Poème:Un Petit Bout De Provence…

Un petit bout de Provence…
Bonjour, c’est un nouveau jour, un jour comme tous les jours,
Ce matin le vieux panier d’osier à la main, elle allait faire son marché au village voisin,
La jeune fille avait dans le cœur les couleurs du printemps, sur le chemin en chantant elle cueillait les fleurs des champs, pour en faire des bouquets qu’elle offrait en souriant à tous les passants.
Sous le soleil brûlant de Provence elle promenait son innocence, elle y cachait ses rêves d’enfance.
Puis un jour s’en revenant du village voisin, elle rencontra l’amour en chemin, celui qui allait changer son destin, celui qui allait l’emmener vers demain.
Armée de soleil, d’amour et de ses rêves un jour elle a quittée sa Provence laissant aux pieds d’un olivier le vieux panier en osier, elle est partie sans se retourner
Depuis, bien du temps a passé, elle a troquée son vieux panier contre un vieux parapluie, marchant dans la ville au milieu des murs gris de Paris, chassant à grands coups de rêves les quelques nuages qui pèsent sur sa vie, les quelques gouttes de pluie qui cachent ses larmes et parfois son ennui.
La jeune fille aujourd’hui devenue femme, a gardée au cœur cette flamme, cette flamme d’une douce chaleur qui la réconforte les soirs de troubles solitudes, quand la vie impose à ses rêves quelques craintes, quelques doutes, quelques incertitudes…
Alors elle se souvient du soleil, du bleu du ciel quand il a la couleur des champs de lavande, elle se souvient de ces mille parfums, ou se mélangent le thym et le romarin, de ce coin de garrigues où le temps se laissait bercer par le chant des cigales, où les roseaux sur les dunes dessinent une crête caressée par le Mistral, laissant deviner de l’autre coté le bleu de la mer, le sable brûlant de midi, le sable encore tiède de minuit où elle venait s’asseoir sous un ciel étoilé pour y perdre ses douces pensées, laissant ses rêves l’emporter au firmament, le visage caressé par la brise légère qui venait de la mer…
C’est une histoire que le temps m’a contée un soir où dans le noir j’ai croisé votre regard, je pensais vous offrir un vieux panier en osier, mais je me suis dit qu’il vaudrait mieux me contenter de ces quelques pensées, écrites en un bouquet de fleurs, que je dépose sur votre cœur, tout en douceur, comme ça en dehors du temps, en dehors des gens, pour juste vous et moi le temps d’un instant, fait de silence et d’innocence partager ce petit bout de Provence…