Prose : Pour L’amour D’une Mère.
Pour L’amour D’une Mère.
J’ai lu des vers extraordinaires,
Profonds et ultra sensibles
Des plus grands écrivains et poètes du monde entier,
Cependant, aucun ne m’a aussi attristé
Et émietté l’âme et dévoré les entrailles
Comme ces mots illustrant les maux d’un cœur meurtri
Et d’une âme qui n’a plus où puiser de la force
Et du réconfort qu’au tréfonds d’eux-mêmes :
« Que de souffrances qu’endure une mère
Tout au long de sa carrière
De grossesse jusqu’au-delà de l’accouchement.
Et cette souffrance s’intensifie et se multiplie
Au gré de l’évolution de ses enfants.
Cependant, n’est-il pas aussi voire plus pénible
Pour des enfants d’assister impuissant
A la détérioration de la santé de ses parents ? »
Traduction du créole au français.
« Mezanmi, lè manman ap fè pitit li soufri,
Pou l pran swen yo pandan y’ap grandi li soufri.
Chap etap nan lavi yo se on soufrans pou li.
Men, lè on pitit rete l ap konstate manman l
Ki prale anba degrenn je w,
San fòs, san soutyen w ta renmen tout bon vre ba li,
San w pa ka fè anyen,
Se lè sa w realize kalte soufrans li te konn andire. »
Tel est le cri de cœur de ma sœur Fabiola Etienne
Rongée par le désarroi et le désespoir
Face à sa frayeur du départ graduel de notre très chère mère
Pour qui continuer à vitre dans la dépendance
La plus totale ne fait plus plaisir.
Maman, en effet je le sais,
Au tréfonds de toi-même
Peut-être tu te dis.
Oui, peut-être sans cesse ce qui suit
Tu te le redis :
Pourquoi sommes-nous envers toi si égoïstes,
Toi qui nous as pourtant tout donnés,
Y compris la vie, oui ta propre vie,
Sans absolument rien épargner,
Et qui t’es sacrifiée pour notre survie ?
Nous savons bien combien tu souffres,
Et à quel point la vie ne t’importe plus.
Mais, sache que rien ne nous a autant effrayés
Que l’idée de ta perte,
Sans jamais pouvoir te revoir
Et ne plus t’avoir parmi nous.
En effet, je le sais, personnellement,
C’est très égoïste de ma part,
Que de vouloir t’avoir avec moi tout le temps,
Sans en perdre même pas un instant
Pour ainsi compenser tout le temps,
Oui plu de 20 ans,
Où auprès de toi j’ai été absent.
Cela fait un bon bout de temps
Depuis que tu es dans un état convalescent.
Tu es souffrante et n’as point le cœur content.
Et cela peut te paraitre égoïste, voire injuste
De vouloir dans une telle situation te maintenir.
Malheureusement je n’y peux rien,
L’idée même de ta perte me rend dingue,
Elle est pour moi plus qu’effrayante,
Je l’ai en horreur, et elle me terrifie,
Ce n’est pas pour moi marrant,
Que malgré je sois devenu grand
L’idée de ton départ en partant,
Me fait pleurer comme un p’tit enfant.
C’est bien dommage qu’une souffrance si ardente
Elle n’a point de guérison
Car, on n’est jamais trop grand
Pour pleurer ses parents.
Alors que toi tu souffres dans ton corps,
Nous, nous souffrons dans nos cœurs,
Dans nos pensées, dans notre esprit,
Dans nos entrailles et dans nos âmes.
Oui, nous souffrons dans nos cœurs,
Dans nos esprits, dans nos âmes
Aux tiens, à tout jamais unis,
Car tu es cet arbre qui comme des branches éparses
En toi, tous nous réunis.
O maman, je ne m’imagine pas un jour
Appeler ou venir à la maison
Et que tu ne sois pas là.
Quelle drôle de sensation que cela ferait !
Ce serait le pire jour de ma vie.
Je n’aurais donc plus aucun autre choix
Que d’abandonner la maison,
Car, je ne pourrais pas faire face à ton absence,
Qui laissera en moi un vide si grand
Que rien ni surtout personne ne saura ni ne pourra combler.
Oui maman, tu es tout ce qui nous reste,
Ce qui le plus nous importe
T’es-tu mise à imaginer
Combien ta présence nous comble et supporte !
Hier encore dans notre conversation
Tu m’as dit sans hésitation
Combien il t’importe de Dieu la bénédiction
En ta faveur en vue du témoignage de sa grandeur
Et de la bonté des enfants dont la garde jusqu’à date il t’a confiée.
En effet, du fond de tes entrailles maman
Tu m’as dit à t’accorder Dieu le rétablissement
Vouloir à la face du monde de la bonté de tes enfants
En guise d’action de grâce en témoigner.
De tout mon cœur et de toute mon âme
J’implore le Tout-puissant pour qu’il te l’accorde.
Parallèlement, je veux que tu saches
Que tes prouesses de mères sont incomparables,
Aucune autre mère n’a comme toi enduré pour ses enfants.
Nous en sommes le témoignage vivants.
Nous t’aimons très fort et plus que tout maman.
Prends courage, ne faiblis point,
Ne baisse pas les bras,
Ne nous abandonne pas,
Du moins pas maintenant.
Tu sais bien que toi et moi
On a depuis toujours notre p’tite histoire,
Celle d’un amour immense et pur,
Que personne ne parvient à comprendre,
Telle elle est singulière et passionnante.
Pourquoi veux-tu de sitôt partir
Oui, partir sans le moindre espoir un jour de revenir
Pour que je puisse contre toi blottir,
T’aimer, t’honorer et te chérir,
Alors que tu n’es qu’une jeune femme de 80 ans
Ayant toute la vie devant ?
Je ne veux pas que tu partes maman,
Sans que tu ne voies,
Même quand avec tes yeux du cœur
Tes mignons petits enfants,
Ainsi que l’accomplissement de l’un de mes rêves les plus chers
Celui de te faire visiter le pays à l’étendard étoilé.
Je t’aime très fort, maman,
Tu es ma joie de vivre !
Profonds et ultra sensibles
Des plus grands écrivains et poètes du monde entier,
Cependant, aucun ne m’a aussi attristé
Et émietté l’âme et dévoré les entrailles
Comme ces mots illustrant les maux d’un cœur meurtri
Et d’une âme qui n’a plus où puiser de la force
Et du réconfort qu’au tréfonds d’eux-mêmes :
« Que de souffrances qu’endure une mère
Tout au long de sa carrière
De grossesse jusqu’au-delà de l’accouchement.
Et cette souffrance s’intensifie et se multiplie
Au gré de l’évolution de ses enfants.
Cependant, n’est-il pas aussi voire plus pénible
Pour des enfants d’assister impuissant
A la détérioration de la santé de ses parents ? »
Traduction du créole au français.
« Mezanmi, lè manman ap fè pitit li soufri,
Pou l pran swen yo pandan y’ap grandi li soufri.
Chap etap nan lavi yo se on soufrans pou li.
Men, lè on pitit rete l ap konstate manman l
Ki prale anba degrenn je w,
San fòs, san soutyen w ta renmen tout bon vre ba li,
San w pa ka fè anyen,
Se lè sa w realize kalte soufrans li te konn andire. »
Tel est le cri de cœur de ma sœur Fabiola Etienne
Rongée par le désarroi et le désespoir
Face à sa frayeur du départ graduel de notre très chère mère
Pour qui continuer à vitre dans la dépendance
La plus totale ne fait plus plaisir.
Maman, en effet je le sais,
Au tréfonds de toi-même
Peut-être tu te dis.
Oui, peut-être sans cesse ce qui suit
Tu te le redis :
Pourquoi sommes-nous envers toi si égoïstes,
Toi qui nous as pourtant tout donnés,
Y compris la vie, oui ta propre vie,
Sans absolument rien épargner,
Et qui t’es sacrifiée pour notre survie ?
Nous savons bien combien tu souffres,
Et à quel point la vie ne t’importe plus.
Mais, sache que rien ne nous a autant effrayés
Que l’idée de ta perte,
Sans jamais pouvoir te revoir
Et ne plus t’avoir parmi nous.
En effet, je le sais, personnellement,
C’est très égoïste de ma part,
Que de vouloir t’avoir avec moi tout le temps,
Sans en perdre même pas un instant
Pour ainsi compenser tout le temps,
Oui plu de 20 ans,
Où auprès de toi j’ai été absent.
Cela fait un bon bout de temps
Depuis que tu es dans un état convalescent.
Tu es souffrante et n’as point le cœur content.
Et cela peut te paraitre égoïste, voire injuste
De vouloir dans une telle situation te maintenir.
Malheureusement je n’y peux rien,
L’idée même de ta perte me rend dingue,
Elle est pour moi plus qu’effrayante,
Je l’ai en horreur, et elle me terrifie,
Ce n’est pas pour moi marrant,
Que malgré je sois devenu grand
L’idée de ton départ en partant,
Me fait pleurer comme un p’tit enfant.
C’est bien dommage qu’une souffrance si ardente
Elle n’a point de guérison
Car, on n’est jamais trop grand
Pour pleurer ses parents.
Alors que toi tu souffres dans ton corps,
Nous, nous souffrons dans nos cœurs,
Dans nos pensées, dans notre esprit,
Dans nos entrailles et dans nos âmes.
Oui, nous souffrons dans nos cœurs,
Dans nos esprits, dans nos âmes
Aux tiens, à tout jamais unis,
Car tu es cet arbre qui comme des branches éparses
En toi, tous nous réunis.
O maman, je ne m’imagine pas un jour
Appeler ou venir à la maison
Et que tu ne sois pas là.
Quelle drôle de sensation que cela ferait !
Ce serait le pire jour de ma vie.
Je n’aurais donc plus aucun autre choix
Que d’abandonner la maison,
Car, je ne pourrais pas faire face à ton absence,
Qui laissera en moi un vide si grand
Que rien ni surtout personne ne saura ni ne pourra combler.
Oui maman, tu es tout ce qui nous reste,
Ce qui le plus nous importe
T’es-tu mise à imaginer
Combien ta présence nous comble et supporte !
Hier encore dans notre conversation
Tu m’as dit sans hésitation
Combien il t’importe de Dieu la bénédiction
En ta faveur en vue du témoignage de sa grandeur
Et de la bonté des enfants dont la garde jusqu’à date il t’a confiée.
En effet, du fond de tes entrailles maman
Tu m’as dit à t’accorder Dieu le rétablissement
Vouloir à la face du monde de la bonté de tes enfants
En guise d’action de grâce en témoigner.
De tout mon cœur et de toute mon âme
J’implore le Tout-puissant pour qu’il te l’accorde.
Parallèlement, je veux que tu saches
Que tes prouesses de mères sont incomparables,
Aucune autre mère n’a comme toi enduré pour ses enfants.
Nous en sommes le témoignage vivants.
Nous t’aimons très fort et plus que tout maman.
Prends courage, ne faiblis point,
Ne baisse pas les bras,
Ne nous abandonne pas,
Du moins pas maintenant.
Tu sais bien que toi et moi
On a depuis toujours notre p’tite histoire,
Celle d’un amour immense et pur,
Que personne ne parvient à comprendre,
Telle elle est singulière et passionnante.
Pourquoi veux-tu de sitôt partir
Oui, partir sans le moindre espoir un jour de revenir
Pour que je puisse contre toi blottir,
T’aimer, t’honorer et te chérir,
Alors que tu n’es qu’une jeune femme de 80 ans
Ayant toute la vie devant ?
Je ne veux pas que tu partes maman,
Sans que tu ne voies,
Même quand avec tes yeux du cœur
Tes mignons petits enfants,
Ainsi que l’accomplissement de l’un de mes rêves les plus chers
Celui de te faire visiter le pays à l’étendard étoilé.
Je t’aime très fort, maman,
Tu es ma joie de vivre !
Camilingue@Yahoo.ca
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Poème en Phonétique
ʒε ly dε vεʁz- εkstʁaɔʁdinεʁə,
pʁɔfɔ̃z- e yltʁa sɑ̃siblə
dε plys ɡʁɑ̃z- ekʁivɛ̃z- e pɔεtə dy mɔ̃də ɑ̃tje,
səpɑ̃dɑ̃, okœ̃ nə ma osi atʁiste
e emjεte lamə e devɔʁe lεz- ɑ̃tʁajə
kɔmə sε moz- ilystʁɑ̃ lε mo dœ̃ kœʁ məʁtʁi
e dynə amə ki na plysz- u pɥize də la fɔʁsə
e dy ʁekɔ̃fɔʁ ko tʁefɔ̃ dø mεmə :
« kə də sufʁɑ̃sə kɑ̃dyʁə ynə mεʁə
tut- o lɔ̃ də sa kaʁjεʁə
də ɡʁɔsεsə ʒysko dəla də lakuʃəmɑ̃.
e sεtə sufʁɑ̃sə sɛ̃tɑ̃sifi e sə myltipli
o ɡʁe də levɔlysjɔ̃ də sεz- ɑ̃fɑ̃.
səpɑ̃dɑ̃, nεt- il pa osi vwaʁə plys peniblə
puʁ dεz- ɑ̃fɑ̃ dasiste ɛ̃pɥisɑ̃
a la deteʁjɔʁasjɔ̃ də la sɑ̃te də sε paʁɑ̃ ? »
tʁadyksjɔ̃ dy kʁeɔlə o fʁɑ̃sε.
« məzɑ̃mi, lε mɑ̃mɑ̃ ap fε piti li sufʁi,
pu εl pʁɑ̃ swɛ̃ io pɑ̃dɑ̃ iap ɡʁɑ̃di li sufʁi.
ʃap ətap nɑ̃ lavi io sə ɔ̃ sufʁɑ̃ pu li.
mεn, lε ɔ̃ piti ʁətə εl ap kɔ̃statə mɑ̃mɑ̃ εl
ki pʁalə ɑ̃ba dəɡʁεn ʒə dubləve,
sɑ̃ fs, sɑ̃ sutiɛ̃ dubləve ta ʁɑ̃mɛ̃ tu bɔ̃ vʁə ba li,
sɑ̃ dubləve pa ka fε aniɛ̃,
sə lε sa dubləve ʁəalizə kaltə sufʁɑ̃ li tə kɔn ɑ̃diʁə. »
tεl ε lə kʁi də kœʁ də ma sœʁ fabjɔla ətjεnə
ʁɔ̃ʒe paʁ lə dezaʁwa e lə dezεspwaʁ
fasə a sa fʁεjœʁ dy depaʁ ɡʁadɥεl də nɔtʁə tʁε ʃεʁə mεʁə
puʁ ki kɔ̃tinɥe a vitʁə dɑ̃ la depɑ̃dɑ̃sə
la plys tɔtalə nə fε plys plεziʁ.
mamɑ̃, ɑ̃n- efε ʒə lə sε,
o tʁefɔ̃ də twa mεmə
pø tεtʁə ty tə di.
ui, pø tεtʁə sɑ̃ sεsə sə ki sɥi
ty tə lə ʁədi :
puʁkwa sɔmə nuz- ɑ̃vεʁ twa si eɡɔistə,
twa ki nuz- a puʁtɑ̃ tu dɔne,
i kɔ̃pʁi la vi, ui ta pʁɔpʁə vi,
sɑ̃z- absɔlymɑ̃ ʁjɛ̃ epaʁɲe,
e ki tε sakʁifje puʁ nɔtʁə syʁvi ?
nu savɔ̃ bjɛ̃ kɔ̃bjɛ̃ ty sufʁə,
e a kεl pwɛ̃ la vi nə tɛ̃pɔʁtə plys.
mε, saʃə kə ʁjɛ̃ nə nuz- a otɑ̃ efʁεje
kə lide də ta pεʁtə,
sɑ̃ ʒamε puvwaʁ tə ʁəvwaʁ
e nə plys tavwaʁ paʁmi nu.
ɑ̃n- efε, ʒə lə sε, pεʁsɔnεllmɑ̃,
sε tʁεz- eɡɔistə də ma paʁ,
kə də vulwaʁ tavwaʁ avεk mwa tu lə tɑ̃,
sɑ̃z- ɑ̃ pεʁdʁə mεmə pa œ̃n- ɛ̃stɑ̃
puʁ ɛ̃si kɔ̃pɑ̃se tu lə tɑ̃,
ui ply də vɛ̃t- ɑ̃,
u opʁε də twa ʒε ete absɑ̃.
səla fε œ̃ bɔ̃ bu də tɑ̃
dəpɥi kə ty ε dɑ̃z- œ̃n- eta kɔ̃valesɑ̃.
ty ε sufʁɑ̃tə e na pwɛ̃ lə kœʁ kɔ̃tɑ̃.
e səla pø tə paʁεtʁə eɡɔistə, vwaʁə ɛ̃ʒystə
də vulwaʁ dɑ̃z- ynə tεllə sitɥasjɔ̃ tə mɛ̃təniʁ.
maləʁøzəmɑ̃ ʒə ni pø ʁjɛ̃,
lide mεmə də ta pεʁtə mə ʁɑ̃ dɛ̃ɡ,
εllə ε puʁ mwa plys kefʁεjɑ̃tə,
ʒə lε ɑ̃n- ɔʁœʁ, e εllə mə teʁifi,
sə nε pa puʁ mwa maʁɑ̃,
kə malɡʁe ʒə swa dəvəny ɡʁɑ̃
lide də tɔ̃ depaʁ ɑ̃ paʁtɑ̃,
mə fε pləʁe kɔmə œ̃ ptit ɑ̃fɑ̃.
sε bjɛ̃ dɔmaʒə kynə sufʁɑ̃sə si aʁdɑ̃tə
εllə na pwɛ̃ də ɡeʁizɔ̃
kaʁ, ɔ̃ nε ʒamε tʁo ɡʁɑ̃
puʁ pləʁe sε paʁɑ̃.
alɔʁ kə twa ty sufʁə- dɑ̃ tɔ̃ kɔʁ,
nu, nu sufʁɔ̃ dɑ̃ no kœʁ,
dɑ̃ no pɑ̃se, dɑ̃ nɔtʁə εspʁi,
dɑ̃ noz- ɑ̃tʁajəz- e dɑ̃ noz- amə.
ui, nu sufʁɔ̃ dɑ̃ no kœʁ,
dɑ̃ noz- εspʁi, dɑ̃ noz- amə
o tjɛ̃, a tu ʒamεz- yni,
kaʁ ty ε sεt aʁbʁə ki kɔmə dε bʁɑ̃ʃəz- epaʁsə
ɑ̃ twa, tus nu ʁeyni.
o mamɑ̃, ʒə nə mimaʒinə pa œ̃ ʒuʁ
apəle u vəniʁ a la mεzɔ̃
e kə ty nə swa pa la.
kεllə dʁolə də sɑ̃sasjɔ̃ kə səla fəʁε !
sə səʁε lə piʁə ʒuʁ də ma vi.
ʒə noʁε dɔ̃k plysz- okœ̃ otʁə ʃwa
kə dabɑ̃dɔne la mεzɔ̃,
kaʁ, ʒə nə puʁʁε pa fεʁə fasə a tɔ̃n- absɑ̃sə,
ki lεsəʁa ɑ̃ mwa œ̃ vidə si ɡʁɑ̃
kə ʁjɛ̃ ni syʁtu pεʁsɔnə nə soʁa ni nə puʁʁa kɔ̃ble.
ui mamɑ̃, ty ε tu sə ki nu ʁεstə,
sə ki lə plys nuz- ɛ̃pɔʁtə
tε ty mizə a imaʒine
kɔ̃bjɛ̃ ta pʁezɑ̃sə nu kɔ̃blə e sypɔʁtə !
jεʁ ɑ̃kɔʁə dɑ̃ nɔtʁə kɔ̃vεʁsasjɔ̃
ty ma di sɑ̃z- ezitasjɔ̃
kɔ̃bjɛ̃ il tɛ̃pɔʁtə də djø la benediksjɔ̃
ɑ̃ ta favœʁ ɑ̃ vɥ dy temwaɲaʒə də sa ɡʁɑ̃dœʁ
e də la bɔ̃te dεz- ɑ̃fɑ̃ dɔ̃ la ɡaʁdə ʒyska datə il ta kɔ̃fje.
ɑ̃n- efε, dy fɔ̃ də tεz- ɑ̃tʁajə mamɑ̃
ty ma di a takɔʁde djø lə ʁetablisəmɑ̃
vulwaʁ a la fasə dy mɔ̃də də la bɔ̃te də tεz- ɑ̃fɑ̃
ɑ̃ ɡizə daksjɔ̃ də ɡʁasə ɑ̃ temwaɲe.
də tu mɔ̃ kœʁ e də tutə mɔ̃n- amə
ʒɛ̃plɔʁə lə tu pɥisɑ̃ puʁ kil tə lakɔʁdə.
paʁalεləmɑ̃, ʒə vø kə ty saʃə
kə tε pʁuesə də mεʁə sɔ̃t- ɛ̃kɔ̃paʁablə,
okynə otʁə mεʁə na kɔmə twa ɑ̃dyʁe puʁ sεz- ɑ̃fɑ̃.
nuz- ɑ̃ sɔmə lə temwaɲaʒə vivɑ̃.
nu tεmɔ̃ tʁε fɔʁ e plys kə tu mamɑ̃.
pʁɑ̃ kuʁaʒə, nə fεbli pwɛ̃,
nə bεsə pa lε bʁa,
nə nuz- abɑ̃dɔnə pa,
dy mwɛ̃ pa mɛ̃tənɑ̃.
ty sε bjɛ̃ kə twa e mwa
ɔ̃n- a dəpɥi tuʒuʁ nɔtʁə ptitə istwaʁə,
sεllə dœ̃n- amuʁ imɑ̃sə e pyʁ,
kə pεʁsɔnə nə paʁvjɛ̃ a kɔ̃pʁɑ̃dʁə,
tεllə εllə ε sɛ̃ɡyljεʁə e pasjɔnɑ̃tə.
puʁkwa vø ty də sito paʁtiʁ
ui, paʁtiʁ sɑ̃ lə mwɛ̃dʁə εspwaʁ œ̃ ʒuʁ də ʁəvəniʁ
puʁ kə ʒə pɥisə kɔ̃tʁə twa blɔtiʁ,
tεme, tonoʁe e tə ʃeʁiʁ,
alɔʁ kə ty nε kynə ʒənə famə də katʁə vɛ̃z- ɑ̃
εjɑ̃ tutə la vi dəvɑ̃ ?
ʒə nə vø pa kə ty paʁtə- mamɑ̃,
sɑ̃ kə ty nə vwa,
mεmə kɑ̃t- avεk tεz- iø dy kœʁ
tε miɲɔ̃ pətiz- ɑ̃fɑ̃,
ɛ̃si kə lakɔ̃plisəmɑ̃ də lœ̃ də mε ʁεvə lε plys ʃεʁ
səlɥi də tə fεʁə vizite lə pεiz- a letɑ̃daʁ etwale.
ʒə tεmə tʁε fɔʁ, mamɑ̃,
ty ε ma ʒwa də vivʁə !
pʁɔfɔ̃z- e yltʁa sɑ̃siblə
dε plys ɡʁɑ̃z- ekʁivɛ̃z- e pɔεtə dy mɔ̃də ɑ̃tje,
səpɑ̃dɑ̃, okœ̃ nə ma osi atʁiste
e emjεte lamə e devɔʁe lεz- ɑ̃tʁajə
kɔmə sε moz- ilystʁɑ̃ lε mo dœ̃ kœʁ məʁtʁi
e dynə amə ki na plysz- u pɥize də la fɔʁsə
e dy ʁekɔ̃fɔʁ ko tʁefɔ̃ dø mεmə :
« kə də sufʁɑ̃sə kɑ̃dyʁə ynə mεʁə
tut- o lɔ̃ də sa kaʁjεʁə
də ɡʁɔsεsə ʒysko dəla də lakuʃəmɑ̃.
e sεtə sufʁɑ̃sə sɛ̃tɑ̃sifi e sə myltipli
o ɡʁe də levɔlysjɔ̃ də sεz- ɑ̃fɑ̃.
səpɑ̃dɑ̃, nεt- il pa osi vwaʁə plys peniblə
puʁ dεz- ɑ̃fɑ̃ dasiste ɛ̃pɥisɑ̃
a la deteʁjɔʁasjɔ̃ də la sɑ̃te də sε paʁɑ̃ ? »
tʁadyksjɔ̃ dy kʁeɔlə o fʁɑ̃sε.
« məzɑ̃mi, lε mɑ̃mɑ̃ ap fε piti li sufʁi,
pu εl pʁɑ̃ swɛ̃ io pɑ̃dɑ̃ iap ɡʁɑ̃di li sufʁi.
ʃap ətap nɑ̃ lavi io sə ɔ̃ sufʁɑ̃ pu li.
mεn, lε ɔ̃ piti ʁətə εl ap kɔ̃statə mɑ̃mɑ̃ εl
ki pʁalə ɑ̃ba dəɡʁεn ʒə dubləve,
sɑ̃ fs, sɑ̃ sutiɛ̃ dubləve ta ʁɑ̃mɛ̃ tu bɔ̃ vʁə ba li,
sɑ̃ dubləve pa ka fε aniɛ̃,
sə lε sa dubləve ʁəalizə kaltə sufʁɑ̃ li tə kɔn ɑ̃diʁə. »
tεl ε lə kʁi də kœʁ də ma sœʁ fabjɔla ətjεnə
ʁɔ̃ʒe paʁ lə dezaʁwa e lə dezεspwaʁ
fasə a sa fʁεjœʁ dy depaʁ ɡʁadɥεl də nɔtʁə tʁε ʃεʁə mεʁə
puʁ ki kɔ̃tinɥe a vitʁə dɑ̃ la depɑ̃dɑ̃sə
la plys tɔtalə nə fε plys plεziʁ.
mamɑ̃, ɑ̃n- efε ʒə lə sε,
o tʁefɔ̃ də twa mεmə
pø tεtʁə ty tə di.
ui, pø tεtʁə sɑ̃ sεsə sə ki sɥi
ty tə lə ʁədi :
puʁkwa sɔmə nuz- ɑ̃vεʁ twa si eɡɔistə,
twa ki nuz- a puʁtɑ̃ tu dɔne,
i kɔ̃pʁi la vi, ui ta pʁɔpʁə vi,
sɑ̃z- absɔlymɑ̃ ʁjɛ̃ epaʁɲe,
e ki tε sakʁifje puʁ nɔtʁə syʁvi ?
nu savɔ̃ bjɛ̃ kɔ̃bjɛ̃ ty sufʁə,
e a kεl pwɛ̃ la vi nə tɛ̃pɔʁtə plys.
mε, saʃə kə ʁjɛ̃ nə nuz- a otɑ̃ efʁεje
kə lide də ta pεʁtə,
sɑ̃ ʒamε puvwaʁ tə ʁəvwaʁ
e nə plys tavwaʁ paʁmi nu.
ɑ̃n- efε, ʒə lə sε, pεʁsɔnεllmɑ̃,
sε tʁεz- eɡɔistə də ma paʁ,
kə də vulwaʁ tavwaʁ avεk mwa tu lə tɑ̃,
sɑ̃z- ɑ̃ pεʁdʁə mεmə pa œ̃n- ɛ̃stɑ̃
puʁ ɛ̃si kɔ̃pɑ̃se tu lə tɑ̃,
ui ply də vɛ̃t- ɑ̃,
u opʁε də twa ʒε ete absɑ̃.
səla fε œ̃ bɔ̃ bu də tɑ̃
dəpɥi kə ty ε dɑ̃z- œ̃n- eta kɔ̃valesɑ̃.
ty ε sufʁɑ̃tə e na pwɛ̃ lə kœʁ kɔ̃tɑ̃.
e səla pø tə paʁεtʁə eɡɔistə, vwaʁə ɛ̃ʒystə
də vulwaʁ dɑ̃z- ynə tεllə sitɥasjɔ̃ tə mɛ̃təniʁ.
maləʁøzəmɑ̃ ʒə ni pø ʁjɛ̃,
lide mεmə də ta pεʁtə mə ʁɑ̃ dɛ̃ɡ,
εllə ε puʁ mwa plys kefʁεjɑ̃tə,
ʒə lε ɑ̃n- ɔʁœʁ, e εllə mə teʁifi,
sə nε pa puʁ mwa maʁɑ̃,
kə malɡʁe ʒə swa dəvəny ɡʁɑ̃
lide də tɔ̃ depaʁ ɑ̃ paʁtɑ̃,
mə fε pləʁe kɔmə œ̃ ptit ɑ̃fɑ̃.
sε bjɛ̃ dɔmaʒə kynə sufʁɑ̃sə si aʁdɑ̃tə
εllə na pwɛ̃ də ɡeʁizɔ̃
kaʁ, ɔ̃ nε ʒamε tʁo ɡʁɑ̃
puʁ pləʁe sε paʁɑ̃.
alɔʁ kə twa ty sufʁə- dɑ̃ tɔ̃ kɔʁ,
nu, nu sufʁɔ̃ dɑ̃ no kœʁ,
dɑ̃ no pɑ̃se, dɑ̃ nɔtʁə εspʁi,
dɑ̃ noz- ɑ̃tʁajəz- e dɑ̃ noz- amə.
ui, nu sufʁɔ̃ dɑ̃ no kœʁ,
dɑ̃ noz- εspʁi, dɑ̃ noz- amə
o tjɛ̃, a tu ʒamεz- yni,
kaʁ ty ε sεt aʁbʁə ki kɔmə dε bʁɑ̃ʃəz- epaʁsə
ɑ̃ twa, tus nu ʁeyni.
o mamɑ̃, ʒə nə mimaʒinə pa œ̃ ʒuʁ
apəle u vəniʁ a la mεzɔ̃
e kə ty nə swa pa la.
kεllə dʁolə də sɑ̃sasjɔ̃ kə səla fəʁε !
sə səʁε lə piʁə ʒuʁ də ma vi.
ʒə noʁε dɔ̃k plysz- okœ̃ otʁə ʃwa
kə dabɑ̃dɔne la mεzɔ̃,
kaʁ, ʒə nə puʁʁε pa fεʁə fasə a tɔ̃n- absɑ̃sə,
ki lεsəʁa ɑ̃ mwa œ̃ vidə si ɡʁɑ̃
kə ʁjɛ̃ ni syʁtu pεʁsɔnə nə soʁa ni nə puʁʁa kɔ̃ble.
ui mamɑ̃, ty ε tu sə ki nu ʁεstə,
sə ki lə plys nuz- ɛ̃pɔʁtə
tε ty mizə a imaʒine
kɔ̃bjɛ̃ ta pʁezɑ̃sə nu kɔ̃blə e sypɔʁtə !
jεʁ ɑ̃kɔʁə dɑ̃ nɔtʁə kɔ̃vεʁsasjɔ̃
ty ma di sɑ̃z- ezitasjɔ̃
kɔ̃bjɛ̃ il tɛ̃pɔʁtə də djø la benediksjɔ̃
ɑ̃ ta favœʁ ɑ̃ vɥ dy temwaɲaʒə də sa ɡʁɑ̃dœʁ
e də la bɔ̃te dεz- ɑ̃fɑ̃ dɔ̃ la ɡaʁdə ʒyska datə il ta kɔ̃fje.
ɑ̃n- efε, dy fɔ̃ də tεz- ɑ̃tʁajə mamɑ̃
ty ma di a takɔʁde djø lə ʁetablisəmɑ̃
vulwaʁ a la fasə dy mɔ̃də də la bɔ̃te də tεz- ɑ̃fɑ̃
ɑ̃ ɡizə daksjɔ̃ də ɡʁasə ɑ̃ temwaɲe.
də tu mɔ̃ kœʁ e də tutə mɔ̃n- amə
ʒɛ̃plɔʁə lə tu pɥisɑ̃ puʁ kil tə lakɔʁdə.
paʁalεləmɑ̃, ʒə vø kə ty saʃə
kə tε pʁuesə də mεʁə sɔ̃t- ɛ̃kɔ̃paʁablə,
okynə otʁə mεʁə na kɔmə twa ɑ̃dyʁe puʁ sεz- ɑ̃fɑ̃.
nuz- ɑ̃ sɔmə lə temwaɲaʒə vivɑ̃.
nu tεmɔ̃ tʁε fɔʁ e plys kə tu mamɑ̃.
pʁɑ̃ kuʁaʒə, nə fεbli pwɛ̃,
nə bεsə pa lε bʁa,
nə nuz- abɑ̃dɔnə pa,
dy mwɛ̃ pa mɛ̃tənɑ̃.
ty sε bjɛ̃ kə twa e mwa
ɔ̃n- a dəpɥi tuʒuʁ nɔtʁə ptitə istwaʁə,
sεllə dœ̃n- amuʁ imɑ̃sə e pyʁ,
kə pεʁsɔnə nə paʁvjɛ̃ a kɔ̃pʁɑ̃dʁə,
tεllə εllə ε sɛ̃ɡyljεʁə e pasjɔnɑ̃tə.
puʁkwa vø ty də sito paʁtiʁ
ui, paʁtiʁ sɑ̃ lə mwɛ̃dʁə εspwaʁ œ̃ ʒuʁ də ʁəvəniʁ
puʁ kə ʒə pɥisə kɔ̃tʁə twa blɔtiʁ,
tεme, tonoʁe e tə ʃeʁiʁ,
alɔʁ kə ty nε kynə ʒənə famə də katʁə vɛ̃z- ɑ̃
εjɑ̃ tutə la vi dəvɑ̃ ?
ʒə nə vø pa kə ty paʁtə- mamɑ̃,
sɑ̃ kə ty nə vwa,
mεmə kɑ̃t- avεk tεz- iø dy kœʁ
tε miɲɔ̃ pətiz- ɑ̃fɑ̃,
ɛ̃si kə lakɔ̃plisəmɑ̃ də lœ̃ də mε ʁεvə lε plys ʃεʁ
səlɥi də tə fεʁə vizite lə pεiz- a letɑ̃daʁ etwale.
ʒə tεmə tʁε fɔʁ, mamɑ̃,
ty ε ma ʒwa də vivʁə !