Poème:À La Douceur Du Palais De L’angoisse

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Je m’y évade immanquablement comme l’amour me torture,
Le caressant de longues heures aux sons de mes murmures.
Qu’à l’épuisement m’abandonne alors que les fissures fredonnent,
Le malheur de mes blessures blanches n’ayant en fait jamais saignées.
Répandant à dégoût le pus fluorescent jusque dans les allées de Babylone,
Mais ici qu’importe l’asphyxie de l’intelligence, Car dehors ils sont frappés de débilité.
Et l’univers tout entier suffoque dans les gaz de l’abrutissement de l’automate humaine,
Ici moi que voilà j’ai la gentillesse de vous épargner ma haine au-delà de vos peines.

Buvant à l’amitié si rare que je ne la retrouve plus que dans les marchés noirs,
Je longe ses couloirs aux couleurs gris terne et sans beauté poussant au désespoir.
M’habituant à la douceur de l’angoisse due aux questions mal posées au pied de l’univers,
Si froid que j’ai peur de me casser au prochain pas qui résonnera dans ces dédales tortueux.
Et pourtant je m’y enfonce jusqu’ à ce que disparaissent tous les reflets des rayons lumineux,
Sachant que mon illusion est réelle et que leur réalité est l’arc-en-ciel des aveugles de l’enfer.