mwa,
lwɛ̃ dabɔ̃de dɑ̃ lə sɑ̃s də sə kə tu lə mɔ̃də
ʁəkɔnε kɔmə « lefε bʁadlεj » ʒapεllʁε :
« lipɔkʁizi də la sɔsjete ameʁikεnə »
fasə o ʁiskə də fεʁə lavalɑ̃ʃə ɑ̃ favœʁ dɔbama dɑ̃ lə sɔ̃daʒə
e dœ̃ kɔ̃tʁə kɔ̃pɔʁtəmɑ̃ dɑ̃ lεz- yʁnə, dəʁjεʁə lizɔlwaʁ.
puʁ ynə fwa, lεz- ameʁikɛ̃z- ɔ̃ lεse paʁlə
nɔ̃ sələmɑ̃ lœʁz- ɛ̃teʁε, sinɔ̃ lœʁ kœʁ.
lə ʒø etε pʁɔpʁə, plys də pœʁ kə də mal,
lə pəplə ameʁikɛ̃ a fε listwaʁə,
il a mɔ̃tʁe o mɔ̃də kil εt- ynə ɡʁɑ̃də nasjɔ̃,
kil etε ɑ̃kɔʁə kapablə də ɡʁɑ̃də ʃozə,
syʁtu kɑ̃ la nasjɔ̃ εt- o bɔʁd də la deʁivə.
lɔʁiʒinə εtnikə, ɑ̃ fɛ̃ də kɔ̃tə,
nə pεzə ɑ̃ ʁjɛ̃ syʁ sə okεl ɔ̃n- aspiʁə
e dɔ̃k sə dɔ̃ ɔ̃n- ε kapablə.
noz- ɑ̃bisjɔ̃, no deziʁ, e mεmə no fɑ̃tεzi,
pəve nu kɔ̃dɥiʁə a ʃɑ̃ʒe bjɛ̃ dε ʃozə
e mεmə a akɔ̃pliʁ dε ʒεstə.
lefɔʁ, la fɔʁsə də vɔlɔ̃te ʁeεllə, la detεʁminasjɔ̃, lɑ̃ɡaʒəmɑ̃,
la kɔ̃viksjɔ̃ pø tʁjɔ̃fe, mεmə la u il nə lə paʁεsε.
lεz- ameʁikɛ̃, oʒuʁdɥi definitivəmɑ̃
ɔ̃ mɔ̃tʁe o mɔ̃də, a lymanite kil sɔ̃t- œ̃ ɡʁɑ̃ pəplə,
ynə ɡʁɑ̃də nasjɔ̃, kɑ̃ a lœʁ ʁεvə,
ynə nasjɔ̃ ki nɛ̃spiʁə a pεʁsɔnə ʁəɡʁε di apaʁtəniʁ.
e səla dwa kɔ̃stitɥe ynə ləsɔ̃ puʁ lymanite.
a mε fʁεʁəz- e kɔ̃patʁjɔtə-ajtjɛ̃,
il nu ʁəvjɛ̃ eɡaləmɑ̃ dɑ̃ tiʁe ləsɔ̃.
saʃɔ̃ dɔ̃k distɛ̃ɡe ɑ̃tʁə lakseswaʁə e lytilə,
saʃɔ̃ kə lœʁ dy ʁalimɑ̃ nasjɔnal a sɔne.
nu nə puvɔ̃ plys kɔ̃tinɥe a nu batʁə
e nuz- ɑ̃tʁədeʃiʁe puʁ dεz- ɛ̃teʁε,
ynikəmɑ̃ e εksklyzivəmɑ̃ mεskɛ̃.
sesɔ̃ də defɑ̃dʁə ynə klasə, ynə kulœʁ.
lytɔ̃ puʁ la ʁəkɔ̃stʁyksjɔ̃ də la patʁi,
də la ʁekɔ̃siljasjɔ̃ nasjɔnalə,
də lavɑ̃səmɑ̃ e dy pʁɔɡʁε dy pəplə-ajtjɛ̃.
tu kɔmə lεz- ameʁikɛ̃,
mɔ̃tʁɔ̃z- ynə nuvεllə fwa,
kɔmə ɑ̃ milə ɥi sɑ̃ katʁə, o mɔ̃də kə lameʁikə ε dɔte
də bjɛ̃ dotʁə- ɡʁɑ̃ pəplə
e kə nuz- ɑ̃ fəzɔ̃ paʁti.
ɑ̃ fε, sε puʁ lenjεmə fwa kə lameʁikə ʁəfε listwaʁə.
sε dɔ̃k nuz- otʁə- ki puʁ la pʁəmjεʁə fwa
dɑ̃ listwaʁə də lymanite avjɔ̃z- abɔli lεsklavaʒə,
e oʒuʁdɥi lεz- ameʁikɛ̃ dεz- ətaz- yni
ɔ̃ oz- iø dy mɔ̃də sə sɔ̃ manifεste kɔ̃tʁə lə ʁasismə,
kɔ̃tʁə la diskʁiminasjɔ̃, kɔ̃tʁə tutə sɔʁtə də pʁeʒyʒe,
kεlk swae lœʁ ɔʁiʒinə e pʁatikə.
sεt- ɑ̃n- ameʁikə kə sə ʒu lə sɔʁ də lymanite,
o tʁavεʁ də sεtə elεksjɔ̃.
pø tεtʁə kɔbama,
a lɛ̃staʁ də nεlsɔ̃ mɑ̃dəla dyʁɑ̃ sɔ̃ mɑ̃da ɑ̃n- afʁikə dy syd
noʁa ʁjɛ̃ fε dεkstʁaɔʁdinεʁə puʁ lameʁikə
u puʁ lə mɔ̃də,
mε sɔ̃n- avεnəmɑ̃ oʁa ete nesesεʁə
puʁ ynə nuvεllə vizjɔ̃ dε ʃozə,
sεllə ki kɔ̃sakʁəʁa la kapasite də lεtʁə ymɛ̃,
o dəla də la kulœʁ də sa po, də sε ʃəvøz- u də sεz- iø
e o dəla də sε pʁɔvənɑ̃sə sɔsjalə.
lə bɔ̃ ʃwa, o bɔ̃ mɔmɑ̃,
sɛ̃pozə dɔ̃k, mεmə si apʁε, il sə puʁʁε, ki sε,
puʁ ynə ʁεzɔ̃ u puʁ ynə otʁə, kɔ̃ sə ʁɑ̃də kɔ̃tə,
kɔ̃ setε, dɑ̃z- ynə sεʁtεnə məzyʁə,
puʁ ynə ʁεzɔ̃ u puʁ ynə otʁə, tʁɔ̃pe.
mε, sil i a ynə ʃozə dɔ̃ kil nə fo dɔ̃k ʒamε lublje
sε kə listwaʁə sɑ̃blə avwaʁ dε dimɑ̃sjɔ̃
tɑ̃dɑ̃ tuʒuʁz- a nuz- eʃape, e sə, mεmə o istɔʁjɛ̃,
dɔ̃ lynə ʁεstə e dəməʁə sə deklik də ʃɑ̃ʒəmɑ̃
kɑ̃ tu sɑ̃blə ale mal.