Poème:Une Petite Ballade…

Le royaume était choqué,
Et toute la royauté effondrée.
La jeune et jolie princesse tant aimée,
S’était endormie et ne se réveillait plus !
Les Chevaliers prirent immédiatement leurs écus,
Et certains chevauchèrent même à cru !
Car le magicien de la cour leur avaient bien dit :
« Mon sort indéfiniment ne peut la maintenir en vie…
J’ai essayé tous mes pouvoirs et toute ma magie,
En vain.
Sa vie est donc entre vos mains !
Dépêchez vous, et n’attendez pas demain ! »
Et au roi d’ajouter : « A celui qui la réveillera est sa main ! »

Les Chevaliers ne partirent pas seuls en quête,
De son coté, un autre commençait son enquête :
Un garçon des rues, à peine plus âgé que la princesse,
Qui lui ne voulait ni son royaume ni ses fesses…
Il était en fait son ami secret,
Qu’elle rejoignait dès qu’elle le pouvait,
Évitant les servantes pour sortir du Château,
Sautant par la fenêtre et atterrissant dans l’eau…
Mais ce qu’elle ne savait,
C’est que pendant qu’elle dormait,
Lui risquait la mort pour venir la regarder,
Accroché à la branche de ce pommier…
Sans la toucher ni l’éveiller,
Juste la regarder…

Ce qu’il savait de ce château était maintenant bien utile,
Et tandis que les Chevaliers lançaient des combats futiles,
Lui cuisinait le marmiton…
Et quand ils passaient les ogres par le fil de l’épée,
Lui courrait dans les bois pour interroger les fées.
Et pendant qu’ils pourfendaient d’innocents brigands,
Lui entrait dans une cabane vieillie par les ans.
D’après les lutins c’est là qu’habitait l’enchanteresse,
Qui l’aiderait sûrement à sauver sa princesse.

Il y trouva en effet une vieille femme,
Tricotant, un chat sur les genoux, mais les yeux tels des lames
Qui le transperçaient et mettait à nue son âme.
« Pourquoi veux-tu tant la sauver ?
Pour sa beauté, ou pour la royauté ?
Conte moi tes raisons, mais si tu mens je le saurais ! »
Mentir, il n’en avait même pas l’dée,
Et il commença alors à tout raconter,
Leur rencontre, un jour à la fontaine,
Leurs rencontres au nez et à la barbe de la reine,
Leurs secrets échangés quand la lune était pleine…

Quand il eu fini elle se leva,
Et d’un air grave elle déclara :
« La princesse a trouvé son sauveur.
Va et sauve là, sans perdre une seule heure ! »
Et elle ajouta, lisant dans ses yeux l’incompréhension et la peur :
« Les bons vieux remèdes sont toujours les meilleurs…
Et après tout tu en rêves depuis bien longtemps… »
Il partit soudain plus vite que le vent,
Une lueur d’espoir dans ses yeux remplaça la noirceur
Qu’y laissait sa peur et de perdre sa princesse l’horreur.
Chaque instant était compté,
Aussi en un instant il fut arrivé…

Et devant un roi et une reine ébahis,
Devant la cour et le mage surpris,
Tendrement il l’embrassa, et alors elle revint à la vie…

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Voici ce que raconte la légende,
Que maintenant les bardes chantent en bande…
Mais il y a deux choses qu’elle ne raconte pas :
Quand il sortit de la maison dans les bois,
Un sort d’invisibilité dans un tintement se leva,
Et le mage apparu dans un fauteuil, sa pipe à la bouche :
« J’espère qu’il fera l’affaire, même si il a bien besoin d’une douche…
-Il ira parfaitement à la couronne, comme tu finiras par le voir.
Il dispose lui aussi, bien que different des notres, d’un très grand pouvoir… »
Lui répondit l’enchanteresse, tout en lui servant le thé.
« Encore une tasse et tu vas devoir y aller,
Il ne tardera pas à y arriver… »
La deuxième, c’est qu’après s’être réveillée,
La princesse le regarda,
Autour de son cou ses bras passât…
« S’il suffisait que je m’empoisonne pour qu’enfin tu te lances,
J’aurais du le faire bien avant ce soir, pour que tu y penses… »
Et son regard s’embrasa
Et une fois encore elle l’embrassa…

Ce qui ce passa la nuit là après ces baisers,
Et même toutes les nuits d’après,
Ma femme m’a toujours interdit de la raconter.
Et je serais un époux bien peu loyal,
De ne pas obéir à un tel ordre royal…