Poème:Dependance

Mes bons amis poètes
Ne soyez pas moqueurs
En lisant ma requête :
J’ai un problème majeur…
En dehors de mes dettes,
De mes ennuis de cœur
J’ai un vice qui m’embête
Pourtant c’est du bonheur !
Ce trouble-là m’inquiète,
Car j’ai vu le docteur,
Il ne sait comme on traite
Ce syndrome ravageur…
Cà me prend trop la tête
A n’importe quelle heure,
Le soir de cinq à sept,
La nuit, avec ferveur.
Je vis comme une bête,
Cà va faire mon malheur.
Avec ma mine défaite
Sans doute je dois faire peur,
J’suis pas dans mon assiette,
J’ai des migraines, des sueurs,
Je dors plus, je végète,
J’ai l’esprit baladeur…
Il faut que je m’arrête,
J’y pense avec horreur !
Cà me mine, je m’entête,
Je suis accro, j’en pleure.
… J’suis… une droguée… du Net !
Ah ! mon ordinateur !
Derrière mes lunettes,
Mes yeux avec ardeur
Sur l’écran se projettent,
Courageux, travailleurs.
La cécité me guette,
A fixer comme un leurre,
Lorsque je tape mes textes,
L’écran durant des heures.
… Après tout… Je regrette…
Je n’ai pas trop le cœur
Ni vraiment de prétexte
Pour arrêter, d’ailleurs !
Car pour moi c’est la fête
Des images, des couleurs,
Je parcours la Planète
Chaque jour quand j’effleure
La souris, guillerette…
Il y a tant de chaleur
Sur le site des poètes,
Amours, parfums de fleurs,
C’est ma drogue et ma quête…
Pour oublier leurs peurs
Certains ont la fumette,
D’autres boivent et se beurrent,
Mais moi je me délecte,
J’y met un point d’honneur,
J’en suis dingue, çà c’est net…
Sacré ordinateur ! ! !