Poème:Réponse Aux Caricatures Danoises

Que pourrait-on sentir quand on est entrain de voir l’une de ses plus importantes vénérations sujet à des caricatures le moins qu’on puisse dire blessante ?
Amertume ? Affliction ? Souffrance ? Honte ? Colère ?
Non, toutes ces émotions ne suffiront pas à combler ce vide ressenti par à peu près un milliard de musulmans après ce rude choc qu’ils ont subi suite à la publication par un journal danois des caricatures faisant du prophète Mohammed un sujet à de très mauvais dessins et surtout suite à leur reprise par plusieurs journaux européens.
Ce qui a mis le feu au cœur des musulmans ces derniers jours est beaucoup plus profond et blessant… Un mélange brûlant et bouillonnant de toutes ces émotions qui a fait éclaté en mille morceaux le cercueil du silence pour faire revenir à la surface un pressentiment d’injustice et de discrimination, qui devient de plus en plus fort et s’approuve d’un jour à l’autre.

En effet, on se demande, quelle utilité pourraient présenter ces caricatures et quelle cause pourraient-elles défendre ?
Aucune. Absolument aucune. Car non seulement elles révèlent une insolence extravagante et un manque de respect flagrant de la part de ces journalistes mais aussi une ignorance totale de l’Islam et les causes humanitaires que défend le prophète Mohammed.

Ne s’est-on jamais demandé, avant la publication de ces images, ce qui a métamorphosé l’Arabie il y a 14 siècles d’une portion de terre aride en un berceau d’une civilisation qui a inondé le monde entier de sa lumière et constitué un nouveau pont pour l’humanité ?
Ne s’est-on pas demandé comment des hommes détachés de ce qui se passait en dehors de leur territoire tribale, ont-ils pu former en un laps de temps très court un état au propre sens du mot au sein duquel les droits de l’homme et la liberté d’exercer sa religion étaient au premier plan de la vie politique et religieuse ?
N’a-t-on jamais su que le prophète Mohammed a interdit l’enterrement des filles nouvellement nées (alors couramment pratiqué) ? Qu’il a condamné toute ségrégation basée sur la couleur, la langue ou la religion ? Qu’il a incité à apprendre mettant au même rang le savoir et la prière et propulsant ainsi les sciences à l’avant-scène de la vie quotidienne des musulmans ? Qu’il a appelé à la solidarité, l’amour et la paix ?
Qu’il a été et est aimé depuis plus de 14 siècles et qu’il le sera beaucoup plus longtemps ?
En se posant de telles question et en regardant ces caricatures obscènes et trop osées, on ne peut répondre que par « Non, ils n’en savent rien ».

Ensuite, la liberté d’expression n’est dans ce cas qu’une maigre excuse car être un journaliste ne donne pas le droit de se moquer des autres et chercher à les provoquer en les blessant dans leur propre dignité. Il y a une limite cadrée par les droits de l’homme et une liberté intellectuelle et spirituelle qu’on doit respecter. On doit s’armer d’humilité et d’honnêteté quand on est journaliste surtout dans les circonstances mondiales actuelles.

Autre morale à tirer de ces derniers incidents : Le monde islamique est encore loin de dire son dernier mot et que ceux qui ont osé violé sa liberté et saboter ses droits prennent garde. Tous les masques sont tombés et le géant ne tardera pas à se réveiller.