Poème:Lumière… Et Néant

Si la vie est si belle,
C’est parce qu’elle est fragile,
La rose de dentelle. .
Se prépare à l’exil. .
Et ses pétales noires,
Attendent sans espoir,
Que les premiers frimas,
Disent l’hiver est là,
La rose de dentelle. .
Meurt dès le premier froid.

Si la vie est précieuse,
C’est parce qu’elle respire,
Qu’elle aime qu’elle désire,
La vie est fiévreuse,
Elle coule dans nos veines,
Et elle rosit nos joues,
Elle nous roule, elle nous traîne,
Elle est calme et courroux,
Elle sourit elle pleure,
Elle s’effondre elle renaît,
S’active… et puis elle meurt.

Et cet instant fragile,
Qui nous a vu au monde,
Se coupe comme un fil,
La mort nous inonde.

J’y pense. . et puis j’oublie,
Je danse. . et m’engourdis,
Mais un jour, ou peut-être une nuit,
Sans détours. . sans faire le moindre bruit.

Juste un murmure, à peine audible
Une rupture invisible. .
Tout finira dans l’au-delà.

Sans plus d’après. .
Qu’il n’y a eu d’avant,
Un dernier trait, un peu de vent,
Quelques poussières. .
Volant dans la lumière. .

Et le néant. .

Et de mon nuage enchanté, je te lancerai un adieu.