Poème:Petit Oiseau

Oh toi, petit oiseau
Qui fus tombé de si haut
Et qui a trouvé refuge
Du froid d’hiver en déluge
Entre mes mains malhabiles
Entre les plis de mes vêtements
Toi, à qui j’apprends à voler
Battre de ses ailes l’air et le caresser
Toi, pour qui j’ai peur
Que mes doigts
Maladroits
Ne te fasse découvrir la douleur
Reprends ton vol
Survole les maisons et les écoles
Tel un rapide dard
Laisse défiler sous ton regard
Les rues, les jardins
La nuit, le jour et le matin
Ne t’arrête jamais même pour te reposer
Jusqu’à ce que tu arrives chez elle
Et là, tu pourras reposer tes ailes
Picote de ton bec sur sa fenêtre
Oh, malicieux petit être
Elle t’ouvrira
Elle sera gentille avec toi
Et te prendra entre ses affectueuses mains
Te sourira de son air câlin
Tu comprendras alors ma tristesse
Cette solitude qui me blesse
Chuchote lui dans ses oreilles
Et dis lui qu’elle est mon petit soleil
Sans qui mes jours sont froids
Sans chaleur et sans émois
Dis lui qu’elle est le plus beau poème
Que la nature ait pu écrire
Et l’être le plus charmant
Qu’un poète aurait pu décrire.