Poème:Grilleur D’âme

Cette rage qui me grille les os ;
Celle qui me déchire en un mot ;
Je la sens qui monte dans mon âme ;
Elle me calcine avec ses flammes.

Mon corps livre une bataille ;
Car près du cœur, dans mes entrailles ;
La haine se répend comme un virus ;
Elle attaque, anéantit et s’enfuit.

Née d’une ombre miniature ;
La frustration a prit de l’ampleur ;
Je ne la retiens plus sous mon armure ;
Elle est si puissante qu’elle en fait peur.

Poings serrés, yeux fermés ;
J’affronte cette vague de colère ;
Qui aspire à remonter ;
Sauvage et amère.

Je n’en peux plus, je suis vaincue ;
De son regard hautain, je suis déchue ;
De sa voix nasillarde, mon aversion naît ;
Elle me déchire, elle me répugne.

La rage ne se contient pas ;
J’éclate en sanglots, j’explose, c’en est trop ;
Je me déchaîne sans répit ;
Trop tard, la haîne m’envahit.

Toute cette hargne s’est enfin assoupie ;
Elle m’a laissé seule dans l’oublie
Elle nous fait guerroyer et s’en va ;
C’est ainsi, elle est comme ça.