Poème:Fiévreux D’amour

…

Docteur ! Docteur ! Que m’arrive-t-il ?
J’ai le cœur transpercé d’un projectile.
J’en sens émaner une chaleur enivrante,
Qui m’immunise à toute torpeur obsédante.

Toute la beauté du monde ma éclatée dans les yeux,
Et je n’ai plus d’yeux que pour la beauté unie vers celle,
Que je n’ose plus regarder, de peur qu’éclates mes vœux d’elle.
Pourtant je ne pourrai me contenter de la contemplation de ce feu.

Cette perfection me laisse sans voix… Exile le désarroi,
Cette illusion est devenue pour moi la plus belle des réalités.
Tu as exaucé mon souhait d’être, pourrais-je devenir ton roi ?
Tu serais la plus sublime des reines, mais surtout, la plus aimée.

Je bois ton vin, comme chacune de tes paroles qui m’enivrent,
Et doucement dans le mutisme je pars à la dérive, pour tes rives.
Espérant que mon audimat tombe en ton doux cœur de lionne,
Qui fait battre le pou de ce tempérament de tigresse que j’affectionne.

Janie, incarnation de l’amour, je ne suis pas en rut, mais j’accuse la folie,
Et le silence amoureux m’enterre alors que je n’en peux plus de m’en taire.
Transparent tel le diamant, j’aspire à sa dureté et sa pureté, sans être de fer,
Sans être malléable pour autant, j’ai besoin de temps, un apprivoisement infini.

Si tu me laisses embrasser ta main, embraser ton âme,
Saches que j’évolue à la vitesse de l’œil humain, trop surhumain.
Comme tous, je trébuche m’étalant sur la rocaille, pour grandir au matin,
Me réveillant un jour avec ce nom en tête, n’étant désormais plus cette Drâmne.

Je sais que ce n’est pas une déclaration, elle est déjà faite, c’est ma confirmation.
C’est un neuf de quatre, un six fois six qui donne un triple six pour l’amour angélique.
J’ai laissé mon démon se suicider sur la damnation pour t’en apporter la bénédiction.
Nul ne ment l’ironique, mais quand même sarcastique, je ne cherche qu’à être véridique.

Pourtant sans cruauté je cherche à être sans pitié, alors que ton amour me fascine,
Tu es pour moi une de ses rarissimes, à laquelle j’aimerais me mettre à nu.
D’esprit et de cœur, je ne m’écœure, c’est dans l’amour que poussent mes racines,
Si tout m’est perdu saches que tu ne me tues, même si certaines l’ont déjà pu.

Un paraphrène archangélique qui s’est fait le maître de guerre du bonheur,
Brandissant sa lame de bienveillance pour toutes réponses à la terreur.
Je ne serai jamais ni esclave, ni maître, nous seront toujours que pur égal,
Je t’aime, oui ! Comme un fou, comme un saint, parti en quête du saint Graal…